lundi 16 novembre 2015

Gimme Shelter


Un des titres qui fait que j'aimerai toujours les Stones. Le texte est lourd de sens en ce mois de novembre 2015 alors qu'il sort en 1969 sur l'album "Let it bleed" en pleine guerre du Vietnam. Pour toutes les victimes du 13/11/2015.

Une tempête menace maintenant jusqu'à ma propre vie
Si je ne trouve pas d'abri, oh ouais, je vais disparaître
La guerre  les enfants, ce n'est qu'à portée de tir
Ce n'est qu'à portée de tir
La guerre, les enfants, ce n'est qu'à portée de tir
Ce n'est qu'à portée de tir, ouais
Regarde le feu balayer aujourd'hui jusqu'à même notre rue
Il brûle comme un tapis de braise, un taureau furieux qui ne sait où aller
La guerre, les enfants, ce n'est qu'à une portée de fusil
Ce n'est qu'à une portée de fusil
La guerre, les enfants, ce n'est qu'à une portée de fusil
Ce n'est qu'à une portée de fusil, ouais
Ouais ! Hé !
Le viol, le meurtre,
Ce n'est qu'à deux pas de chez nous, ce n'est qu'à deux pas de chez nous
Le viol, le meurtre,
Ce n'est qu'à deux pas de chez nous, ce n'est qu'à deux pas de chez nous
Le viol, le meurtre,
Ce n'est qu'à deux pas de chez nous, ce n'est qu'à deux pas de chez nous, ouais, ouais, ouais
La crue menace aujourd'hui jusqu'à ma propre existence
Offre-moi, offre-moi asile ou je vais disparaître
La guerre, les enfants, ce n'est qu'à portée de tir
Ce n'est qu'à portée de tir, ce n'est qu'à portée de tir
Ce n'est qu'à portée de tir, ce n'est qu'à portée de tir
L'amour, je te le dis, frangine, ce n'est distant que d'un baiser
C'est juste un baiser qui nous en sépare
Ce n'est qu'à un baiser de distance, ce n'est qu'à un baiser de là
Ce n'est qu'à un baiser de là, baiser de là, baiser de là, ouais !

jeudi 15 octobre 2015

Sens mécanique et mécanique des sens.

