mardi 28 décembre 2010

2000 V ONZE

Entre deux tournées de champagne, alors que 2010 va tirer sa révérence c'est le moment convenu des bilans. Et Twin Zone ne déroge pas à la règle. Je peux seulement te garantir, ami lecteur, que tout ce qui suit est du 100% TZ, garanti sans ogm.
TZ ne vaut que par ceux qui font son histoire. Je vais donc au premier chef, (non, le premier chef c'est moi) décerner un Twin d'Or aux modérateurs. Modérateur sur TZ c'est facile. Les seuls à vraiment surveiller sont les modos eux même. Tout particulièrement un certain Skippy, personnage polymorphe hautement suspect. izzuGo toM, mémoire guzziste et gardien du dogme, celui qui connaît Mandello comme sa poche, (non, pas le Doc'!) le plus sérieux d'entre nous dans son rôle probablement, mais aussi un des plus joyeux compagnon qui soit; Leflat qui même s'il se fait rare dans le virtuel n'oublie pas son poil à gratter quand il montre le bout de l'hélice; Lolo qui porte sur ses (larges) épaules le succès jamais démenti des TZED et last but not least Mandello dont l'expertise technique et le savoir faire n'auront échappé à aucun d'entre nous. Un Mégaphone d'Or a ceux qui ont participé à la mémoire de TZ, à travers leur(s) contribution(s) au site: Baufer; Colt; Pascal XI; Aermacch; Beetwin; Corto78; Pimprenelle; Sirop d'érable; Soraya, Grober, Phil "Pelletier Family", Alain c, Belou & Selly, Cendrillon, Desmo 13, Juanito le poisson, Jean Marc, Labigoud, Mars. J'espère n'avoir oublié personne. Double vroum vroum aux récidivistes.
Car si Twin Zone est ce qu'il est par le forum, à l'origine c'est TZ le site qui a mis en relation quelques passionnés de V 11. Ce groupuscule capable en son temps de remplir la mairie de St Germain de Pasquier, a écrit les premières lignes des 108789 messages postés au moment où j'écris ces lignes. Si le forum est devenu le lieu de toutes les expressions (souvent éphémères) ce qui est normal en soit, le site en est la mémoire et permet à la fois de conserver trace des bons et grands moments et se doit aussi d'être une source d'informations particulièrement en ce qui concerne la V 11.
Du bon et du grand il y en eut encore cette année. On se souviendra de TZED "automnières" ou "printomnales" c'est selon. Toujours cette histoire de verre à moitié vide ou à moitié plein. Ce qui ne fut pas à moitié c'est bien sûr l'ambiance qui au gré des années et des participants ne laisse pas de place à la tiédeur (Twin Zone, nous, c'est le goût!). Pour la cinquième fois Lolo nous a concocté un savant cocktail de gastronomie et de tourisme, parfois (très) rapide pour certains qui a chaque fois se conclue de la même manière: vivement l'année prochaine qu'on remette ça! Dr Maison d'Or à Benoît (STHS). Pour la première fois, un TZ boy finit à l'hosto lors d'une rencontre. Même pas en tentant un freinage désespéré sur une V11. Non, une grosse alerte cardiaque. Il nous a fait peur le bougre, mais ce fut un plaisir de le revoir sur pied ici en dessous.
Arriva le temps des vacances et la route du Trofeo Rosso. La rencontre du Vigeant a pris cette année un relief particulier avec le MGS02 project. Je vais y revenir. En l'espace de trois ans, le camping de Chevenon est de venu le lieu de ralliement informel des TwinZoneurs (et zoneuses) avec cette année une manière de record avec une cinquantaine de présent autour des barbecues le samedi soir. Je ne cache pas mon plaisir de voir ainsi fonctionner ce groupe autour des valeurs simples que sont la bonne humeur, la solidarité la passion de la mécanique de caractère et pour beaucoup un certain état d'esprit libertaire.
Il y eut aussi ça et là de plus modestes rencontres. Par la taille. Les Bretons (combien de km trop loin?) du côté du golfe du Morbihan pour une virée printanière. Le Sud Side, virée en trois roues dans le Luberon. Les Alsaciens avec des renforts méridionaux pour une choucroute party estivale. Le Sud enfin, pour un w-e légèrement humide du côté des Hauts-Cantons. Les initiateurs, VR 56, BigSteve, Raf et le duo Pascal Croix Bâton/Phil méritent largement un Ressort de Boîte d'Or! Tous ont donné de leur temps pour le seul plaisir de passer quelques heures avec des potes. Sans oublier l'Open Bar lambescain de la Grober Family haut lieu de la fraternité twinzonienne.
La grande affaire 2010 restera le MGS02 project. Monter et préparer une V11 pour une représentation unique c'est bien un truc TZ. Rendu possible par l'adhésion des 42 qui ont financé l'affaire et qui prit corps grâce au temps consacré par Grober au montage du proto arrivé chez lui en pièces détachées. Il y eut ce tirage au sort pour que l'un d'entre nous partage la machine dans le cadre du Trofeo Rosso aux côtés de Laurent Sleurs (LaurentGuzz) qui d'emblée avait accepté de rouler avec notre moto. C'est Colt qui décrocha le pompon. Pour avoir été à ses côtés sur le circuit du Luc lors du premier roulage de la moto et durant ce w-e de juillet, ce fut pour lui Noël avant l'heure. A côté des "officiels", Cendrillon et sa Rosso Corsa venue (et repartie) par la route fit preuve de la rapidité et de la sûreté que certains l'ont pu voir exprimer sur la route lors de TZED. Pas moi, j'étais trop loin... Laconi 81 venu du Tarn par la route lui aussi, Toto qui garde le souvenir du baston mémorable avec Colt lors de leur denier roulage, Jean Phi qui défend l'honneur des V11 face à Grosnez qui a rejoint le clan des 1100 Sport. Mathieu était de la partie lui aussi... avec son gilet fluo! Un spécial merci à bajatwin grâce à qui le box TZ était décoré de superbes panneaux. Rien oublié, ni personne?
Une dernière récompense, un Besson d'Or à l'ensemble du groupe pour avoir accueilli avec son enthousiasme habituel les expulsés du Guzzistan occidental. On se souvient qu'un groupe de personnes plus vraiment jeune se trouva apatride après avoir subi les foudres du président de cet état dont ils n'avaient visiblement pas compris le message: "Cotiser plus pour adhérer moins". Ils ont trouvé refuge par chez nous, le temps de se reconstruire. Bon vent aux "Amis Guzzistes".
Le titre clin d'œil de ce billet peut fait rêver. Réunir 2000 V Onze en 2011? Ce n'est pas une idée, mais si quelqu'un la ramasse. On se reverra sur les TZED et le TROFEO. Des rencontres "locales" auront lieu. J'ai personnellement une (deux) petites idées en gestation qui demandent à s'inscrire dans des organisations existantes. J'en reparlerai si cela peut aboutir. Mais surtout 2011 marquera, on l'espère tous, le 90ème anniversaire de Moto Guzzi. Y aura-t-il une manifestation officielle? Y aura-t-il autre chose? Peu importe. Une chose est sûre, TZ sera là pour fêter la marque qui a produit la plus belle moto du monde: la V11. (les rouges surtout!) Pour finir, un voeu de vampire (pieu donc) pour cette année qui s'annonce. Que l'on (re)découvre les vertus de la loupe sur le forum, les "rookies" en particulier. Il y a des jours où il devient pénible de répondre à la même question pour la 17ème fois en trois mois. (Je sais, j'exagère. A peine!)
Bonne année à tous et rendez-vous sur la route ou un verre à la main pour partager encore.
Bonsoir chez vous.

