mercredi 5 octobre 2016

Côme Together*

Ce séjour à Mandello il était dans l'air depuis un bail. On avait évoqué le centenaire de Moto Guzzi. Mieux vaut tenir que courir, le 95ème anniversaire fera l'affaire. Ca nous laisse du temps de songer au 100ème. Des choses ont changé depuis. En 2005 la Rosso Mandello tel le saumon m'avait mené à son berceau. En 2016 c'est avec le Skipster que je rallie le Lario pour y retrouver Fabienne et Salvatore, dont l'amitié, le coeur ont au moins la cylindrée du 1400 California. Cerise sur le V-Twin, Jacques et Nicole seront de la fête. 
Inutile de dire que ces moments passés ensemble resteront dans les mémoires. Merci les amis pour ce que vous êtes. 
Merci aussi à Luciano, Sergio et Roberta, qui ont l'art de recevoir au camping Continental sans oublier le personnel du "Al Pesce vela", resto du camping et son inoubliable Limoncello maison.
Pour rester dans les bonnes adresses, le resto/pizzeria Su Di Giri à Abbadia Lariana, malgré sa situation insolite vaut largement le coup d'être déniché. Quant aux Gelati, "Dulcis in Fundo' à Mandello et Grom à Lecco méritent un arrêt. Voire plusieurs.
LA ROUTE. Pour régler leur compte aux 620 km du parcours et arriver pour l'apéro (du soir!) c'est passage du "nord" et 2/3 autoroute. Le val de Durance par l'A51 ça reste sympa d'autant plus que la circulation est des plus réduite. Quant au tronçon Turin/Milan, il est moins pire sur l'autostrada que sur la strada. Bien vu amici italiano, les rappels réguliers via les portiques lumineux du danger du portable au volant.
Si le style de conduite des autochtones s'est bien assagi par rapport aux 70's le rapport auto/moto est différent ici. Dans le flot, les caisses ne se s'écartent pas. Sur la Tangenziale de Milan, toujours aussi merdique, j'ai béni la minceur du Skipster qui permet de passer, là où j'ai vu disparaître dans mes rétros un GS full adventure. Par contre les gars tiennent leur ligne, une fois engagé, pas de mauvaises surprises.
ITALIE. On peut prendre la question par n'importe quel bout, les Italiens en matière d'Expresso savent y faire. Trattoria, café, autoroute, c'est toujours un régal. J'ai comme à chaque passage de frontière sacrifié à la tradition d'un arrêt café. Quant aux Italiens ils ne se déparent pas de cette impression de légèreté et d'insouciance qui fait leur charme. Plutôt du genre à se mettre à ta portée quand le vocabulaire vient à faire défaut. Et puis... Embarcadère de Varenna. Je me pointe tranquille pour passer en ferry vers Bellagio. Le 9.40 est prêt à appareiller. J'ai laissé la bécane à une bonne centaine de mètres, pensant attendre le 10.30 en baladant un peu dans la ville. Je vais chercher mon billet. La préposée empoigne son micro. L'équipage stoppe la manœuvre d'appareillage pour me laisser le temps de monter à bord. 

