mercredi 26 décembre 2012

Time they are a changin'

J'ai mis mon nez, ou plutôt mes yeux, dans la presse côté « custom ». A nouveau sur un twin ricain, j'avais quand envie de voir ce qu'on pouvait y trouver dedans. Dans la presse, pas le twin ou le ricain. Ca on le sait. D'un côté c'est gros piston et de l'autre gros hamburger. Je passe rapidement sur la presse, laquelle a mis pas mal d'eau dans son Jack D. puisqu'il y est même question de machines auxquelles on aurait allègrement foutu le feu voilà une quinzaine d'années. « Time, they are a changing. »

C'est dans une pub que j'ai découvert l'objet de mon ressentiment. Une pleine page qui propose rien moins qu'entrer dans la légende, au taux de 1,90%, au guidon d'un chopper, ou d'un bobber, HOMOLOGUE. C'est ça, H.O.M.O.L.O.G.U.E. Les bras m'en sont tombés du ape hanger. Merci Absolute Cycle.

Source image: The Craignos MonsterCycle
Avant d'en venir à mon courroux (coucou) une remarque sur le visuel d'une pauvreté affligeante. Un môme de maternelle supérieure, à la louche, à la dégaine de crypto punk post apocalypse. Il serait peut-être temps que les « adultes » comprennent que les gamins ne sont pas des poupées vivantes que l'on arrange et maquille au gré des fantasmes, des modes ou des délires des parents. Arrêtez de faire de ces gamins des bonzaïs de rebelles, de beaufs, de chanteuses de r n' b ou autres. Laissez les vivre leur vie d'enfants. Tiens tant qu'on y est, pourquoi ne pas lui tatouer FTM* sur le bras ?

Je reviens à mes choppers. J'en étais resté à des engins peaufinés dans des cabanes en planches, au long du terrible hiver scandinave par des Vikings en chemises à carreaux, sciant, soudant, cintrant, pour donner vie à de non moins terribles engins prêts à les mener dans de sauvages runs vers le Sud, sitôt le printemps revenu. A moins que ce ne soient de louches motor freaker, créant autour d'un carter de knucklehead servant de cale porte du local du club, le chop ultime pour traverser les States direction Hollister et y terroriser les braves gens.

Terminé, tout ça. Le réchauffement climatique va avoir raison du terrible hiver scandinave et à Hollister, les freaks aspergé d'Axe, distribuent des jouets aux enfants grâce à leur carte Gold Premier. (de la classe) Homologué et Chopper sonne à mes oreilles comme Vache qui rit et fromage, Marc Lévy et littérature, Florent Pagny et sincérité.

Pour bien enfoncer le clou, la moitié de la page est couverte de tout le verbiage habituel concernant un contrat de crédit. Entrer dans la légende à crédit, voilà bien un concept tout à fait dans l'air du temps. « Le XXI ème siècle sera spirituel ou ne sera pas. » On est bien parti là !

J'imagine un remake d'Easy Rider homologué. Justin Bieber en chop Zero Engeeniring , Ashton Kutcher en bobber Knievel, fourniraient à Paris Hilton un lot de Carambars de contrebande avant de prendre la route pour Orlando. En chemin ils fumeraient des e-joints avec des traders défroqués de Wall Street reconvertis dans la culture bio industrielle. Ils siffleraient quelques canettes de Red Bull en compagnie des « héros » de la Crunch Academy et participeraient bien entendu à la Parade dans la main street de Disney World. Pour finir, ils seraient les invités exceptionnels de Michel Drucker pour un Vivement Dimanche spécial road trip.

Absolut Cycle peut bien vendre de la légende en conserve à crédit à qui en veut. En peut surtout. Ca ne m’empêchera pas de vivre, mais c'est certain, nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Je me sentirai toujours plus proche du gazier ayant pondu un engin plus ou moins hors la loi de ses mains que du type branchos, pour ne pas dire hype, et de son machin homologué. Au fait, Absolut Cycle, est installé rue des boulets ! Enfin une association cohérente.



*Fuck The Maîtresse


jeudi 13 décembre 2012

Black Rebel Motorcycle Club


BRMC sera en tournée en Europe en 2013 avec trois dates en France. Le 13 mars à l'Usine. (Istres) J'y serai. Les 15/16 mars au Trianon. (Paris)

dimanche 9 décembre 2012

Wild belle


Natalie et Elliot Bergman sont la clé de voûte de Wild Belle qui mêle astucieusement reggae et ska. A suivre. Pour en entendre plus on clique LA.

dimanche 21 octobre 2012

Le changement, c'est pour quand?

« Le changement c'est maintenant. » La formule semble avoir fait mouche. Si je m'en réfère au changement de président.
Alors, le changement côté sécurité routière, où en est-il ? Je me suis penché sur une interview du nouveau chef de la DCSR parue dans Moto Mag' pour me faire une opinion sur la question des deux roues. Bonne nouvelle déjà, mr Péchenard s'y connaît en matière de motos puisqu'il en a possédé « un tas » et qu'il se déplace dorénavant en 125 Yamaha Xmax. Pour les béotiens il s'agit d'un scotère. Surtout ne pas se moquer, il y en a qui après un tas de motos roulent en Harley...
Plus sérieusement, j'apprends que la question de la circulation inter-files est entre les mains du préfet Guyot. Non, pas Christophe, dommage. Pourtant, en matière de remontée de files d'attardés, son avis eut été des plus pertinents. Mon conseil : quoiqu'il arrive, choisir l'inter-files plutôt que la bande d'arrêt d'urgence ; elle est jonchée de cochonneries qui ne demandent qu'à se planter dans vos pneus.
Deuxième question de (future) actualité, le brassard rétro réfléchissant. Mon bon monsieur, le décret est mis en application. Le 1er janvier il faudra il faudra porter le brassard. « Je ne suis pas inquiet : la plupart des vêtements spécifiques, voire des vêtements de pluie, portent une petite bande réfléchissante, ce qui pourra suffire. »
Il n'est pas inquiet de quoi mr Péchenard ? Sur le fait qu'en bêlant en chœur tout le monde s'équipe ? Sur l'éventuelle pénurie de brassard dans les pharmacies ?
Il annonce tout de même la réactivation du Conseil National de la Sécurité Routière, entité qui devrait rediscuter de cette question (entre autres) avant la fin de cette année. Avec deux voies pour les associations « moto ». La FFMC et AXA club 14. Pour le coup les bras m'en tombent. AXA club 14 n'est en rien une association d'usager et s'est même fait remarquer en prônant l'utilisation du « gilet jaune ». No comment.
A la remarque sur le côté contraignant du brassard, il répond ceci : « Oui, sauf si le réfléchissant est intégré à un vêtement. La plupart des équipementiers l’ont compris. Peut-être pourrait-on dire : « c’est ça ou un gilet jaune dans la moto ». Le problème de visibilité du motard ne se situe pas quand on roule, mais quand on est arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence, en cas de panne ou d’accident. Il y a beaucoup de drames à moto, l’intérêt des conducteurs est d’être vu et de porter des équipements adaptés afin de réduire les risques de blessure. Nous évaluons l’obligation de porter un équipement ou d’inciter fortement à porter un équipement. Pour l’instant, rien n’est arrêté en ce qui concerne les 2-roues. »
Je vois dans cette réponse au moins une lueur de bon sens. Peut-être Frédéric Péchenard pourrait-il parler à notre intelligence. Et derrière lui, les différents ministres concernés. Que certains estiment en haut lieu que ce dispositif est à même de sauver des vies, pourquoi pas. Que ce dispositif donne à certains parmi nous le sentiment d'être protégés, pourquoi pas. Dans ce cas, il suffit simplement de modifier la formulation du texte qui pourrait devenir :
« Le port d'un brassard ou d'un dispositif rétro réfléchissant intégré aux vêtements est RECOMMANDE à compter du 1er janvier 2013. »
Tout le monde sera content. Pour ma part, il est hors de question d'affubler mon vieux Helston's ou mon encore plus vieux Perf' de quelque dispositif que ce soit que je n'aurais pas librement choisi. Il paraît que le sexe non protégé peut se révéler mortel. On n'en a pas pour autant rendu le port de la capote obligatoire.
Pour finir, parler à notre intelligence plutôt qu'à notre peur en brandissant la menace d'un retrait de deux points sur le permis de conduire et de 135 € d'amende en cas d’infraction, voilà qui marquerait un vrai CHANGEMENT maintenant. Sinon, slogan pour slogan, on pourra ressortir de fameux « Changement dans la continuité »