mardi 14 décembre 2010

L'argent de la vieille.

Le grand âge et la dépendance qui peut en résulter (pré)occupent bon nombre d'entre nous. (Même notre agité élyséen) Pas de méprise, je ne vous entretiendrai pas du Moto Guzzi Club de France ou de nos amis les  « Amis Guzzistes ». Ils pourraient par contre être intéressés, voire concernés car c'est de Moto Guzzi, la belle marque italienne dont il sera question.
Au moment où on songe déjà au pèlerinage vers Mandello pour marquer son 90ème anniversaire en 2011, l'inquiétude (le mot est-il assez fort?) est plus forte que jamais quant à la survie de l'usine. Harley Davidson devenue centenaire en 2003, on se prenait à rêver de 2021 pour l'Aigle de Mandello.
Qu'en sera-t-il? Voilà belles lurettes que MG va (plus ou moins) mal. Chaque crise a vu surgir de nouveaux sauveurs, quand ce n'est pas l'inverse et ce depuis près de 40 ans. Le cas est-il à ce point désespéré ou ceux-ci sont ils à ce point cyniques, incompétents ou maladroits? (par ordre alphabétique) Et les propriétaires de machines, quel rôle jouent-ils dans cette affaire?
A la trentaine, la dame de Mandello veillait à la destinée de nombreux enfants, capable la semaine de contenter le commun des mortels et d'enfiler la tenue de sport le week-end pour briller au plus haut niveau des championnats du monde de vitesse. Époque dont il ne subsiste que des clichés noir & blanc qu'on contemple avec une émotion teintée de nostalgie.
Vers la cinquantaine, elle nous offrit deux rejetons qui ont fait le plus pour son renom: la V7 Sport, la California et leur nombreuse descendance. Dans des genres opposés ils permettaient aux gros (les grands aussi) rouleurs d'enfiler les kilomètres sans rouler en BMW et aux plus sportifs de tenir la dragée haute aux multi-cylindres japonais en pleine ascension. Les quatre jeunes japonais venaient de donner un coup de fouet au marché de la moto, bousculant au passage les vieilles anglaises qui ne s'en remettront pas alors qu'en italie on résistait. Ses fidèles serviteurs avaient alors pour nom Tonti et Carcano qui hélas, n'ont pas eu de successeurs digne de leur nom.
Malgré cela, la vieille dame fut contrainte de céder aux avances de prétendants, sensés lui redonner du souffle, plus ou moins habiles qui se succèdent sans discontinuer depuis. Courtisée, prise, abandonnée aux appétits du suivant. Qu'ils se nomment De Tomaso, Beggio et pour le dernier en date, Colannino, rien n'y fit. Errements techniques des uns, erreurs financières des autres, la vieillissante italienne ne sait plus vraiment où elle va. Tout ne fut pas noir dans ces dernières décennies. Elle trouva dans le Dr John un praticien qui lui redonna de son lustre apportant du sang nouveau sur les rives du lac de Côme. Ivano Beggio qui honora de sa présence les GMG portait un véritable intérêt à sa conquête. Mais il ne fut pas à la hauteur de l'enjeu. Il y eut à l'aube du XXIème siècle l'arrivée du dernier enfant légitime, V11 qui lorgnait résolument vers son grand aîné, V7 et remit la Passion à l'ordre du jour. Mais on persista souvent dans le trop peu, trop tard, ou le contraire. Que dire alors de la situation du moment. Ce Colannino, dont on sait qu'il a autant à voir avec la moto et Moto Guzzi en particulier, qu'Estrosi avec le cerveau, ne lasse d'inquiéter. N'en voudrait-il pas qu'aux joyaux de la dame et particulièrement à ses biens immobiliers? Ne serait-ce pas un nouveau Von Bülow, tenant dans sa main la seringue fatale? On en est là en cette fin 2010. Et encore un fois, les employés de l'usine de Mandello se retrouvent au chômage pour six semaines... Ou plus?