MANDELLO. C'est Moto Guzzi et réciproquement. Encore plus palpable en ce week-end anniversaire. La ville, les commerces, les associations s'impliquent dans l’événement et le portent littéralement. Piaggio, puisque Guzzi n'existe plus en tant que marque autonome, se contente d'ouvrir les portes de l'usine. Du coup, la ville se mue en un gigantesque parking où on croise à la fois machines historiques et la MGX-21 "Flying Fortress", mazette!. Le jardin public au bord du lac devient le temps du rassemblement un camping gratuit sacrément animé et cosmopolite. Rencontre la plus exotique, un Russe venu par la route avec un 750 Nevada. Pas de chance, la barrière de la langue limita les échanges. 
GUZZISTI. Le Guzziste cultive souvent un esprit libertaire quelle que soit sa machine. Pa vraiment le genre à faire là où on lui dit de faire. Il en faut quand même beaucoup de cet esprit pour apprécier des machines qui demandent parfois un investissement personnel important. Mais qui le rendent bien à leurs propriétaires. Rouleurs invétérés, passionnés inspirés, préparateurs de bolides capables de damer le pion aux 4 cylindres japonais ils vouent aux machines de Mandello un culte exempt de forfanterie. 
Quant à l'esprit...
Alors que j'attaque un second aller-retour depuis la moto pour cause d'oublis divers, je lance à Jon, voisin hollandais de campement:
"When you have no brain, you have legs.
-Yes, and a Harley Davidson."  No comment!
LAGO DI COMO. La région du lac, ainsi que celles de ses voisins du nord est une invitation à la balade. Son pourtour, sorte de Riviera intérieure, recèle des beautés d'architecture fantastiques. Pas une ville qui n'ait un lieu de promenade en bordure de l'eau qui incite à vagabonder. Dès qu'on quitte les rives à 200 m d'altitude, on se retrouve en quelques kilomètres à plus de 1500 m sur des parcours de montagne qui séduisent les enrouleurs de câble comme les contemplatifs. Un road trip autour des grands lacs ça ne se refuse pas.
MECANIQUE ET HASARD. Le retour fut un brin chaotique. Sans entrer dans les détails, un billet technique est à venir dans Night & Sports', à mi parcours, alors que depuis Monza j'avais décelé un problème lié semblait-il à un roulement de roue arrière, celui-ci déposa le bilan du côté de Briançon. Alors que je viens récupérer la bécane quelques jours plus tard, surprise. Je tombe sur un couple en side Le Mans III, superbe attelage  bleu, que j'avais croisé au camping. Pas de bol, eux aussi montaient l'engin sur un plateau...

*Merci à mon pote Alain pour ce subtil jeu de mot. Ce qui prouve au passage qu'on peut rouler en trail BMW et être un homme d'esprit. ;-) 


  Côme together

vendredi 29 juillet 2016

Saveur Moteur

Enfin de la vraie route à moto... Barjols n'est pas loin en attendant Aups, départ de la balade "Saveur Moteur" à l'initiative d'Eric, ci devant membre éminent de la communauté LMLM Google+. Il nous a concocté un menu hautement réjouissant. Entrée, salade de courbes varoises et son infusion de lavande; plat, terrasse fraîcheur Bistrot Bellevue sauce bonne humeur; dessert, coulis de pistons et sa farandole viticole.
Pour l'instant, il me reste une bonne demie heure pour boucler les 40 bornes à venir. Il ne va pas falloir mollir. Je me trouve vite fait aux trousses d'une bonne demie douzaine de bagnoles entassées derrière un poids lourd qui progresse de son mieux dans le vallon de Font Taillade. En quelques rugissements du meilleur effet qui renvoient Joey Starr au rang de castrat anorexique, je suis dans l'aspi du camion. Las, il est en gros aussi long que les lignes droites réunissant les virages... 
En vue de Barjols, attaque imparable et j'entre triomphalement dans la cité haut varoise. Un rapide arrêt à la sortie du bourg et me voilà lancé vers Sillans la Cascade. Vision cauchemardesque quelques centaine de mètres plu loin, digne d'un gag à la Mr Bean! Me voilà à nouveau derrière ce p.... de m....... de bahut! Lequel ne m'a lui, pas dépassé...
L'arrivée sur Aups est marquée par la rencontre du C.. du jour qui me grille proprement un Stop. Le genre qui fait mon délice avec le superbe autocollant "Bébé à bord" sur la lunette arrière.
Rapide présentation de la troupe par MC Eric lui même, et c'est parti pour l'entrée. Jolie boucle qui nous fera profiter de la fraîcheur du Verdon du côté de Quinson, des lavandes finissantes sur le plateau qui domine le lac de Ste Croix et bien entendu de routes habilement choisies. Mention spéciale au tronçon qui de Moustiers nous ramène sur le plateau avec son enchaînement d'épingles dans une pente à 16%! Vue son étroitesse, choix de trajectoire unique: éviter les croisements dans ce secteur. 
Un arrêt panorama est l'occasion de faire plus connaissance avec Alain, Rodolphe, Marc, Françoise, David et Evelyne (dans l'ordre sur la photo officielle) et Eric. Bien entendu, les deux HD stationnent de concert. (conserve?)
Encore un peu de courbes? Evidemment, histoire de se poser au "Bellevue". Un accueil vraiment sympa, des tarifs du même métal, une cuisine de qualité, (faite maison) font de l'établissement de Mélanie et Thierry un lieu à recommander pour une halte agréable. C'est le moment idéal pour une conversation à bâtons rompus de cette petite équipe qui comme sur la route, s'est rapidement accordée. 
Il nous reste une petite place pour le dessert du côté de Flayosc. L'arrivée au domaine Ludovic de Beauséjour ne laisse planer aucun doute sur la destination de l'endroit. La qualité de restauration des véhicules exposés est fantastique et les entendre tourner est un véritable enchantement. On comprend mieux en pénétrant dans le garage où trois mécanos, dont deux Anglais, œuvrent à plein temps à l'entretien et la remise en état d'engins qui couvrent une bonne centaine d'années d'histoire de l'automobile. A la fois  lieu de mécanique et musée, s'entassent en ce lieu dans un désordre organisé, deux, trois, quatre roues, prêts à prendre la route ou attendant leur tour. 
C'est ensuite Claire qui après un rapide historique du lieu, nous initie à la dégustation du vin, (rosé, blanc, rouge) nous aidant à comprendre comment mieux apprécier ce magnifique produit de la terre. 
Il n'est de bonne compagnie qui se quitte. Air connu. Il est temps pour moi de laisser mes compagnons de route et de profiter encore de quelques kilomètres de ces belles routes du haut Var.
Merci mille et une fois à Eric pour cette journée en tous points réussie. Appel de phares à mes compagnons du jour qui n'avaient oublié ni le sourire ni l'humour. 
PS: un peu moins de top case et un peu plus de vraies motos ne nuiraient en rien à la qualité des rencontres.
Crédit photos Eric Hecker et PascalB



