dimanche 8 février 2015

2000 annus horribilis?

Autorisé en 40, interdit en 2016?
Il est plus que probable que les bécanes aperçues dans les billets successifs de BdZ et de ZdT n'auraient plus leurs places dans Paris, si le projet d'interdire la circulation des deux roues antérieurs à 2000 dans la capitale était entériné.
Du coup, appel à la mobilisation de la FFMC et réactions virulentes sur les sites de magazines ou d'infos motos. C'est un peu à cela que je me suis intéressé.
Réaction virulentes donc, je m'y attendais un peu. Beaucoup. Exclusivement, pour ainsi dire. En revanche je suis étonné du nombre d'intervenant, plutôt faible, en considérant de plus que certains écrivent plusieurs fois sur le sujet. Du coup je me pose des questions: 
- Est-ce représentatif du trafic sur ces différents sites?
- Si non, une majorité n'en n'a t-elle rien à cirer?
- Ou alors, une majorité serait-elle pour? 
L’importance de la manifestation prévue à Paris le 8 février fournira un élément de réponse. 
Ce qui me chagrine le plus en l'état, c'est la teneur de certains propos que j'ai pu lire ici et là en réaction au projet. J'ai comme l'impression d'entendre des arguments du même calibre que mon cher voisin chasseur qui ramène tout à la liberté de pouvoir zigouiller tranquille tout ce qui bouge dans la campagne. C'est le seul moteur de son raisonnement politique et de son bulletin de vote. 
Alors on peut contester cette décision, argumenter, proposer. Mais verser, dans un mélange de poujadisme au mieux, et/ou dans la suggestion d'un vote "national" par rapport à cet enjeu, les bras m'en tombent. J'ai vu récemment des unes de la presse spécialisée ou des pages d'accueil énonçant: "Je suis Charlie". En l'espèce on est plutôt dans: "Je suis charlot".
Une cause, même juste, défendue avec de mauvais, ou des non arguments, il peut y avoir motif à se faire du souci. 
Pour finir, et comme c'est le fond du problème soulevé par ce projet, je constate que nous sommes généralement préoccupés par le devenir de notre planète. En revanche, quand il s'agit de passer aux actes dans ce sens, nous sommes prêts à ce que ce soit le voisin qui agisse.

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