J'ai lu de A à Z le HS Moto Mag "Tendance Rétro". Contenu intéressant pour qui hésiterait entre une vieille dans son jus et une jeune aux allures de vieille et souhaite en savoir plus sur le merveilleux monde du vintage. Sans compter des dessins de Philippe Gürel hilarants.
Ces machines font généralement le bonheur de motards, motocyclistes d'un âge certain qui retrouvent ainsi un peu de leur jeunesse. Ce qui est un peu idiot. Dès que je suis sur ma bécane, j'ai à nouveau 20 ans. Et je pense que c'est le cas pour beaucoup d'entre nous. Je dois un peu tricher: une personne qui m'accompagne depuis un bon moment me fait remarquer que ce serait plutôt 16 ans et en permanence...
Ceci dit l'expérience m'a appris certaines choses sur cette querelle des modernes et des anciens. Si on peut raisonnablement envisager que les modernes sont plus fiables que les anciennes, manquerait plus que ça, les premières traînent néanmoins un handicap de taille. Lorsque leur fiabilité est mise à mal, hormis le numéro de téléphone de ton assistance, soigneusement en mémoire dans ton smartphone rien ne va te sauver. Parce que la clé de 14 et l'électronique ne sont pas faites pour se comprendre. Prévoir également un opérateur ayant une couverture réseau digne de ce nom. Après, il n'est plus qu'à s'en remettre au dépanneur. Lequel dépanneur on gardera bien à l'oeil. Celui-ci n'est généralement pas un expert en transport de moto.  
Maintenant, si on se déplace avec des potes qui roulent en anciennes, disons 20/30 ans d'âge, la route devient plus palpitante. En effet, la moto "vintage" peut parfois se révéler capricieuse. A la différence prêt que l'arrêt est rarement définitif. Une bécane "dézépoque" ça se dépanne au bord de la route. Je peux en témoigner. 
Une bistrouille électrique, un câble de gaz qui pète et autres joyeusetés du même tonneau sont rapidement ramenés à la raison pour que tu sois ensuite ramené à la maison. J'ai entre autres en mémoire mon pote BigSteve remplaçant un câble de gaz sur sa Calif II au beau milieu des Cévennes puis dans la foulée, faisant sa synchro à l'aide du Twinmax rangé dans une sacoche. Ca c'est pour la facilité. 
Ces mêmes potes ont aussi un sens mécanique que l'électronique nous fait perdre. Si la fonction crée l'organe, l'évolution de l'organe modifie la fonction. Donc, dernier exemple en date narrée par mon pote Mc Gyver*. C'est d'ailleurs cette anecdote qui m'a inspiré ces quelques lignes. Le mieux est de laisser l'intéressé s'exprimer.
"...le compteur fait son tour 00000 , Méjannes-les-Alès: Tout le monde descend ! La Salope est en roue libre ! Un rapide inventaire: il manque à l'appel: l'écrou et la rondelle qui tiennent le pignon de sortie de boite.
Ah , le toujours surprenant plaisir du Mono** qui vibre, trop !
Retour à pieds sur quelques kilomètres en espérant croiser l'écrou, retour à l'engin qui ne risque pas d'aller très loin en l'état [...] mais c'était sans compter la rencontre de l'Homme et de la bouteille de Coca... Dans le film***, elle est en verre, ici le plastique suffira. Je découpe le goulot à l'Opinel, agrandit le diamètre du goulot pour que ça rentre dans l'axe et maintienne le pignon dans les cannelures dudit axe, pratique deux encoches s'encastrant dans le carter protège-chaine pour pas que l'invention se barre, revisse... Je reprends la route du retour avec comme seule pièce valable le CoCa. Ça a tenu jusqu'à la maison".
Moralité, l'ancienne laisse à son propriétaire une latitude d'intervention sans pareil et celui-ci fait preuve d'une débrouillardise au dessus de la moyenne. Conséquence immédiate, tels ces bombardiers en piteux état ramenant leurs équipages après une mission de bombardement sur l'Allemagne, une vieille te ramène presque à coup sûr chez toi. La jeune t'abandonne sans vergogne à ton triste sort de piéton involontaire.

*Nom d'emprunt largement justifié.
** Il s'agit d'un 500 XT
*** Les dieux sont tombés sur la tête.


vendredi 9 octobre 2015

Au théâtre ce soir.

"Bonjour mon cher Manuel te voilà fort élégant pour ce comité interministériel. 
-Elégant, élégant, comme tu y vas mon cher Bernard.
-Les gants, oui. Voilà une idée admirable pour stopper cette funeste hécatombe routière. Rendons le port des gants obligatoires pour les conducteurs de deux roues dès 2016.
-Sacré Alain. Toujours cet esprit d'à propos que nous t'envions tant.
-Ah, Marisol te voilà. Cette étole en renard te sied à ravir. 
-Je sais, je sais. Mais Ségolène ne sera pas fâchée. C'est du faux.
-Quoi, un faux radar?
-Sacré Alain. Il ne s'arrête plus. De faux radars! Que n'y avons nous pensé plus tôt!
-Des faux radars, je veux bien. Mais on garde les vrais PV."
[...]

Extrait de l'acte 1 scène 1 de Comment Inspirer Sourire et Raillerie.
Avec par ordre d'apparition:
Bernard CAZENUVE
Manuel VALLS
Alain VIDALIES
Marisol TOURAINE

Les décors sont de Claude GOT et les costumes de Chantal PERRICHON

Toute ressemblance avec des personnages réels n'est pas fortuite.