lundi 23 mai 2016

DMD Racer

Ce n'était pas au programme, mais un changement de casque s'impose.
Voilà plus de dix ans que j'ai adopté le jet, à écran d'abord et depuis quatre ans je suis passé à "l'open face". Avec un casque ouvert, on est en prise directe avec l'environnement. La caresse, ou la claque, du vent, l'odeur des foins coupés, (du gazole aussi) le goût du moustique, on n'en ignore rien. Evidemment, malgré foulard et lunettes, les rencontres avec les insectes les plus costauds sont parfois un peu douloureuses. Quant aux gouttes de pluie, elles se muent en autant d'aiguilles. Il faut assumer ses choix. Du coup, je triche un peu, puisque j'y greffe à l'occasion une bulle Biltwell.
DMD Racer Noir mat
Le choix en la matière est assez vaste. Deux critères sont par contre indispensable: le casque doit être homologué CE avec une jugulaire à boucle double "D". Une fois écartés les modèles subjectivement "légers" et ceux qui font tousser mon banquier, j'y vois plus clair. Je me sens bien parti pour un DMD. En tournant les pages du catalogue, sans avoir à mouiller mon index, je tombe sur le Racer. A y regarder de près, c'est un jet OGM. En lui injectant le gène de la mentonnière, on conserve le contact avec les éléments, on garde les dents blanches, voire même on les conserve... Allez jacter à l'est!
C'est donc un bel objet, noir mat, très beau traitement de surface et finition générale de belle facture. Intérieur démontable (facilement) et lavable, il a tout d'un grand. Première bonne surprise, annoncé à 1300g (+/- 50g) la balance m'annonce 1208g. Plus que mon AGV RP60, (985g) mais raisonnable, ce qui va se confirmer à l'usage.
Une fois en place, sur la tête bien entendu, j'ai la confirmation que la grille des tailles est correctement calibrée. C'est le second casque que j'achète en VPC et cette fois ci encore, aucun souci de ce côté. Le confort est excellent, alliant la douceur du rahat loukoum au maintien de la gaine 18 heures de Playtex. Côté champ de vision, bien que la "fenêtre" paraisse réduite, c'est plutôt pas mal. Va rouler!
J'enfile mes habituelles lunettes de soleil HD "Wiley X". (verre résistant aux impacts et inserts mousse qui isolent l'oeil du moindre remous d'air) Evidemment, c'est un peu plus compliqué que d'habitude, mais après deux trois essais je trouve le bon geste. Dès les premiers kilomètres c'est l’évidence. Si les sensations sont bien là, la protection aussi. Entre la mentonnière et les lunettes c'est impeccable. Juste un peu déconcertant mais vite oublié, un filet d'air me chatouille le bout du nez. Quant au champ de vision, l'échancrure assez profonde au niveau des yeux y contribue, il reste très bon latéralement. L'excédent de poids se fait oublier par rapport au jet et quelques accélérations confirment la bonne tenue du Racer et la possibilité de croiser à des vitesses plus que correctes.
Je tente alors une autre combinaison. Je remplace les Wiley pas mes Ray Ban de piéton. Deuxième bonne surprise, ce n'est plus un casque, c'est une pochette, dans des conditions de roulage identiques, pas un remous d'air pernicieux pour embuer mon regard. Qui plus est avec leurs branches fines, les RB sont plus faciles à mettre en place.
Reste l'inconnue de la pluie. DMD propose un écran à fixer sur les trois pressions frontales. Je pense, à l'instar de la bulle de mon jet, que le problème de formation de buée à l'arrêt est inévitable par temps froid. Probablement pas terrible. Reste la solution de lunettes type Aviator Goggle. Attention à bien choisir le modèle. Par retour d'expérience d'autres possesseurs de Racer, il est indispensable de les essayer et de ne pas se fier aux "conseils" des vendeurs en ligne afin d'être certains qu'elles soient adaptées.
Le Racer, qui existe par ailleurs en blanc, Tribal et Flash (deux versions personnalisées) allie les qualités du jet et de l'intégral et un style tout en rondeurs qui a joué son rôle dans mon choix. A mon sens, le meilleur compromis entre jet et intégral pour une pratique relax de la moto.