Et puis il y a les... Difficiles de les nommer. Clients, même pour une vieille dame respectable ça vous a un côté amours tarifées de mauvais aloi. Passionnés? Fans? Amateurs? Tifosi? La chose n'est pas simple. La Moto Guzzi est de celles qui ne laissent pas indifférent. Entre le "Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse rouler sur ça." et celui (ou celle) qui la porte sur sa peau, il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de Job. (long) Les premiers passent leur chemin, les seconds vouent un culte sans bornes aux productions mandelliennes. (Encore qu'à l'instar des Trotskystes, ceux-ci se divisent en chapelles difficilement appréhendées par les non-initiés) Le Guzziste de tradition ne jure que par sa (ses) machine(s) souvent en sa possession depuis des époques immémoriales et qu'il parvient même à transmettre à sa descendance. Il prodigue généralement lui-même les soins nécessaires à la bonne santé de sa "famille" et ne les confie dans les cas extrêmes qu'à quelques experts de leur connaissance. Culte à ce point chevillé à l'âme que toutes les incartades, même les plus sévères, ne les détournent pas de l'objet de leur désir. A l'instar du Raimu de "La femme du boulanger." même dans le pétrin, (qui ne pétrit plus) le vrai Guzziste aura toujours les yeux de l'amour pour la belle volage. Car on ne devient (reste) pas Guzziste par hasard. Au hasard, si je roule en twin transversal, c'est en rapport avec mes premiers émois motocyclistes, sur une 850 GT en 1973 et la disparition de mon pote Patrick au guidon de sa T3 Calif en 1977. Quelque chose qui vient de loin. Et chacun aura une vraie histoire à conter pour explique ce choix qui n'a rien à voir avec une fiche technique ou un comparatif.
Alors me dira-t-on, avec de tels admirateurs, n'est-il point paradoxal de voir la Veuve Guzzi avec une mine si piteuse? (Je sais, c'est étrange pour une dame.) Non. Ceci explique cela. La plupart de ceux-là, n'ont poussé la porte d'une échoppe à l'enseigne de l'Aigle que peu de fois. Voire jamais. Leur cheptel et souvent constitué d'un modèle acquis neuf et les autres arrivent chez eux suite à de fracassants divorces, d'incompréhensions mutuelles de grandes frustrations et autres turpitudes humaines qui n'atteignent pas le vrai guzziste. Le phénomène est d'autant plus fort, que la dernière génération, les enfants de Colannino, ne trouve pas vraiment grâce aux yeux de ceux que certains califiraient qualifieraient d'intégristes.
Et les autres? Ceux qui se glissent malgré tout tout entre les feuilles de Job en ces temps troublés? Ils sont forcément issus d'autre chose: Japonaises en tout genre, flat teuton, acier américain. Mais viser une clientèle forcément habituée à des standards de fiabilité et de service à des années lumières de ce qu'offre aujourd'hui Guzzi, clientèle dont l'âge moyen ne cesse de croître et qui veut avant tout se faire plaisir le week-end sur la route et pas à l'atelier il faut s'en donner les moyens. Ceux qui viennent et ont de la chance restent. Ceux qui considèrent qu'une Guzzi entre deux pannes, ça marche du feu de dieu restent aussi mais prennent vite le travers des "traditionalistes" et se mettent souvent en quête d'une compagne de caractère pour l'avoir "à côté". Quant aux "malchanceux", hélas, on ne les y reprendra pas de sitôt.
En matière d'avenir de Guzzi comme en matière de foot, les avis ne manquent pas. Donc, vous n'échapperez pas au mien.
Guzzi a une image (positive) de caractère, d'originalité de sportivité même. Si on trouvait dans les vitrines de vrais concessionnaires, pas de Piaggio Center dont les zélés serviteurs ne font pas la différence entre Rosso Mandello et Rosso Corsa (on me dit qu'ils ne savent pas ce que c'est) connaisseurs de la marque et du produit, il y en si, si, des motos défendant ces valeurs, ne cherchant pas à marcher sur les plates-bandes germaniques, il y a fort à parier que les anciens y prêteraient attention et d'autres également. A condition d'y ajouter une fiabilité digne de ce nom et un sav exemplaire. Nous verra-t-on devant la porte rouge d'une usine encore en activité pour fêter les 90 ans de la veuve de Carlo? Je le souhaite ardemment et même allez j'ose, pour le centenaire. Rendez-vous dans dix ans j'espère!
Bonsoir chez vous.

dimanche 28 novembre 2010

Le marché comme il va.