mercredi 17 octobre 2012

The Gun


En attendant d'avoir du temps d'écriture, un peu de KAT ONOMA ne fera de mal à personne; vingt ans après l'album "Billy the Kid" n'a pas pris une ride.

samedi 22 septembre 2012

Sallie Ford & The Sound Outside


Elle envoie du bois la petite américaine et dans son premier album, "Dirty radio", il n'y a rien à jeter.

vendredi 21 septembre 2012

Contrôle technique européen, c'est non!


Demain samedi 22 septembre, la FFMC appelle à manifester massivement contre le CT européen. Certains répugnent à manifester, d'autres peuvent en être empêchés. S'adresser à nos députés reste une solution simple à mettre en eouvre et prend 5 minutes de notre si précieux temps. C'est pour quoi jenvoie ce courrier à l'ensemble des 72 députés européens français. Libre à vous de faire de même et faire entendre ainsi votre opposition à ce projet.
"Le parlement européen est amené à se prononcer sur un contrôle technique des deux roues de plus de cinquante centimètres cubes proposé par la commission européenne.
La commission s'appuie sur une étude fournie par la société DEKRA, dont on peut penser qu'elle est en l'occurrence juge et partie. Pour résumer, ce rapport prétend qu'un contrôle technique des deux roues amènerait une réduction significative de l'accidentologie de cette catégorie de véhicules.
Curieuse conception de la démocratie de la part de la commission, que de s'appuyer sur une étude dont les intérêts de l'auteur sont bien connus et revendiqués. N'est-ce pas là un exemple de conflit d'intérêt?
D'autant plus que le très sérieux rapport MAIDS dont les auteurs n'ont rien à vendre, démontre le contraire. Il conclut à l’absence de lien entre mise en œuvre du contrôle technique et risque d’accident , aussi bien pour les voitures que pour les deux-roues motorisés (moins de 1 % des accidents concernant les deux roues motorisés ont pour cause principale ou accessoire le mauvais état du véhicule, selon celui-ci) Force est de voir dans cette offensive la réussite du lobby des chaines de contrôle technique qui compte sur une Europe qui marche sur la tête avec brio, pour lui apporter une bouffée d’oxygène dans un marché en dépression.
Voilà pourquoi je m'adresse à vous aujourd'hui. Elu du peuple, vous êtes à même d'être son porte parole. La sécurité des motards on peut en parler à travers les infrastructures routières, le coût souvent élevé des équipements de protection et la nécessaire éducation de l'ensemble des usagers. Pas au son du tiroir caisse, au bénéfice de groupes privés dont les usagers de la route, toutes catégories confondues deviendraient les débiteurs.
Dire non à ce contrôle technique serait tout à l'honneur de votre fonction, seul maillon démocratique des peuples dans une Europe perçue, bien souvent à juste titre, non pas comme celle des peuples, mais celle de la puissance financière."
Pour faire circuler ce message, ou un autre, il suffit de récupérer les adresses des députés ici, les coller dans votre client de messagerie, et c'est parti!

samedi 15 septembre 2012

(Re)Conversion

Ça s'est insinué insidieusement dans le tréfonds de mes neurones moto voilà presque deux ans. J'ai commencé à rassembler du matos pour monter un « grand guidon » sur Larosso. Et puis non. Le V 11 c'est avec des bracelets ou rien. Alors, pourquoi pas une Calif' aux côtés de ma belle Rouge et Noire pour les jours où... Et même plus loin, une reconversion pure et simple à la Calif', ou la Bellagio même !
Lentement et profondément, le poison se répandait en moi. J'avais envie d'une autre appréhension de la route. Marre de ne pas profiter de l'environnement immédiat, tout absorbé au pilotage de ma bécane. Quand je dis pilotage. Si j'avais vraiment eu quelque talent de vitesse, je l'aurais depuis longtemps exploité sur la piste. Marre de me culpabiliser chaque fois que je salopais une de ces belles parties techniques chères aux tenants purs et durs du JBT.
C'était cela très simplement. Le besoin de retrouver la route avec cette chanson des Byrds que je fredonne si souvent. A tel point qu'en définitive, j'en venais à très peu sortir le V 11. Non pas que le plaisir se fut évanoui à son guidon, mais ce n'était plus ce plaisir là que je voulais. Une vérité pas facile à s'avouer et encore moins aux autres. Moi qui pensais garder cette moto ad vitam aeternam...
Au fur et à mesure que ce sentiment gagnait en moi, je sentais ce qui venait derrière. Comme le fumeur repenti se laisse parfois enivrer par l'odeur de la clope, le souvenir pas si ancien d'un autre gros twin et de ce qui m'a amené à rouler en bécane me taraudait avec insistance. Même le fond d'écran de mon PC révélait à ceux qui le voyaient l'étendue de la fracture.
Évidemment, être le taulier de Twin Zone pouvait m'amener à tourner le dos au chant des sirènes. (à galets) Un site, un forum dédié à la V 11 dont le « chef » virerait de bord, étrange non ? Il est vrai qu'en son temps Mitterrand présidait un pays Socialiste...
Twin Zone, ce nom je ne l'avais pas choisi au hasard. Dès le départ j'ai pensé que je pourrais ne plus rouler en V 11 ou en Guzzi. Et l'année de la naissance du site, j'achetais mon fidèle blouson « Dirt », avec une bande orange. Un pied de chaque côté de l'atlantique. Face pizza, face T Bone steak. Quand un tel processus est en marche, il suffit d'une étincelle..
L'étincelle vint au début de l'été, au détour d'un conversation avec un vieux pote qui m'annonça tout de go qu'il vendait son flat noir, ce qui était dans l'air depuis un moment. Alors, m'enquis-je, tu te lances dans le Cafra germanique ? Etincelle dans ses yeux. Non, j'achète une Harley... Etincelle dans ma tête. 
Je vous passe la suite de la causerie. La petite musique des Byrds et les images associées remontent aussi sec à la surface. Retrouver ce goût de bécane, à la croisée des routes de Kerouac et d'Hubert Kriegel. Vivre un never ending road trip, même si on va juste se siroter un expresso aux Saintes Maries. Voilà, c'est ça tout simplement. Dans la fantasmagorie, me voilà en route au guidon d'yn chop rigide à moteur Panhead. Le fantasme absolu !
Il m'a fallu à peine deux mois pour trouver ma brêle et me décider à me séparer de Larosso. Un 1200 Nightster qui m'a filé la gaule dès les premiers tours de roues. J'ai retrouvé toutes les imperfections d'une Harley, tout ce qui fait qu'on l'aime ou qu'on la déteste. (Encore que beaucoup formulent sur le sujet des avis définitifs sans y avoir jamais posé le cul.) Retrouvé le plaisir de «cruiser » avec la femme que j'aime au guidon de sa Virago.
Ce matin, j'ai accompagné mon vieux pote Leflat récupérer son Iron à la concession. Et puis on est rentré de conserve, ayant un peu de peine à le reconnaître, non pas à à cause de son énorme banane, c'est pas tous les jours qu'on réalise un rêve de jeunesse. Non depuis maintenant 16 ans, j'étais habitué à cette silhouette si caractéristique de Béhêmiste. Leflat était devenu Longstroke.
Nous voilà maintenant à tracer la route dans les pas de Captain' America et Billy. Une bonne surprise de la vie.

mercredi 5 septembre 2012

Résister!