mercredi 27 avril 2016

Ventoux Classic 2016

Une semaine après le SRC dans l’enceinte du circuit Paul Ricard, c'est dans le cadre beaucoup plus champêtre de la source du Grozeau à Malaucène que s'établissait le paddock de cette 7ème montée.  
Le murmure de l'eau a laissé place aux grondements et hurlements des quatre temps, aux miaulements des deux temps ainsi qu'aux effluves de mélange d'un autre siècle. 
Deux bonnes centaines d'inscrits pour s'élancer sur les 2600 m de montée, que ce soit le couteau entre les dents ou pour le simple plaisir de profiter (et faire profiter) d'une moto qui, quoi qu'il en soit, est forcément exceptionnelle.
De la moto d'exception, il n'en manquait pas, comme toujours. Au delà de la qualité du plateau, c'est la variété des genres et d'époque de celui-ci qui vaut le détour, s'étalant sur une période d'une soixantaine d'année.
té concurrents, est-ce la formule, le site, ou simplement un état d'esprit, la disponibilité et le partage sont de mise. Assez curieusement, c'est au moment de l'installation en "pré grille" que le dialogue se noue le plus facilement.
Comment ne pas remercier Yves Azam qui entretient et fait rouler une Saroléa 500 de 1932. Il fait partie de ces passionnés qui estiment que ce patrimoine mécanique doit être montré en situation et pas simplement cantonné au silence d'un musée.
Je repère une Bultaco 250 "Metralla". J'avais souvenir de cette moto dans les pages d'un vieux Moto Revue, feuilleté avec des copains du lycée. C'est la première fois que j'en vois une. Son pilote, Alain Cacchioli, un Helvète underground, en dresse un passionnant et humoristique historique en quelques minutes. C'est en réalité un 350. Un proto réalisé en deux exemplaires, un qui fut détruit et celui-ci qui atterrit dans sa famille. Son père, ami de Paco Bulto récupéra cette moto avec promesse d'en prendre soin. Malgré un long séjour dans une grange elle a retrouvé l'éclat de sa jeunesse et Alain s'en régale, et les spectateurs avec lui, sur ce genre d'évènements.
Les plus belles mécaniques, peuvent encore être magnifiées. Témoin le 1000 CBX d'André Bernard. Le Honda 6 est un moteur superbe. Croyez moi bien, que je dise du bien de Honda ne peut être que sincère. Dans l'idée de son concepteur qui en fait une machine minimaliste, cette mécanique mise en valeur par la simplicité et la finesse de la carrosserie est tout bonnement sublime. Cerise sur le gâteau, les six mégaphones noirs et le tambour ventilé avant, rappel des 500/6 de Grand Prix. Comme il l'avoue lui même, le tambour ce n'est pas forcément l'idéal pour stopper l'engin, mais l'esprit vaut bien cette concession.
Pour ce qui est de la rareté, difficile de faire mieux que la Griffiths Sunbeam Porsche, (ouf!) modèle unique que seul un cerveau britannique pouvait imaginer et concevoir. Loger un 1300 cc Porsche issu d'une 356 série A dans une partie cycle de Sunbeam S8, c'est le pari réussi de Gordon Griffth dans les années 70. Découvrir l'existence de cette bécane en ce lieu, quel meilleur symbole de la qualité de cette manifestation.
Merci à l'association MC2A et tous les bénévoles qui oeuvrent à la réussite de cette journée et à tous ceux qui donnent à voir, et entendre, l'objet de leur passion. 