Histoire de ne pas passer pour un incorrigible passéiste, je me suis intéressé aux nouveautés du marché moto. Dévoilées aux salons de Cologne et Milan, je les ai étudiées en détail à travers le hors-série de Moto Revue consacré au sujet.
Remarques en passant:
-Ne dérogeant pas aux règles de l'époque, l'édito a un côté « école des fans » qui ne froisse personne.
-Encore et toujours des bourdes et incohérences qui ne sont pourtant pas difficiles à déceler dans ce qui tient majoritairement d'un alignement de fiches techniques ou d'extraits de dossiers de presse.
-Je passe aussi sur le côté « exclusif » de ces nouveautés qu'ont peut admirer chez tous les confrères de MR ou moult sites internet.
Je vais m'en tenir aux 62 nouveautés motos annoncées. Je ne dois pas avoir la même lecture de ce mot que les rédacteurs de ce hors série. Les modèles que je dirais inédits se comptent pour ainsi dire sur les doigts des deux mains. Le reste n'est qu'évolution, remodelage ou retour de motos connues. Pas vraiment de (r)évolution donc!
Le Crossrunner de Honda, énième avatar des hybrides routière/trail offre une plastique pour le moins étonnante: imaginez le buste (et la tête) d'Alain Bernard sur les jambes de Kate Moss... Pourquoi pas. Le design n'a pas fini de me surprendre. Plus inattendue, la CBR 250. Bonne idée de remettre sur la route un deux et demi sportif. Sauf qu'à mon avis, l'engin a le dosseret entre deux chaises. (au moins) C'est plutôt le genre moto de niche. Alors à faire, autant y aller à fond. Or l'allure donne dans le sportif polyvalent et 25 canassons quant un 250 Portal de 1978 en donnait 38, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Triumph débarque dans le segment des trails de moyenne cylindrée avec le 800 Tiger XC et le Tiger (tout court) modèle disons plus routier. Pas de commentaires sur l'esthétique. Tous les modèles du genre sont bizzaroïdes. Pour être correct. Concernant le XC il se place par sa cylindrée et son prix face au F 800 GS de BMW. Et dans ce cas de figure, je préfère et de loin, un twin au triple anglais. En tout cas, sur le papier l'anglaise est à la hauteur de ses concurrentes. Si l'engin surfe sur les traces de la 675, on pourrait en voir quelques unes franchir les trottoirs de nos belles métropoles.
Ah Ducati... A Bologne, les vestiges du passé seront bientôt rasés. La Diavel dont il a été beaucoup question avant sa sortie officielle, vous savez, le buzzzzz, ne déçoit pas. Ducati investit en en reprenant tous les codes le créneau des « muscles bikes », autrement nommées motos de kékés... Et dans le genre, c'est la totale, du silicone partout et pour parachever l'œuvre, l'engin est affublé d'une foultitude de bazars électroniques que j'aime tant. Dans le style, rien n'arrive à la béquille du Night Road Special! Mais on peut s'attendre au pire. Les cousins italiens s'intéresseraient de près aux maxis scotères. Le calice jusqu'à la lie!
Suzuki en dehors d'une énième évolution des Gex en 600 et 750 présente la GSR 750. Avec comme cible revendiquée la Z 750 de Chezlèverts. J'ai beau chercher, à part la couleur, je n'arrive pas à déterminer laquelle est la plus moche. Quelle belle inspiration! Tiens on dirait du Didier Barbelivien. S'il concevait des motos.
BMW automobiles appuie sa communication sur la thème de la joie qu'est sensée personnifier la marque. Ils ont dû laisser filer quelques morceaux de cerveaux du côté de Berlin. Du coup, ça n'est pas vraiment la joie, justement. Si la K 1600 n'était qu'une machine qui ne corresponde pas à l'idée que j'ai d'une moto, il n'y aurait pas matière à m'émouvoir plus que ça. Par contre en lisant sa présentation, j'ai retourné le canard pour être bien certain de na pas tenir l'Automobile Magazine entre les mains.
Quelques mots sur la Horex qu'on ne verra sûrement pas demain sur nos routes. Un V6 à compresseur pas plus large qu'un trois pattes et qui a le bon goût de ressembler à une moto, ça ne me laisse pas indifférent. Quitte à voir des motos chères autant que ça m'inspire un peu.
Les trois Norton ont chacune de quoi m'aguicher. A part le prix bien sûr, hélas. Mais même la "basique" Sport me comblerait d'aise. Je rêve un peu. Il est probable qu'avec le côté confidentiel de la marque le marché de l'occasion sera un brin surévalué. Wait and see.
Aprilia nous offre sur un plateau une RS4V APRC SE échappée des mains de Max Biaggi avec bien sûr la panoplie de béquilles qui va bien et pour faire bonne mesure une "naked" du même Tuono. C'était laid en twin, c'est laid en V4.
Question tarifs, la crise a de ces effets... A l'heure où l'automobile se met au "low cost" en s'affranchissant des ouvriers locaux pour la main d'oeuvre, le nombre de bécanes à plus de 15 000 € est impressionnant. On sait que la crise n'a pas les mêmes effets pour tous. En moto comme ailleurs, les Sans Difficultés Financières sont choyés. Tout est dit.
Au fait, question nouveauté vous avez peut-être eu vent du Quadro 4D, un MP3 avec une roue supplémentaire... Je ne vous fais pas un dessin. Comble du comble, l'engin a été conçu par le studio Marabese, celui-là même qui nous avait offert la V 11. Le pire est toujours à venir!
Celles que j'achèterais neuves: la F 800 GS pour la polyvalence et la HP2 Sport, pour son absolutisme, oui, oui, deux Béhêmes; le Forty Eight Harley pour son inadaptation et la Dyna Wide Glide pour glisser au ras du bitume; la W 800 Kawa, ce n'est pas une surprise et une Versys pour la facilité; une KTM 990 Adventure, parce que l'Adventuuure, c'est l'Adventuuuuure; une Bellagio pour rappeler qu'un genre custom peut-être rigoureux; Les Norton, pour l'esprit et la gueule du moteur; un Ural Ranger pour avoir quatre roues comme un Quadro; un 1300 XJR Yam, pour le coffre; la type 7 Zero Engineering pour mes vertèbres. Et un raton laveur, peut-être bien aussi car j'aime bien les bébêtes. Au fait, je garde mon V11. Avec les bracelets.
Bonsoir chez vous.