Ça commence à sentir le sapin côté vacances. C'est la "Rentrée". On en aurait presque oublié les projets et les décisions concernant la "sécurité routière" et particulièrement ceux qui concernent spécifiquement la moto. (oui, oui, les scotères aussi...) Pour mémoire: obligation de présenter aux forces de l'ordre un éthyloest éthylouest méthanoltest (hips, zut, c'est dur à orthographier...) éthylotest en état de tester en cas de contrôle; obligation du port de brassards rétromachin à compter de début 2013 et contrôle technique européen sous le coude de la trop fameuse (grosse) commission du même nom.
L'éthylotest, la fausse bonne idée sensée endiguer la conduite sous l'emprise de l'alcool. D'une part, il est couru d'avance que les seuls qui se contrôleront systématiquement seront les plus vertueux, au cas ou, ou par trouille; d'autre part, il est prouvé que le pic d'imprégnation alcoolique n'est atteint que trente minutes à une heure après l'ingestion. Donc on peut-être à la limite du seuil légal au sortir d'un repas et l'avoir franchi quelques minutes plus tard. Le plus simple finalement étant de rester sobre... Les seuls qui s'y retrouveront sont les fabricants et la chaîne de distribution. (Sauf si c'est une courroie crantée ou des tiges.) A ce sujet, la détermination de Guillaume Chocteau dans un récent billet de son blog est exemplaire et doit être suivie.
Le brassard rétro réfléchissant... Plus que les plumitifs à l'origine de cette lumineuse idée. Une récente campagne de notre Sécurité Routière, met en avant les circonstances des accidents impliquant les motos. "A moto, la majorité des accidents mortels arrivent par beau temps en rase campagne." (Vu à la tévé) Donc, comme le démontre également les statistiques, le port de brassards rétro réfléchissant ne peut être un facteur de sécurisation supplémentaire. Là aussi, il ne s'agit pas de se laisser aller à des attitudes de complaisance du genre: "Si on trouve du brassard noir (ou rouge, rose, vert...) pourquoi pas. Quelle que soit la couleur, une mesure imbécile le restera et mérite d'être combattue et boycottée.
Ce que l'on est est en droit d'attendre de ce nouveau gouvernement, qui dans d'autres domaines prône les vertus du dialogue, c'est qu'il remette les choses à plat et œuvre dans le sens d'une véritable politique de Sécurité Routière, particulièrement dans le domaine des deux roues. En préambule, je ne saurais trop conseiller à mr Péchenard (nouveau chef de la SR) de visionner les vidéos de Mehdiator en commençant par celle-ci qui s'inscrit dans le prolongement de celle citée plus haut, mais avec un message autrement plus pédagogique. Il aurait ainsi l'occasion de faire honneur à sa fonction, eu égard au fâcheux précédent de son intervention auprès de la DCRI dans la cadre de l'affaire Woerth/Bettencourt alors qu'il était Directeur Général de la Police Nationale.
En attendant, rien ne change. Le moteur de la Sécurité Routière, c'est le radar sous toutes ses formes. Tellement facile, tellement rentable. Pendant de temps là, malgré quelques spots de sensibilisation, les bagnoles, les poids-lourds, les camionnettes, remplacent les cabines de France Télécom et voient les clignotants rangés au rayon des options !
La trilogie serait incomplète sans le retour du Contrôle Technique pour les deux roues. Comme il s'agit de mettre le paquet, le lobby des contrôleurs frappe maintenant au niveau européen. Bruxelles, nid de lobbyistes. Là encore, il s'agit pour les grandes enseignes du CT d'engranger de l'argent à bon compte sans aucun fondement statistique, au contraire; le fameux rapport MAIDS que j'ai déjà évoqué par le passé démontre clairement la part très marginale d'accidents liés à une défaillance technique des motos. Ce même lobby n'hésitant pas à fournir de fausses informations pour arriver à ses fins.
Là encore, il n'est pas trop tard pour se faire entendre. Montrer l'infondé d'une telle mesure, et sa seule visée financière, faire reculer la commission européenne et faire pression sur les eurodéputés. Manifester oui bien sûr, faire entendre notre opposition et la faire valoir auprès des élus siégeant à Strasbourg par le biais de courriers, ce n'est pas compliqué et ça peut rapporter. Faire valoir que d'une manière générale d'ailleurs, motards oui, mais citoyens avant tout, c'en est trop des décisions et oukases de ce deux ex machina qu'est la commission européenne qui ne représente qu'elle même en dehors de toute légitimité et tout contrôle démocratique.
Aujourd'hui, même s'il m'est arrivé d'avoir des mots assez durs envers la FFMC, il me paraît utile, indispensable, d'être TOUS avec elle et ses militants pour mener ces combats contre les attaques en règle que nous subissons. A ce point de l'histoire, elle est l'instance la plus représentative de notre "monde" et sa position sur les trois points ci-dessus sont claires: abrogation! Le cas échéant, à nous, de l'intérieur ou de l'extérieur d'agir pour être représentés comme nous le souhaitons.
S'il le faut, n'hésitons pas à verser dans la désobéissance civique à l'encontre de mesures imbéciles et inefficaces et surtout soyons mobilisés si nous voulons que la moto demeure cet idéal de liberté que nous avons choisi!

mardi 21 août 2012

Mets les Watts!