lundi 5 octobre 2015

Journée américaine Le Thor

L'automne est bien là. Une brume tenace et humide nous accompagne au long de la route qui nous mène vers Le Thor.
Depuis les débuts en 2009, l’événement s'est étendu et tout le village est investi par les mécaniques de l'oncle Sam et leurs fans. La parade des véhicules, véritable coup d'envoi de la journée, fait la part belle à l'Amérique. Il fallait un peu s'y attendre. Un oncle Sam à l'esprit large néanmoins. Au milieu de rutilantes "grosses Harley avec les chromes" ou de Ford Mustang à 35 smic, évoluaient entre autres, pour la plus grande joie de leurs propriétaires, quelques 125 jap', une deuche porte Vespa, une 203 flammée et même, c'est à peine si j'ose le dire, un scotère Yamaha quelque chose Max. Mais avec un motocollant Easy Rider. L'honneur est sauf.
La fureur mécanique passée, on déambule dans les rues du centre ville profitant des quatre scènes disséminées ça et là, sur lesquelles se succèdent sans discontinuer des groupes aux styles variés. Pas trop quand même. Le rock n'est jamais loin.  Amis de Pascal Obistro ou Florent Brunel passez votre chemin. Les choses étant bien faites, les comptoirs pour le boire et le manger en nombre et habilement répartis, permettent de remplir les estomacs, les gosiers et les oreilles simultanément. 
D'une scène à l'autre, on rencontre stands et tribus en tous genres et surtout motos, voitures et camions. Comme d'habitude, on peut constater que tous les goûts sont dans la nature. Quoi que l'écologie ne soit pas le maître mot de ce genre de sauterie. 
Curieuse impression en retrouvant celle qui fut ma première "grosse" cylindrée, un 500 Yam XS, métamorphosée en un curieux engin Vintage, à des années lumière de l'esprit avant-gardiste de celle-ci à l'époque. (Freins à disques, roues en alliage, double act, 8 soupapes...)
Plus d'actualité, on pouvait profiter d'une VW garantie sans logiciel truqueur, sans moteur diesel non plus. La Karmann Ghia, une ligne superbe!
Très sympas également un duo de Shovel rigides sans rien de spectaculaire mais représentatifs de l'esprit "deux roues, un cadre, un moteur".
Petite minorité de Cafés Racers plutôt réussis. Une très chouette 4 pattes "Vince Racer" et une 450 CB coursifiée, dotée d'un cadre périmétrique artisanal de très belle facture.
Mon penchant naturel pour le Sportster m'a particulièrement attiré vers un Iron au traitement "racing" bien vu qui allie customisation et efficacité. 
Mention spéciale aux héros de la libération qui ont poussé le souci du détail jusqu'à venir avec un vrai blessé, en état de lever le coude néanmoins.
Tout ceci digéré, retour à la maison. Finalement, le trajet est toujours le meilleur de ces journées. Ce moment où on profite de notre machine, de la route et de l'espace qui s'offre à nous.


mercredi 16 septembre 2015

Royal Cambouis



Avec un nom pareil, j'aurais du me méfier. Et surveiller mes arrières. Pour une fois que je portais un futal plutôt clair, les contorsions et le recul entre deux bécanes m'ont valu un contact bien marquant avec la chaîne abondamment graissée d'un Shovel. Marqué, presque, dans ma chair par la mécanique. 
La première de ce rassemblement en la riante cité balnéaire de Sausset les Pins a pris des allures de Wheels & Waves méditerranéen. Le souffle ininterrompu d'un vent d'une bonne force 7 est venu ajouter les vagues aux roues, faisant au moins la joie de quelques véliplanchistes. Un peu moins celle des machines rapidement couvertes d'une pellicule humide chargée de sel. La journée a donc commencé par une lutte contre ce maudit vent pour rejoindre la Côte Bleue en compagnie de Longstroke et son fidèle Black Pearl.
Sur place nous avons arpenté le front de mer, réservé au meeting, entre choppers, bobbers, hot rod, café racers et divers stands à la tendance vintage certaine. Du, goût, du bon, du moins bon, de l'incohérent, du mauvais, tout ce qui caractérise ce genre de réunion. Mais chacun le sien...
Un moment assez sympa, dans l'air du temps, mais je ne boude pas mon plaisir. Les relents et impressions de mécaniques du siècle passé, sous le signe des carbus c'est ce que j'aime. Alors, que cette première ait une suite dans la région et fasse naître d'autres initiatives du même tonneau.