lundi 8 novembre 2010

Panne des sens.

Tout commence par une séance de mécanique philosophique. Mécanique: il s'agissait de venir à bout d'un caprice de démarrage aussi récurent qu'aléatoire, voire imprévisible. Philosophique: l'opération consistait en l'ablation d'une ces "béquilles", vous allez le comprendre, le terme est adéquat, dont sont équipées les machines modernes. Bref, en moins de deux, les sécurités de béquille et d'embrayage passaient à la trappe. Et d'une, je peux à nouveau mettre en route sans souci, de deux hormis l'injection et la gestion électronique qui va avec ma bécane est un peu plus racinaire.
Des générations de motards ont réussi à partir en virée grâce à une zone bien précise du cortex cérébral les invitant, une fois le brêlon en position verticale, à remonter d'un mouvement négligé du pied cette fameuse béquille et vérifier qu'un rapport n'était pas engagé. (Nonobstant la présence d'une accorte passagère.) Il y eut bien de temps à autres quelques distraits pour omettre ce petit cérémonial. Rarement cela ne fit la une des journaux. Néanmoins, le dispositif évitant de démarrer béquille dépliée et vitesse engagée vit le jour et finit par se généraliser. Du coup, cette zone de l'encéphale du motard, faute de sollicitations se trouva en jachère. Point besoin de chercher loin l'inspiration. L'idée de ce billet m'est venue après avoir parcouru une quarantaine de mètres béquille dépliée suite à cette fameuse séance de bricolage. La rééducation, c'est long. Surtout vers la fin.
Et petit à petit, insidieusement, d'autres dispositifs, de plus en plus électroniques, sont venus suppléer notre instinct et nos sens. Dispositifs aux appellations aussi aphrodisiaques qu'une infusion de queues de cerises. Jetez donc un œil à l'Aprilia RSV4, cela vous donnera un aperçu.
La grande idée est de nous vendre des machine toujours plus sécurisantes, (le mal de l'époque) plus pratiques, (la bagnole c'est pratique) plus performantes, (c'est tout à fait dans l'air du temps) histoire semble-t-il de permettre à des bourricots de maîtriser un déluge de canassons. Anti-blocage, (moto de Sarko) anti-patinage, (moto de Brian Joubert) anti-dribble, (moto de Noah fils) gps, (moto des brebis égarées) mode pluie, (moto de Kermit) mode sec, (motos de saucissons) modes et travaux, (motos de ménagères) ride by wire... (motos de funambules) A l'instar de la bagnole, l'électronique prend le pouvoir dans la moto et laisse à un boîtier le soin de contrôler ce qui était alors dévolu aux yeux, aux mains, aux pieds. La sensation, l'émotion laissent place à la rationalisation. La conduite de ces avatars modernes s'apparentera bientôt à celle d'un lave vaisselle. A ce rythme, la totalité du cerveau motard sera rapidement en friche. Laissant ainsi de la disponibilité pour les pubs de TF1. Les béquilles électroniques auront eu raison de nos sens. Et là...
Enlevez ses béquilles à un paralytique. Il n'ira pas bien loin. Que seront nous lorsque les béquilles auront totalement pris le contrôle de nos machines? 
Bonsoir chez vous.