Hasard de zapette, je me suis retrouvé à regarder quelques tours de l'épreuve de TTX-GP courue sur le court-circuit de Snetterton les 7/8 Juillet dernier. Le TTX, c'est le championnat de vitesse de bécanes électriques. Les idiots qui pensent que les fils doivent s'emmêler peuvent immédiatement retourne s'ouvrir une autre bière. Je ne vais pas me lancer dans un discours de vulgarisation, vous aurez tout loisir de découvrir par vous même de quoi il retourne. 
Ces images m'ont par contre inspiré quelques réflexions. Voilà un sport mécanique très reposant pour les oreilles. On a un peu l'ambiance sonore intérieure d'un Boeing 777 en vitesse de croisière. (Ou d'un Airbus quelconque si vous avez la fibre européenne.) A l'accélération, ça évoque la même chose au décollage, dans le lointain. Le son embarqué fait un peu plus songer à une scie électrique... Dans tous les cas, ce n'est pas pire que n'importe quel quatre cylindres japonais. 
Par contre, à l'instar des autres disciplines sportives, côté commentaires, on ne peut pas dire qu'on soit gâté. Du coup, on aura peut-être moins de scrupules à couper le son pour le remplacer par celui d'un commentateur de foot sud-américain. 
A coup sûr, ce championnat sait faire preuve d'exotisme avec la présence de pilotes chinois du team Zongshen, dont le très prometteur Chi Fung. En effet, il s'agite le Chi Fung rouge et occupe la seconde place du championnat. Présence chinoise et désert japonais. Pourtant en matière de réduction des coûts comparativement au Moto GP, voilà une formule qui permet déjà de supprimer le poste bouchons d'oreilles, casques anti-bruit/radio.
D'ailleurs sur la piste, ça ne fait pas semblant, on sent tous les protagonistes survoltés à l'idée de taxer leurs petits camarades au freinage. Ces pilotes là ne manquent pas de jus. Ce qui m'amène à une autre spécificité de cette compétition qui n'est pas qu'une affaire d'Ohms comme l'atteste la cinquième place de la Britannique Emma Franklin lors de cette manche.
J'ai par contre été déçu par l'absence d'équipe française. Pour le pays qui se veut le roi de l’électricité nucléaire ça la fiche mâle. D'autant plus regrettable qu'en matière d'électro, on ne manquerait pas de pilotes potentiels: David Guetta, Sébastien Tellier... Pour changer, on va encore prendre le TGV en marche, avec toutes les conséquences que vous pouvez imaginer.
En définitive, le plus intéressant dans cette idée de Zéro Emission, serait d'abord de l'appliquer dans certains domaines télévisuels justement. Ça dépolluerait déjà les cerveaux.


mercredi 15 août 2012

Le contrôle technique, ils en pensent quoi?

  
Alors que le lobby des "contrôleurs" s'emploie à rendre le CT moto obligatoire au niveau européen, certains ne se posent pas de questions et abordent la question disqueuse en main. J'imagine la tronche des gaziers de Dekra, Securitest, Autovision et autres en voyant ce genre d’engin débarquer chez eux. Mais je ne me fais pas de souci pour l'obtention du sésame. Une vingtaine de 1% venant pour le contrôle de la bécane d'un de leur frére, c'est un argument de conformité imparable. Au fait, y-a-t-il une norme européenne pour l'index que l'on peut brandir à l’intention de ces fringants entrepreneurs? 

lundi 13 août 2012

Coen Wolters Band


Les quelques images ci-dessus sont uniquement prétexte à vous faire découvrir Coen Wolters Band. Du bon gros son qui ronflaga à l'unisson des gros twins, quels que soient leur calage ou leur architecture. Pour en entendre plus, n'hésitez pas à jeter un œil (et une oreille) sur leur page. Certains vont reconnaître des lieux familiers ainsi que le team "DUAL MANO" déjà vu chez le pote GuzzTav!

jeudi 9 août 2012

Paper Scissors Stone


J'ai découvert Portico Quartet volià une paire d'années. D'emblée j'ai "flashé" sur ce quatuor british dont le style m'entraîne vers de planantes méditations. La cerise sur le gâteau, c'est le concert auquel j'ai assisté à Rognes le 29 juillet dernier qui m'a littéralement envoûté.

mardi 7 août 2012

Cock Rockin


Assez de paroles. Place à la Zik. Une première qui aura (sûrement) une suite.

mercredi 1 août 2012

Cinquantaine remuante.

Si tu es penché sur ton écran à la découverte de ces quelques lignes, tu as probablement survécu aux ravages des méthodes de lecture syllabiques, globales, mixtes, naturelles ou autres... Bref tu es à même de déchiffrer mon propos. Du coup après t'être délesté de quelques 11 euros, tu pourras, moyennant un arrêt dans ta librairie préférée, te lancer dans la lecture du dernier album de Margerin. En plus, c'est assez facile puisqu'il y a beaucoup d'images, BD oblige.
Margerin, on le connaît à travers l'emblématique Lucien, qui au détour de quelques planches côtoie parfois les motards et plus particulièrement ceux mal-nommés « bikers ». Rappel : chez les américains, biker désigne tout ce qui roule en deux roues, cyclistes compris. Dans « Lucien, le retour. » il goûtait aux joies de la concentre Harley avec son pote Gillou. On connaît aussi ses penchants de motard, qui l'orientent plus vers les anciennes que les modernes et autres néo-rétro.
Dans ce dernier opus, on va découvrir qu'un simple examen médical peut ouvrir les yeux sur ce qui compte dans la vie. Et à 50 ans, pour Marc Carré, ce qui compte désormais, c'est d'avoir une Harley. Tout au long des 44 pages de « Je veux une Harley » (La vie est trop courte!) on suit, dans une franche rigolade, le héros qui va se frotter de près à tout ce dont est fait le monde de la HD*. Entre clichés, fantasmes, idées reçues, on navigue dans l'univers du big twin avec une certaine jubilation.
On y apprend que l'épouse du biker, pas dupe et compréhensive de ce retour en enfance de son mari sait mettre en pratique les codes de rebellitude du week-end, au delà des espérances de celui-ci. Attention, quand on roule en Harley ; mieux vaut ne pas se la jouer trop rebelle (encore) quand on croise un quidam en BMW RT. Cela peut réserver certaine surprise ! Et d'une manière générale, ne pas se tromper quand on salue des motards de rencontre...
Le choix d'un forum, on est au XXIème siècle quoi, ne se fait pas à la légère** et sera source d’étonnement auprès des (grands) enfants. Et la relation, c'est important quand on roule en Harley. C'est pour cela qu'a été créé le HOG. Et l'épisode consacré à cette institution, créée par Willie G. Davidson pour donner une image positive de la marque par opposition à celle des MC 1%, vaut à lui seul son pesant de tee-shirts mouillés. Point besoin pour Margerin de verser dans la caricature, ou juste un peu, pour faire mouche. Il n'en demeure pas moins que les Harleymen sont solidaires quoiqu'il arrive et que des accointances dans le HOG, peuvent sauver la mise.
Hélas, quand on a cinquante piges, cette chienne de vie nous cause parfois des tracas qui pourrissent nos plus beaux plans. Mais ce n'est jamais que partie remise. Et souvenons nous, nous somme tous « Born to be wild ! »
Bref, achetez le et si vous ne pouvez pas l'acheter, volez-le empruntez-le.

*Sauf à être d'une mauvaise foi totale, on peut facilement se reconnaître ici ou là, quelles que soient nos penchants. (mollo avec l'angle quand même)
**Surtout dans le sens de l'admission...

lundi 23 juillet 2012

Tour de... ?