 

mardi 19 avril 2016

Sunday Ride Classic 2016

Le SRC fait partie de ces évènements qui permettent quelques heures durant de se faufiler dans une faille spatio-temporelle. Certains revivent là des moments forts de leur jeunesse. D'autres, appréhendent ce qu'était la moto de compétition des années 70/80, à travers notamment, de sons et d'odeurs disparus.
"Times they are a changing..." Ces paroles de Dylan me reviennent (encore) à l'esprit aux portes du circuit. Le nombre de voitures franchissant le péage est impressionnant. Un sacré contraste avec cette époque qui revit le temps d'un week-end. Cela se traduit par la mixité du public aujourd'hui. Les poussettes ne sont pas rares dans l'enceinte du circuit, sans compter des groupes où se côtoient trois générations. On est loin de la horde de cuirs noirs aux tignasses approximatives de jadis.
Je te rassure, ami lecteur, j'y ai aussi vu des motos. Le gros des exposants est passé cette année en extérieur de la piste. J'y ai constaté l'ancrage de plus en plus marqué de Moto Guzzi dans la tendance "Garage" avec la scénographie qui va bien. Aperçu Albin Carrière dans le stand Café Racer, qui le matin comme en fin de journée semblait un poil s'ennuyer. Amusé des commentaires de jeunots tous sliders au vent à propos du train avant de la Bimota Tesi.
C'est une fois dans le paddock et dans les boxes particulièrement, que le temps s'inverse. La palette des choix techniques s'étale sous les yeux des visiteurs qui peuvent librement circuler dans ce musée vivant. Deux temps, quatre temps, mono, multi-cylindres, châssis, tout cela contraste avec la quasi uniformité des plateaux contemporains. En matière de machines de Grand Prix, Yam' se taille la part du lion. Alors que l'an passé les Suzuki, Kawa et Honda diversifiaient le plateau. 
Côté humain, après le feu d'artifice de 2015, grille réduite pour cette édition. Ago et Rigal, dont le poil blanc est l'unique point commun avec le poireau, en  grande discussion, J.F. Baldé toujours souriant seront mes seules rencontres de cette édition... Ago qui retrouvait là sa machine des 200 miles de Daytona 1974! La jeune classe, représentée par Zarco et Baz, venus saluer leurs aînés, alla même jusqu'à rendre un bel hommage au Continental Circus, Johann prenant le guidon d'une Suzuki RG pour quelques tours de piste. Première manche de la saison en ICGP et carton plein pour Guy Bertin qui remporte les deux courses et la catégorie 350. Mention spéciale à Bernard Fau, deux fois cinquième en 3 1/2, entre séances de mécanique et de dédicace de son film "Il était une fois le Continental Circus".
Bel étalage du génie mécanique français, avec quelques spécimens dézépoques, particulièrement en matière de partie cycle. Sans parler, ou plutôt si, de l'extraordinaire 6 cylindres TL 306 du sorcier Guy Coulon, véritable Géo Trouvetou de la moto de vitesse, reconnaissable entre tous dans le garage.
Circuler dans le paddock de ce style de manifestation est toujours source d'étonnement. La passion déborde de toute part, quels que soient les moyens à disposition. Des rois de la bricole du side car, à la maniaquerie de certains détails sur des machines uniques pour d'autres, tout y passe. 
De bien belles belles journées comme on aimerait en voir plus souvent!