dimanche 31 octobre 2010

Manif et Station

Sauf à séjourner au fond d'une mine chilienne ou d'avoir entrepris retraite (spirituelle) dans une lamasserie des hautes vallées du Népal, vous avez probablement remarqué ces dernières semaines, une certaine agitation dans les rues de notre beau pays. Acteurs, spectateurs, supporters, adversaires, à un moment ou un autre ce que l'on nomme mouvement social a pu vous enthousiasmer vous interpeller, vous toucher, vous emmerder... L'ayant vécu de l'intérieur, j'ai remarqué au nombre de ces piétons de tous âges pas mal de motards "en tenue" et certains autres en civil. Bref, il y avait du monde pour contester. Comme le dit si bien mon ami Otto Kruiser:"Ach, fous les Vranzais, touchours tans la rue pour un oui ou un non." On a les notions de oui et non que l'on veut. La preuve, concomitamment aux manifestations pour une retraite "juste", la FFMC appelait les motards à se mobiliser face au serpent de mer du contrôle technique notamment. La FFMC qu'on soit d'accord ou pas avec ses objectifs et sa philosophie a le mérite de réunir dans leurs revendications et/ou leurs attentes les motards de tous horizons sociaux et motocyclistes. Il est donc probable que les congénères piétons vus ça et là se soient retrouvés au guidon de leurs machines dans les cortèges du 23 octobre. Avec d'autres peu enclins aux manifestations piétonnières. Vingt cinq mille pour la France, selon les organisateurs, pas de chiffre policier, cela peut paraître bien mince. Les circonstances du moment n'étaient pas forcément les plus favorables pour mobiliser. Pourtant la contestation est bien là et les discussions sur les forums ne laissent peu de place au doute. Le ras le jet* est quasi général: contrôle technique, remontée des files, conditions de sécurité propres aux deux roues... Certains pensent que cette mobilisation est bien futile comparée aux enjeux des retraites. Peut-être. Mais elle prouve aussi que la part de liberté que représente la moto pour ses pratiquants mérite d'être défendue. Non pas dans l'esprit d'être hors-la-loi, mais plutôt de conserver une respiration dans ce monde de plus en plus calibré et uniforme.
Alors oui, dans le pays de France on descend dans la rue. A pieds ou en bécane. Je vois cela comme l'héritage de 1789 et des autres mouvements des 19ème et 20ème siècles qui ont forgé le tissu social notre pays. Se lever face à la pensée unique et au "il n'y a pas d'autres solutions" prouve simplement que les gens ici ne sont pas morts et veulent encore infléchir leur destin. Tant qu'il y a de la contestation, il y a de la vie.
NB: Une vieille tradition politicienne veut que la France soit LA patrie du blocage et de la grève. Hélas, les chiffres sont têtus, mais en terme de conflictualité, nous n'arrivons qu'en dixième position en Europe. 
Source ACRIMED

*homologation oblige. 
Bonsoir chez vous.

mercredi 13 octobre 2010

Du vieux avec du neuf. Ou le contraire.