Hasard saisonnier. C'est en rangeant mon coin photo, oui, des ces photos papiers du 20ème siècle qui ornaient des pages d'albums familiaux, que je suis tombé sur une série paternelle du Tour de France 1969... L'avènement de Merckx le cannibale, sur le Tour. Autour du peloton, bien visible, sur le cliché noir & blanc, quelques Béhêmes de gendarmerie et de presse. Point.
La route du Tour, je l'ai abandonnée depuis un bail. L'épreuve qui me faisait rêver gamin et qui suscitait tant d’enthousiasme simple chez ceux qui attendaient des heures le passage de la caravane et des coureurs, est devenu une foire télévisuelle avec toutes ses conséquences perdue au milieu d'un embouteillage de motos et de bagnoles.
La course est enfermée depuis des années dans des scénarios bien huilés, où les figurants entretiennent l'illusion du suspense, marionnettes guidées par les oreillettes. Epaulés en cela, à moins que ce ne soit l'inverse, par des commentateurs qui nous vendent un extraordinaire trop souvent absent. Et comme il faut bien meubler le vide, à l'aise 5 heures de retransmission quotidienne, on a droit bien sûr à la vie privée des coureurs : untel bon père de famille, le cancer de la maman, la cirrhose du papa, le décès tragique du frère aîné... (Je n'ai presque rien inventé.) Quant aux étapes décisives, elles permettent aux meilleurs seconds rôle de briller sous les projecteurs, pendant que les vedettes s'épient mutuellement, attendant le passage à vide des autres qui permettra de rafler la mise. La victoire est devenue une affaire d'épiciers et de comptables.
Côté (télé)spectateurs on est en pleine télé-réalité. Autrefois, les gens allaient voir le Tour et les coureurs. A présent, on va sur le Tour pour se montrer à la télé. Tous les moyens sont bons. Costumes et déguisements ridicules, comportements stupides, mises en scène champêtres grandioses dans le plus pur style « Ballade des gens qui sont nés quelque part. » On peut y inclure ceux qui ne voient pas la course passer, rivés à leur mobile : « Marcel, regarde bien ton écran, je te fais signe ! » Pour faire bonne mesure, l'espace est en certains lieux privatisé par une catégorie particulière de spectateur, le camping-cariste. Les images vues du ciel en montagne sont assez parlantes à ce sujet. Bref, les mimiles ont pris le pouvoir dans le vélo comme dans le foot !
Et puis l'environnement, au sens large. Bien que l'argument "vert" soit assez vendeur par les temps qui courent il n'estre n'entre pas vraiment dans les codes du Tour. En dehors du maillot par point. Ca commence avec la caravane au sens large. Celle des publicitaires on sait pourquoi elle est là. Par chance, tous les colifichets lancés aux bons sauvages du bord de route sont récupérés. Pas de souci, j'en ai même vu voilà quelques années en venir aux mains pour un stylo ou une casquette. En dehors de ça, une flopée de bagnoles, plus ou moins anonymes taillent la route avec une seule personne à bord. Mystère sur le rôle de ces véhicules et ou de leur conducteur. Le covoiturage reste à découvrir. Ou l'autobus. Arrivent les coureurs. A part masquer la course, j'aimerais connaître le rôle exact de toutes les motos qui les entourent, chaque année plus nombreuses. Certaines, je le vois, constituent d'excellents supports publicitaires. Les bagnoles (pourquoi ne pas tenter des hybrides?) des équipes et de la direction de course on peut difficilement s'en affranchir quant à celles des journalistes elles peuvent avantageusement servir à propulser les échappés dans le décor comme on l'a vu l'an denier dans l'étape de St Flour ! Pas loin de 2500 véhicules pour 198 coureurs, le ratio est intéressant.
Pas de consignes visiblement, qu'elle vienne de l'organisateur ou des équipes concernant le comportement des coureurs. Les bidons sont toujours allègrement balancés sur le bas côté une fois vides. Et je ne suis pas vraiment certain, doux euphémisme, que tous soient récupérés pas les spectateurs. Même pas ceux frustrés de n'avoir pas raflé leur échantillon de Cochonou. Quant aux emballages plastifiés d'aliments liquides qu'on « dégoupille » avec les dents, absorbés en quelques instants et jetés aussi vite, je n'en parle pas. Une fois, j'ai vu un coureur, un Suédois (un hasard?) sauf erreur, remettre l'emballage dans la poche d'où il l’avait tiré.
Et la course est passée. Laissant pas mal de stigmates, les plus visibles étant la foultitude d'inscriptions routières, à la gloire des uns, des autres et du néant. Et que dire des 20 tonnes de déchets ramassés sur les pentes du Mt Ventoux après le passage de la course en 2009.
Anti vélo et anti Tour de France ? J'aime profondément ce sport dont je connais bien la difficulté, même si on me trouve plutôt sur les sentiers que sur le bitume. Et il faudrait peu pour (re)faire du Tour une épreuve aimable. Une course «débridée», des journalistes qui rappellent que les lieux de la course sont un bien commun et qu'on peut les respecter (c'est aussi intéressant que le premier vélo du neveu du vainqueur du jour), ça ne coûte rien, une logistique plus légère, des coureurs qui se rappellent qu'il existe une charte environnementale de l'UCI, même si elle peut prêter à sourire. Je rêve, je rêve...

dimanche 24 juin 2012

Et la politesse, Bordel?

Figure toi, ami lecteur, qu'il m'arrive parfois de m'installer aux commandes de mon frétillant V-Twin, histoire de me délecter de quelques belles courbes et beaux paysages que le monde entier nous envie. Par la même, je suis amené à croiser, rencontrer d'autres bipèdes mammifères se livrant à la même et identique saine occupation. C'est l'occasion, si ce confrère se présente face à moi, de lui adresser un de ces signes l'aidant à comprendre que je lui souhaite bonne journée, bonne balade et toutes ces sortes de choses. S'il ne m'a pas précédé dans l'intention. Attention quand même, avec la prolifération de motos (?) au design Ikea, à ne pas par méprise, saluer un scotère. Il y a des limites à la décence.
Si par extraordinaire je dépasse ce frère de la route, (si, si, ça m'arrive... et pas que les 125!) pas de gesticulation podologique. C'est toujours de la main que je le salue fraternellement. Et il me le rend bien. (Dans ce cas de figure, on identifie aisément le type de machine par avance et on est idéalement placé pour d'un coup de latte bien ajusté, envoyer le scotère dans le décor!)
Arrive le moment où il faut bien s'arrêter. Je peux être alors amené à rencontrer des motards de goût, que dis-je des Phénix, avec lesquels, après les salutations d'usage je vais deviser sur le régime précis auquel intervient le « plout ». Tout le monde n'a pas la chance de rouler en V 11. Quant aux autres, pauvres hères, après la même cérémonie, il sera temps de leur expliquer ce qu'est une vraie moto. La société du futur ne se construira qu'en éclairant les peuples égarés dans l'obscurantisme nippono/nippon !
Tu l’as compris, ami lecteur, les motards, contrairement aux idées reçues, font preuve d'une politesse et d'une courtoisie dont beaucoup pourraient s'inspirer. Je m'explique.
Quand je ne me régale pas de courbes et de paysages somptueux en bécane, je suis quand même, souvent, en bécane, mais de ces bécanes qui s'affranchissent de quelle que motorisation que ce soit. Mon truc, c'est le VTT, et plus précisément le « All Mountain / Enduro » pour ceux à qui cela parlerait. Pratique dans laquelle, certains te le diront, j'essaie au mieux d'éviter les chênes qui traversent les sentiers...
Au cours de ces sorties, il m'arrive de croiser des condisciples, qui dans leur grosse majorité sont aussi courtois que des motards. Il en va de même avec les cavaliers, à qui je cède toujours le passage, très motards eux aussi. Les randonneurs pédestres sont un cran en dessous, bien que je m'applique à les traiter avec les mêmes égards que les cavaliers.
Et c'est la cata ! Pour parfaire mon entraînement, je pratique aussi sur la route. Comparé au VTT, on est dans un sport de bœufs... En effet, je tiens mes stats, à facilement 75%, le cycliste routier ne me rend jamais, (des potes de mon pote Dom' peut-être?) mon salut... Mais ce n'est pas tout. Autant dans le VTT je suis plutôt dans les aînés, autant sur la route, je me sens plutôt « jeune ». Ce qui signifie que la bonne majorité de ces 75%, tu suis, fais partie de ces seniors qui passent leur temps à gloser sur ces jeunes qui n'ont pas de valeurs, qui ne respectent rien, et cetera, tout ça. Si j'ajoute que ces fiers sportifs tirent pour une bonne part aussi, une gueule de cent pieds de long, j'ai l'impression que ça les emmerdes ou qu'on les oblige, le tableau est complet. Je préfère ne pas les imaginer quand ils seront cloués dans un lit ou un fauteuil.
Il y aura bien toujours des cons pour ne pas saluer un congénère sur une île déserte.

