lundi 23 mai 2016

DMD Racer

Ce n'était pas au programme, mais un changement de casque s'impose.
Voilà plus de dix ans que j'ai adopté le jet, à écran d'abord et depuis quatre ans je suis passé à "l'open face". Avec un casque ouvert, on est en prise directe avec l'environnement. La caresse, ou la claque, du vent, l'odeur des foins coupés, (du gazole aussi) le goût du moustique, on n'en ignore rien. Evidemment, malgré foulard et lunettes, les rencontres avec les insectes les plus costauds sont parfois un peu douloureuses. Quant aux gouttes de pluie, elles se muent en autant d'aiguilles. Il faut assumer ses choix. Du coup, je triche un peu, puisque j'y greffe à l'occasion une bulle Biltwell.
DMD Racer Noir mat
Le choix en la matière est assez vaste. Deux critères sont par contre indispensable: le casque doit être homologué CE avec une jugulaire à boucle double "D". Une fois écartés les modèles subjectivement "légers" et ceux qui font tousser mon banquier, j'y vois plus clair. Je me sens bien parti pour un DMD. En tournant les pages du catalogue, sans avoir à mouiller mon index, je tombe sur le Racer. A y regarder de près, c'est un jet OGM. En lui injectant le gène de la mentonnière, on conserve le contact avec les éléments, on garde les dents blanches, voire même on les conserve... Allez jacter à l'est!
C'est donc un bel objet, noir mat, très beau traitement de surface et finition générale de belle facture. Intérieur démontable (facilement) et lavable, il a tout d'un grand. Première bonne surprise, annoncé à 1300g (+/- 50g) la balance m'annonce 1208g. Plus que mon AGV RP60, (985g) mais raisonnable, ce qui va se confirmer à l'usage.
Une fois en place, sur la tête bien entendu, j'ai la confirmation que la grille des tailles est correctement calibrée. C'est le second casque que j'achète en VPC et cette fois ci encore, aucun souci de ce côté. Le confort est excellent, alliant la douceur du rahat loukoum au maintien de la gaine 18 heures de Playtex. Côté champ de vision, bien que la "fenêtre" paraisse réduite, c'est plutôt pas mal. Va rouler!
J'enfile mes habituelles lunettes de soleil HD "Wiley X". (verre résistant aux impacts et inserts mousse qui isolent l'oeil du moindre remous d'air) Evidemment, c'est un peu plus compliqué que d'habitude, mais après deux trois essais je trouve le bon geste. Dès les premiers kilomètres c'est l’évidence. Si les sensations sont bien là, la protection aussi. Entre la mentonnière et les lunettes c'est impeccable. Juste un peu déconcertant mais vite oublié, un filet d'air me chatouille le bout du nez. Quant au champ de vision, l'échancrure assez profonde au niveau des yeux y contribue, il reste très bon latéralement. L'excédent de poids se fait oublier par rapport au jet et quelques accélérations confirment la bonne tenue du Racer et la possibilité de croiser à des vitesses plus que correctes.
Je tente alors une autre combinaison. Je remplace les Wiley pas mes Ray Ban de piéton. Deuxième bonne surprise, ce n'est plus un casque, c'est une pochette, dans des conditions de roulage identiques, pas un remous d'air pernicieux pour embuer mon regard. Qui plus est avec leurs branches fines, les RB sont plus faciles à mettre en place.
Reste l'inconnue de la pluie. DMD propose un écran à fixer sur les trois pressions frontales. Je pense, à l'instar de la bulle de mon jet, que le problème de formation de buée à l'arrêt est inévitable par temps froid. Probablement pas terrible. Reste la solution de lunettes type Aviator Goggle. Attention à bien choisir le modèle. Par retour d'expérience d'autres possesseurs de Racer, il est indispensable de les essayer et de ne pas se fier aux "conseils" des vendeurs en ligne afin d'être certains qu'elles soient adaptées.
Le Racer, qui existe par ailleurs en blanc, Tribal et Flash (deux versions personnalisées) allie les qualités du jet et de l'intégral et un style tout en rondeurs qui a joué son rôle dans mon choix. A mon sens, le meilleur compromis entre jet et intégral pour une pratique relax de la moto.