Le néo-rétro n'est pas mort, il bouge encore. Déjà, néo-rétro je n'aime pas vraiment comme appellation. Néo est trop souvent accolé à quelques vocables que je n'apprécie pas vraiment. Comme ce n'est pas le sujet, je préfère classique. Et pas classic. L'arrivée prochaine de la Kawa W 800 dans les concessions fait (un peu, beaucoup, passionnément...) parler. 
Les classiques, c'est comme le reste, il y ceux qui s'en tamponnent. Une belle majorité. Sinon on ne les qualifierait pas de motos de niche. A ce sujet, on ne trouve sur ces modèles, quels qu'ils soient, aucun élément en bois. Un coup de rabot est si vite arrivé. Il y a bien sûr ceux qui ne sont pas clients. Au nombre de ceux-ci, Margerin, le père de Lucien, qui préfère une véritable ancienne fiabilisée à une moderne "déguisée". Idée qu'il met d'ailleurs en pratique avec une Béhême de la fin des 70's comme moto du quotidien. Le goût de l'authentique est le plus fort. Ayant un penchant pour les vieilles moi aussi, je ne peux lui donner tort. Quand même, s'il s'agit de rouler au quotidien, ou à tout le moins régulièrement et beaucoup, ce choix, suivant les goûts n'est pas très évident. Le suivi et l'entretien de ces machines est souvent astreignant et/ou coûteux. Rouler beaucoup suppose au choix des connaissances mécaniques poussées et le matériel qui va avec, ou le recours à un pro qui en toute logique monnaye ses connaissances. Et puis, enfin, on trouve les amateurs du genre. J'en suis, pour ceux qui ne s'en doutaient pas. Et sans forcément s'en faire le défenseur, Roland Chathokine, spécialiste reconnu des Anglaises, (les "vraies") pense que la seule Bonneville moderne réussie, c'est la W 650.
Alors pourquoi? Les raisons ne manquent pas, entre celles qui sont miennes et celles que je peux imaginer. Une classique ressemble à une moto, ou du moins à l'idée que je m'en fais. Quelque chose de facilement identifiable à la personnalité propre. Et ce n'est pas le déferlement des modèles contemporains ou le style Ikéa le dispute à celui celui des bûcherons du grand Nord, voire à des évadés d'un manga qui va me faire changer d'avis. Voilà. Une moto dessinée, avec un réservoir de moto, une selle de moto un phare de moto et un moteur de moto. Dessin et pas design! C'est à dire, autre point primordial, une mécanique avec des ailettes et que l'on exhibe. Pour les cylindres deux c'est plutôt mieux. Dernier point qui me tient particulièrement à cœur, le budget. Je suis sensible à l'idée que la moto soit avant tout populaire. Au sens peuple, pour bien me faire comprendre. Le reproche essentiel que je puisse faire à cette catégorie, c'est souvent son côté élitiste qui la destine plutôt à ceux que l'on nomme très poétiquement CSPP + .(voire ++) On pourra me rétorquer qu'il y a toujours eu des modèles ou des marques de prestige, certes. Que la production du moment recèle pas de modèles qu'on pourrait qualifier de motos de "patrons". Que de plus en plus, lorsque le mot "passionné" apparaît dans un article de presse, son compère fortuné n'est pas loin. Bien sûr. Bien sûr, puisqu'il est posé dès le départ qu'on est dans la niche. Exigüe. Petite production donc.
Mais à faire (re)vivre ce qui n'est pas loin d'être l'essence de la moto, si elle est financièrement abordable, je ne m'en plaindrai pas. Voilà pour les considérations statiques.
Sur la route alors, on s'aperçoit que l'on peut trouver un plaisir intense avec moins de 100 cv dans la poignée, beaucoup moins parfois. Qu'on arrive parfaitement à maîtriser cette bécane sans ABS, sans TCS, sans APRC, sans KTRC, sans SDTV ou BPF. (Je n'invente rien!) Quand on en arrive à tant de béquilles pour faire rouler un truc qui s'appelle moto, il y a un os.
Rien de tout cela avec une classique. On pourra avantageusement profiter de coins perdus découverts au hasard d'une navigation et d'une conduite (pilotage?) à l'instinct, affranchi de tout système de guidage, juste le plaisir de la balade cool. On pourra tout aussi bien s'empoigner avec quelques potes profitant d'un joli tronçon qui virole gentiment. Et éventuellement méditer cet aphorisme cher à Mr Beetwin: Rouler vite avec un truc qui se traîne, c'est sûrement plus marrant qu'essayer de se traîner avec un truc qui roule vite. (Foutraque Garage) Si ce n'est pas un aphorisme, prière de réclamer. Moto simple, plaisir simple, mécanique simple, facile à appréhender et à entretenir. On touche quand même aux limites du genre avec l'adoption quasi obligatoire de l'injection en guise d'alimentation. Normes obligent. Dommage car un corps d'injecteur est à la moto ce que la maison Bouygues est à l'architecture. Il y a du coup de petits malins anglais qui les camouflent avec de faux carbus.
Tout ça pour dire, que cette W 800 elle me plaît bien. Et que tiens, j'en mettrais bien une dans le garage. A côté du V 11, bien sur, pas en remplacement. A ce propos, Guzzi fut avec ce modèle le précurseur de cette notion de néo-rétro. En mariant habilement ces deux notions. La technologie d'aujourd'hui et les emmerdes d'hier. Alors, vive les classiques. Sans les emmerdes du passé ou du présent!
Allez en guise de post scriptum, cette nouveauté tout autant moderne qu'ancienne, une sorte de HD de l'Est, qui me plaît bien aussi. Réservée au marché US pour l'instant. Curieux raccourci historique.
Bonsoir chez vous.