Motard, reste courtois en toute circonstance, je t'aime comme ça. Enfin, quand même, si tu doubles Perrichon, tu peux la saluer avec l'index.

Aucun scotère n'a été maltraité durant l'écriture de ce billet.

samedi 5 mai 2012

Quand je pense à Fernande...

Moto et sexualité... Vaste débat. M'attendant à un sujet de société pointu, je n'ai pas hésité un instant avant de cliquer sur le lien proposé par Moto Mag. J'ai un faible pour les études sociétales, surtout celles diffusées aux heures de grand' messe de l'étrange lucarne. Toujours cette bizarre impression d'être un Martien une fois le sujet expédié, vu le caractère généralement réducteur de celui-ci.
Mais non. Cette histoire là est bien plus terre à terre. Le premier paragraphe, clos par le terme « priapisme » me laisse un instant croire que DSK s'est mis à la moto. Rien de tout cela. Il s'agit donc, je résume pour ceux qui n'ont pas lu l'article en question, d'un citoyen étasunien aux prises avec un problème d'érection permanente depuis 2010. Problème qui aurait surgi suite à une virée en... BMW ! Si, si... Sérieusement, je sais bien que les plaisirs les plus pervers vont parfois se nicher dans d'étranges lieux, mais une érection déclenchée par une Bien Molle, vous dites ça un cheval de bois, il vous flanque une ruade. Surtout si le modèle incriminé correspond à celui présenté dans ce papier.
Du coup, le bonhomme a décidé de porter plainte contre Béhême. Ca, c'est moins étonnant, vu le côté procédurier des Américains. Imaginons que le bonhomme gagne, on pourrait voir apparaître sur la selle des fière teutonnes : « Attention, votre sexe peut vous paraître plus gros après utilisation de cette machine. »
Bien . J'ai voulu en savoir plus sur le priapisme, qui me semblait une joyeuse plaisanterie dont on ne pouvait que se satisfaire. Il semble que ce ne soit pas le cas et que cette affection revête même un caractère de gravité certain. Quand même, si je me réfère à Henri IV qui déclarait : « Jusqu'à 40 ans, j'ai cru que c'était un os. » Que penser ?
En tout état de cause, voilà notre infortuné (?) confrère contraint de changer de garde robe . Cette histoire de vêtement me laisse dubitatif... Serait-il condamné à ne porter que des kilts à la ville et des pagnes à la plage ? Et la moto ? A-t-il changé de moto ? Je suis à peu près certain qu'en optant pour une Varadero équipée d'un top case, ses ennuis disparaîtraient aussi sec. En attendant, je pense au moins avoir pour lui le modèle idéal.
Quant à ces liens entre moto et problèmes sexuels... Je crois entendre certains potes qui n'entendaient rien à la bécane (malgré mon Devil piste) et me servaient toutes sortes de théories fumeuses sur la moto prolongement du sexe, substitut phallique et autres sornettes du même tonneau. Ces intellos, ils sont terribles. Erection, je veux bien que certaines machines offrent leur lot de sensations, mais dans la production de ce début de millénaire, je le sens moyen. L'infertilité par contre est beaucoup plus crédible quand on voit le manque d'imagination des concepteurs de ces mêmes engins. Quant à l'impuissance, c'est un mal typiquement français avec cette castratrice loi des 100 cv.
Quant à moi, grâce à mon V 11, je me contente d'avoir la banane. Sous le casque.

P.S. J'ai pour habitude de citer les sources des photos quand elles ne sont pas miennes. Je fais exception pour une fois, ayant trouvé la "profession de foi" à l'entrée du forum en question pour le moins ridicule.

samedi 21 avril 2012

A RAD is born.

RAD. Radical, Authentique, Différent. (et pas pareil) RAD, acronyme et diminutif de Radical. Radical? Radical Socialiste? Non. Historiquement, les Rad Soc (faudrait il un "s" quelque part?) naviguaient du centre vers les côtés. Ici, la ligne est claire et pas franchement  "au milieu". Radical, racine. Ça me plaît bien. Je dis bien racine, pas roots. Il y a dans ses pages quelque chose d'originel. En tout cas dans ce qui touche au genre de machines que j'aime. Radical, nature profonde. Intéressant également. La nature profonde de la moto réside dans le(s) plaisir(s) qu'elle apporte. Et c'est bien de cela dont il est question.
RAD, radian. Unité de mesure d'angle. On voit bien qu'on est en plein dans le vif du sujet. Autant de raisons alors de rester en RAD. Je veux dire, passer des heures le nez dans ce mag, nouveau et pas pareil donc. Et non point comme l'infortuné congénère qui va passer quelques heures au bord de la route, essayant en vain de joindre Audi Assistance dans ce trou perdu sans réseau. 
RAD qui arrive au bon moment. Celui où je commençais sérieusement à songer à perfectionner mon Anglais en me tournant vers la presse anglo-saxonne, un peu las du contenu des deux dernières publications que je récupérais tous les deux mois à la presse du coin. L'une traitant de motos classiques avec une tendance de plus en plus marquée "défilé de mode" de son rédac' chef, l'autre, organe officieux d'une "chapelle" à laquelle j'espère appartenir, mais dont la ligne générale commençait à m'ennuyer. 
Un premier numéro qui m'a séduit. Ça se sentait peut-être depuis quelques lignes. J'aime les machines à sensations. Et le premier contact physique, ce papier un poil rugueux est bien en phase avec le titre revendication du journal. On n'est pas dans le lisse. Ça fraye plutôt avec le gros twin qui pilonne. Alors, je ne vais pas me livrer à une analyse exhaustive des 115 pages de ce n°1. Mais voilà.
S'il est avant tout question de motos, pas de celles qu'on va échanger dans le Ducagio store du coin contre un crédit gastronomique, mais plutôt de celles façonnées dans des ateliers aux aspects probablement ésotériques, il est surtout question des hommes qui les façonnent. Et la moto dans mon esprit, c'est une histoire de bonshommes, pas de chefs de projets de la cible du marketing. 
Et ces bonshommes là, ils sont probablement comme pas mal d'entre nous. Si la bécane occupe une belle part de leur existence, ils ont aussi d'autres centres d'intérêts. Alors ils nous parlent d'autres choses. Du coup je me suis remémoré quelques œuvres privées à l'aide d'un Polaroïd. J'ai découvert, même si j'en connais un (petit) rayon, un de ces artisans du cycle, dont on qualifie volontiers dans le milieu la production de "haute couture". Si j'étais de ce Mr Krencker, je songerais fortement à me tourner massivement vers l'export. A supposer, soyons fous, que le gars Mélenchon fasse l'extér' à tout le monde et se retrouve à l'Elysée, une fois acquis un Panatella, il ne restera que 5 000 zorros pour boucler la fin de mois. Il y a là un côté visionnaire, je le dis. Au train où vont les choses, et surtout les prix à la pompe, les tirages de bourres risquent de se terminer à la pédale. Et là, il y en a qui vont moins rigoler... Des biclous dans un mag de brêles. Différent qu'ils disent. Pas pareil, c'est certain.
Puisque dans le même mouvement, il est question de polars, mon conseil de lecture du moment. "A la trace", dernier pavé du Sud Africain Deon Meyer. Il peut-être plus aisé de commencer par "Lemmer l'invisible" ou "L'âme du chasseur" dont on retrouve certains des protagonistes. Mais cela ne gêne en rien la lecture et le plaisir qu'on en tire. 
Histoire de na pas sombrer dans le panégyrique, la flagornerie, le dithyrambe, j'ai quand même relevé une fois le terme "crapuleux" concernant  Alma Pura. Faut pas recommencer. Et proscrire aussi "tendance" et "scène café racer". Jusque là ça se tient bien du point de vue langue. Même si j'ai parfois du relire certaines phrases dont le sens m'échappait au premier abord. Au deuxième rabord ça allait quand même mieux. Alors, on me dira: "La paille dans l’œil du voisin, le cadre poutre dans le mien..." Je sais, l'écriture est souvent (toujours) une torture. Mais quel plaisir. Et c'est l'occasion d’utiliser des mots savants. 
La rubrique conso. C’est vous qui voyez. Certes , comme le reste, le côté décalé est sympatoche. Mais l'Amérique, je n'ai pas envie d'y être. Je reconsidérerai la chose si dans un n° futur on a droit à: L’Auvergne comme si vous y étiez.
Une dernière. Les Bonnies modernes, c'est bien d'avoir évité le profil gauche. Comme le disait Pierrot, mécano de Street Drag: "N'y voit rien de personnel, mais ce carter gauche, on dirait un moteur Bernard". Avis qui prend tout son sens pour ceux qui me connaissent.

Bon longue parution à RAD qu'on retrouve tous les deux mois, rendez-vous en juin pour le n°2 et tout de suite en ligne

P.S. En page 108, j'ai eu l'heureuse surprise de découvrir l'antre d'un éminent (si,si...) membre de TZ. Si l'esprit du lieu et de son maître planent dans les pages à venir de RAD, on sera bien.

dimanche 5 février 2012

Obsolète, vous avez dit obsolète?

Le  Doc, analyste technique de haut vol, l'est aussi lorsqu'il s'agit de décortiquer les choses économiques. D'un récent argumentaire sur la stratégie du groupe Piaggio, j'ai extrait ce passage. 

Les paramètres d'obsolescence programmée, intégrés aujourd'hui à la gamme, contribuent également à cette captation.
Sur ce point nos chers constructeurs se mettent parfaitement d'accord, il suffit de lire les documents de l'ACEM pour y découvrir que ce gentil monde vise à ce qu'une brêle neuve soit remplacée au bout de 18 mois..., et que sa durée de vie n'excède pas 4 ans.
Ils s'arrangent donc pour que l'utilisateur soit amené à remplacer, à un rythme plus élevé qu'avant, des "produits" présentant des dysfonctionnements à échéance déterminée, pour lesquels le remplacement des éléments incriminés est rendu tellement coûteux, qu'en bonne logique, l'intéressé choisira le remplacement par un véhicule neuf, plutôt que la réparation. Rapproché aux difficultés qu'ont certaines marques à trouver preneur sur le marché de l'occase, c'est vers la reprise pour l'achat de neuf qu'est poussé le "captif".

L’obsolescence programmée est au menu de toutes les bonnes écoles de commerce, quels que soient les produits. Sans compter ceux qui le deviennent tout en étant en parfait état de marche par des incompatibilités logicielles par exemple et ceux dont on nous fait miroiter la ringardise par la grâce de la nouvelle fonction dont on ne pourra bien sûr pas se passer.
Piaggio/Guzzi, en la matière, a une belle longueur d'avance sur leurs concurrents. L'obsolescence programmée a été testée avec succès sur les moteurs 8 soupapes de la gamme actuelle. Programmation un peu rapide au goût des clients, quand même. Il est vrai, qu'à Mandello on n'a pas attendu l'arrivée du sieur Colannino pour tester ce concept. L'obsolescence programmée des ressorts de rappel de sélecteur des V 11 fut une opération bien menée. Las, ces satanés guzzistes à l'ancienne mode ont trouvé la parade, poussant le mauvais goût à se dépanner au bord de la route, hors du réseau. Y compris téléphonique.
Alors ? Le calcul des constructeurs sera-t-il payant ? La réponse m'importe peu en vérité. Un phénomène mérite d'être noté toutefois. L'âge moyen du « motard » en ce début de XXIème siècle frise la cinquantaine. Et ce vieillissement des pratiquants est constant depuis des années. S'il s'agit de pérenniser les ventes, il faut s'assurer un réservoir de clients à fidéliser. Pour cela, à part attirer les plus jeunes, je ne vois pas comment s'y prendre. Cela passe par à la fois des modèles attrayants , portant une part de rêve quelle qu'elle soit et financièrement abordables. Si les constructeurs « généralistes » sont à même de remplir au moins un de ces objectifs, certains, suivez mon regard, ont peut-être du souci à se faire.
A moins qu'on ne parle d'autre chose. J'ai en mémoire une conversation avec mon pote Christian, voilà 2-3 ans alors qu'il tenait encore concession. D'après lui, sur la base de ses infos professionnelles, à l'horizon d'une dizaine d'années, le parc serait constitué d'une écrasante majorité de Scooters, adaptés à des fonctions différentes et il subsisterait quelques Mohicans dont camarades lecteurs nous sommes les précurseurs. Ceux là, par compétences personnelles, par réseaux et l'intermédiaire d'ateliers spécialisé continueraient de rouler avec des « vraies » motos. Plus probablement, quelques marques de niches offrant du haut de gamme inaccessible au vulgum pecus. Et cette vision du futur du deux roues, à observer les tendances, j'y crois malheureusement de plus en plus. Il n'est qu'à observer ce qui se passe chez Honda, avec l'Integra et BMW qui vient sur le créneau des maxis-scotères. J'ajoute ces routières dont la façade permet difficilement de les différencier des scoots ; il y a matière à réfléchir. Car au final, ce qui importe pour les dirigeants de ces firmes et leurs actionnaires, c'est le chiffre d'affaire. Et qu’importe le flacon, pourvu qu'ils aient l'ivresse.
Autre point à considérer dans cette histoire, c'est sa mise en parallèle avec le feuilleton du contrôle technique. Ces deux idées semblent converger vers une sorte de monde moto parfait, aux yeux des constructeurs en tout cas. Un monde dans lequel ils capteraient donc la clientèle et qui éliminerait tout un tas d'engins plus ou moins improbables aux mains d'individus qui ne le sont pas moins. Avec l'avant pensée de les attirer dans leurs rets. Vous achetez nos machines, ou vous devenez piétons.
J'y vois quand même une pointe de crétinerie. Le ct, à supposer qu'il soit en place et calqué dans son timing sur l'automobile, imposerait une première visite pour un véhicule neuf (peut on encore parler de moto) au moment où celui serait bon pour la casse... Si on est sur la base d'un changement à un horizon de dix-huit mois, quel est l'intérêt, sauf financier, de ce contrôle ? Quand on sait le kilométrage moyen d'un deux roues, en général, la plupart peuvent se contenter de passer en révision tous les deux ans... A moins qu'au final, il vise à éradiquer de la route les Mohicans que nous serons par des contraintes de circulation draconiennes, au titre de véhicules de collection, par exemple, même si à l'heure actuelle cette réglementation est assez souple. Mais je reste désespérément optimiste. Au train où vont les choses, c'est plus le prix du carburant qui refrénera notre désir de rouler qu'une quelconque réglementation.
Voilà. Aujourd'hui il fait -5° C dans le garage. Du coup, la mécanique en cours le reste. Il fait meilleur près du radiateur à taper ces quelques lignes. Courage, nous n'avons jamais été aussi près du Printemps. Nous pourrons alors nous retrouver avec nos brêles plus ou moins hors d'âge, à tailler des bavettes et des courbes de conserve.

mercredi 18 janvier 2012

Plus moche la vie.