lundi 4 octobre 2010

Communiquer

Et le septième jour, Dieu se reposa. Vous connaissez à peu près l'histoire. Les Anglais n'ayant pas été inventé, ni le week-end donc, et encore moins les RTT, il dut attendre six jours avant de se reposer. Ce qui est moins connu, c'est que juste avant de se reposer, il eut une idée brillante sur le papier. Sur le papier, car à l'usage on peut se poser des questions. Ce monde qui allait se peupler se devait d'échanger. En deux coups les gros, la communication était née. Ou plutôt la com'. Hélas, il ignorait, la fonction créant l'organe, que simultanément verrait le jour la corporation des tripiers-ébénistes. Le tripier-ébéniste, ou ébéniste tripier, c'est selon, est le spécialiste universel de la langue de bois. Et elle est bien florissante ma foi, cette belle corporation. Les plus beaux spécimens proviennent généralement du JFCopé Institute de Meaux, établissement mondialement renommé pour la qualité de sa formation.
La com' à priori, pourquoi pas. Comme vous l'avez compris, c'est un truc vieux comme Crésus. Si vous lisez ces lignes, c'est par le biais du plus formidable outil de com, au moins par sa couverture, que le monde ait connu. Ce qui me défrise un poil, si j'ose dire, c'est le rôle qu'elle tient dorénavant et particulièrement dans les domaines "sérieux". La com' remplace les idées. La com' est idée. La comme remplace l'action. La com' est action. On peut quasi quotidiennement assister à cette dérive. Dans la moto c'est pareil. J'y viens, je vais vous entretenir de bécane. Enfin, de com' de bécane.
Vous connaissez tous les Grands Prix FIM de vitesse, les championnats du monde quoi. Cette affaire est gérée par la DORNA et celle-ci assure la promotion de ses championnats entre autres par le canal de l'internet et le site MOTO GP. Parmi nombre de rubriques figure celle des "news" qui délivre toutes les informations officielles. A lire ces communiqués, quel qu'en soit le thème, je puis affirmer que la DORNA a attiré dans son giron toute la promotion "Jean-Pierre Pernaud" des ébénistes-tripiers du célèbre institut sus-mentionné.
Je n'en veux pour preuve que le communiqué annonçant en Août la séparation entre Melandri et le team Gresini à la fin de cette année.
Fausto Gresini: "“Je tiens à remercier Marco pour cette saison de la part de moi-même, de nos sponsors et de tous ceux qui travaillent avec le team. Je suis content que nous ayons pu passer une saison de plus ensemble parce que nous sommes de bons amis et j’espère que nous obtiendrons les résultats qui nous ont jusqu’ici échappé sur la fin du Championnat. Je lui souhaite le meilleur pour son prochain challenge et je suis certain qu’il aura autant de succès qu’il en avait eu avec nous en 2005, 2006 et 2007.”
Gresini est content. Quand on voit les résultats de son pilote sur l'ensemble de la saison, voilà un garçon qui se contente de peu, surtout à la lumière des budgets engagés dans cette affaire. Investir de telles sommes et fournir tant d'efforts pour passer un moment avec un ami, il faut le vouloir. C'est ce qu'on appelle un ami très cher. Il ne lui reste plus que l'espoir, c'est bien mince. Pour la suite de sa carrière (en Superbike chez Yamaha Sterilgarda) j'ai comme un doute sur ce vœu pieu. Il est sérieux là, Fausto?
Marco Melandri:"“C’était une décision difficile parce que c’est le meilleur des teams avec lesquels j’ai travaillé dans ma carrière. Mais je sentais que j’avais besoin d’un nouveau challenge et d’une réelle opportunité de me battre pour des podiums et des victoires. Ce sera un grand changement pour moi mais je tiens à remercier Fausto et tout le monde chez San Carlo Honda Gresini pour m’avoir donné cette opportunité cette année. Malheureusement ça n’a pas fonctionné comme nous l’espérions mais il reste encore beaucoup de courses cette saison et nous allons faire de notre mieux. Je remercie l’équipe du fond du coeur parce qu’ils se sont donnés à 100% et ont toujours cru en moi - ceux qui sont au circuit, en Italie, à l’hospitality et évidemment nos sponsors qui nous ont toujours soutenus. Ils m’ont aidé à progresser et m’ont appris beaucoup de choses. J’ai beaucoup appris sur les valeurs de ce sport et de la vie..."
"Je roule avec un bonne équipe. Mais visiblement ils m'ont filé du matériel de merde." Ce qui est curieux, c'est qu'à matériel égal, je le suppose, Simoncelli son équipier, débutant et plutôt brouillon par moment, fait jeu égal avec lui, voire bien mieux. Les deux dernières phrases ne manquent pas de saveur. Vu ses résultats actuels, je ne vois par vraiment de progression. Je ne connais pas Melandri personnellement, mais dans le paddock il semble avoir encore moins d'amis que Max Biaggi. Quant aux valeurs du sport et de la vie, on peut se référer à cet article récent pour en juger. Là, on découvre peut-être le vrai visage de l'Italien.
A la lecture de ce communiqué plein de salamalecs on ne sait si c'est le team qui vire le pilote faute de résultats probants ou le pilote qui va voir ailleurs peu satisfait de son matériel. Enfin, on s'en doute quand même. Sinon, qu'aller faire dans un championnat de "seconde zone" . Les protagonistes du Superbike apprécieront. Visiblement, il compte montrer à ces rigolos ce qu'est un vrai pilote. D'un côté, des teams qui apparaissent bien élevés, bien lisses et de l'autre des pilotes bien sages bien propres sur eux. Et donc, un discours calibré au millipoil près, pas un cheveu qui ne dépasse, rien qui fasse tâche dans le paysage. A y réfléchir, pour annoncer un divorce, rédiger un avis de décès, ces communiquants peuvent se révéler utiles. Le naturel reviendra-t-il un jour dans le sport? Et ailleurs? Les ébénistes-tripiers ont de beaux jours devant eux!
Pour finir, autre "news" passionnante du mois d'Août. "Yamaha prépare les contrats de Lorenzo et Spies pour 2011." Je leur souhaite juste qu'ils ne soient pas signés par mr De Mesmaeker dans les bureaux des éditions Dupuis...
Bonsoir chez vous.

mercredi 29 septembre 2010

Liberté

L'édito de Twin Zone est mort. Vive blog de zone. En juin 2001, j'écrivais ceci: "La TWIN ZONE s'enrichit d'un édito à contenu et périodicité variables." Ce temps est venu. Sauf que ce ne sera plus un édito. Neuf années durant j'ai souvent ramé. Ramé pour trouver un sujet qui m'inspire. Ramé pour mettre les mots les plus justes possible dessus. Râlé parfois de ne pouvoir m'emparer de tel autre parce que ce n'était pas le moment. Ce temps est révolu. Grâce à blog de zone, j'aurai enfin la liberté du temps et du sujet. Qu'il tienne en trois lignes ou en cinquante. Pour clore ce premier message, merci à tous ceux qui ont suivi ou réagi sur les 95 éditoriaux échelonnés entre juin 2001 et octobre 2010. Merci aussi à Lolo et Mars qui ont  pris la plume avec talent en quelques occasions. Et maintenant, GAZ!
Bonsoir chez vous.