C'est en parcourant les nouvelles du petit monde de la moto que j'ai appris le décès de Mika Ahola. Appris le décès et l'existence. Malgré ces cinq titres de champion du monde d'enduro, il aura fallu que le Finlandais décède à 38 ans pour que je sache quel champion il était. Décès lié plus ou moins directement à sa passion pour la moto tout terrain, on ne le sait pas encore exactement, après un entraînement. Il avait annoncé en début de mois son retrait de la compétition.
J'ignore tout de l'identité de ce couple qui dimanche après-midi descendait la RN 568 en direction de Fos sur Mer. Ce que je sais, c'est qu'au milieu de la plaine de la Crau, sur cette portion de 2X2 voies que je connais bien pour l'avoir parcourue maintes fois, ils se sont soudainement trouvé face à une Clio roulant à contresens. La vie s'est arrêtée là pour eux. Alcoolémie positive du conducteur de la voiture.
Pourquoi rapprocher ces deux nouvelles? La mort d'un sportif plusieurs fois champion du monde est passée inaperçue des médias. Pas d'images, discipline, disons confidentielle... A comparer avec la disparition de Marco Simoncelli voilà quelques semaines. Accident spectaculaire, images disponibles. Pourtant pour le grand public, la notoriété de l'un était-elle beaucoup plus grande que l'autre?
La mort de deux motards, tués dans les circonstances que l'on connaît a fait l'objet d'un article, étoffé certes, dans l'édition "Arles" du quotidien régional La Provence. Quelle aurait été la couverture de ce fait divers si les victimes avaient été une mère et son enfant, fauchés sur le bord de la route?
Dans les deux cas, cela en confortera certains sur la dangerosité de la moto. Dans le second, il pourrait bien se trouver des imbéciles pour prétendre qu'avec une dispositif rétro-réfléchissant de 150 cm2 chacun, le couple de motards serait encore en vie...


jeudi 5 janvier 2012

Cocorijaune


Revoilà la, ou plutôt une, moto française. On l'a vue au salon de Paris, Café Racer lui consacre un sujet dans son dernier numéro. Boxer Design qui s'était fait discret dans le monde moto depuis 2005, revient sur le devant de la scène avec la Superbob. Un 1000 V-Twin turbo compressé à qui selon son "papa" Thierry Henriette il ne manque rien ou presque pour être produit en série. Boxer par le passé a commis quelques belles machines, parmi lesquelles je retiens la VB 1 sur base de Voxan et la Blue Marlin et son V-Twin Aprilia.
La moto française, sans cesse entre espoir et désillusion. Au moment où cette machine sort de gestation, on apprend les difficultés, pour ne pas dire la disparition de Wakan. Encore qu'à mes yeux, j'ai toujours eu du mal à considérer cette moto comme Française. Mais passons.
Après Voxan, BFG (et MF) en se limitant aux routières de grosse cylindrée produites industriellement, quel sera le sort de ce nouveau projet ? Thierry Henriette estime (espère) proposer la Superbob de série pour 2013 à un tarif avoisinant les 20 000 €. Pas l'engin de mr Toulemonde. Mais peut-il en être autrement ? En France ?
Ce pays qui a compté quelques-uns parmi les plus prestigieux constructeurs de grosses cylindrées entre deux guerres, Koehler-Escoffier ou René Gillet pour ne citer que ces deux-là et une myriade de constructeurs plus ou moins artisanaux a vu son industrie de la moto péricliter dans les années 50. Et connaître donc quelques soubresauts depuis les année 80. Avec les fins que l'on connaît. La France ne connaissait pas, au moment de ce déclin, une situation différente de ses voisins européens. En Allemagne, en Italie, en Angleterre, en Autriche, on a su maintenir ou faire renaître une industrie de la moto viable. Pas en France.
Alors pourquoi ? Les volontés n'ont pas manqué, et ne manquent toujours pas. Entre choix mécaniques et esthétiques curieux, (BFG-MF) doux euphémisme, gamme convaincante mais sans véritable soutien industriel et financier (Voxan) le bilan est triste. Il est symptomatique de constater qu’aucun groupe industriel ou investisseur national ne se soit jamais impliqué dans Voxan. Est-ce vraiment étonnant en même temps quand on assiste à une dramatique désindustrialisation du pays et que l'on connaît le rôle de fossoyeur qu'a joué Peugeot en son temps, pour bon nombre de marques de motos ? La moto n'est pas vraiment en odeur de sainteté dans l'hexagone.
J'ai entendu ici et là, lu également que le manque de "patriotisme" du motard français n'était pas étranger à la disparition de Voxan. Si les choses étaient aussi simples, on verrait force Guzzis sur les routes italiennes. Pour ne prendre que ce cas. Il s'agit probablement plutôt d'une question d'état d'esprit général et  de culture mécanique.
Sans compter que réglementairement, la loi des 100 cv n'aide pas vraiment. Produire sur le sol français un "gros" moteur implique d'être au diapason des modèles équivalents et implique un  bridage pour le diffuser au niveau national. Ridicule.
Les Anglais, en la personne de John Bloor ont su faire revivre Triumph en jouant à la fois sur les souvenirs d'un passé mécanique, le trois cylindres, et en proposant des modèles à forte identité. Ils ont su jouer sur le revival avec la "New Bonnie" et ils sont aujourd'hui capables de taquiner les Japonais sur leur propre terrain. Cela donne à réfléchir.
La France est souvent grande donneuse de leçon, mais en l'espèce, nous aurions pas mal à apprendre. Que ce soit en auto ou en moto, les Anglais ont une culture et une approche de la mécanique aux antipodes de la notre. Il suffit de regarder le nombre d'artisans, plus ou moins importants ayant pignon sur rue. Il suffit aussi de s’intéresser un peu à leur législation. Un pays qui homologue des motos "day only" qui peuvent se passer de système d'éclairage à condition de  circuler de jour uniquement, a sûrement pas mal à nous apprendre. Les British sont vraiment des gentlemen.
Pendant ce temps là, en France, on veut imposer aux propriétaires de motos le port d'un dispositif réfléchissant et des plaques d’immatriculation de plus grandes dimensions... On vit vraiment dans un autre monde.
Le regard des décideurs, quel que soit le domaine, sur la "mécanique " (hormis les deux grands groupes automobiles, et encore) me fait penser à cette boutade lue dans Sport Auto je pense dans les année 70 : En France, quand on voit un type descendre d'une Ferrari, on va penser que c'est un gros capitaliste plein de fric. En Italie, les gens vont aller lui demander de lever le capot pour voir le moteur. (De mémoire, mais c'est bien l'esprit.)
Bonne chance donc à Thierry Henriette et Boxer avec le Superbob. Soyons fou, un tel projet qui fonctionnerait, pourrait donner des idées à  un illuminé quelconque.