mardi 6 décembre 2011

Courage, fuyons!

Histoire de vanter son savoir faire et poursuivre son action d'intox sur le bien fondé du contrôle technique appliqué aux deux roues, DEKRA devait donc tenir stand au salon de la moto et du s....... La nouvelle avait rapidement fait le tour des sites d'infos et des forums, où les réactions de rejets s'exprimèrent massivement. Et pschittt ! L'affaire fit long feu et personne du grand public ne vit les contrôleurs et leur matériel. DEKRA pour expliquer sa désertion aurait invoqué des menaces et préféré ne pas exposer ses "collaborateurs". (Ah la flatteuse rhétorique!)
Il ne faut pas s'y tromper. Cette tentative fait partie de l'intense lobbying que cette société et ses confrères mènent dans l'unique but d'augmenter leur chiffre d’affaire. L'argument sécurité mis en avant ne trompe personne puisque l'on sait depuis belles lurettes que la défaillance technique est un facteur marginal dans l'accidentologie des deux roues. Et pour ce qui est du sérieux de ce contrôle... Il ne se passe pour ainsi dire pas un jour où on ne rencontre des véhicules contrôlés dont on se demande par quel opération du saint esprit ils ont obtenu la vignette magique.
Mais DEKRA ne manque pas d'air en communiquant (encore) sur la mise en place du contrôle pour les cyclos alors que celui-ci est repoussé sine die et en évoquant l'imminence de celui des motos. On est bien là dans une entreprise de désinformation dont l'usage n'est pas nouveau. Souvenons nous de Colin Powell et de sa fiole blanche devant l'assemblée de l'ONU. Plus c’est gros, plus ça marche.
J'ai en mémoire une "officine" qui voilà quelque temps prétendait vendre sur le net les fameux gilets de John Galliano Fluhaut en faisant de la préconisation du CISR une loi. La réaction rapide de certains d'entre nous avait entraîné la fermeture du site en 24 heures. (chrono) Dès qu'il s'agit de faire du pognon, les filous ne sont pas à un arrangement ou une malversation près.
L’exemple de la "fuite" de DEKRA, même si on peut être certain qu'il (elle) n'a pas dit son dernier mot, montre que la peur peut changer de camp. Que les "vérités" assénées de toutes parts, le bourrage de crâne ambiant peuvent être combattus avec succès. Que le messe n'est dite que si on la laisse dire. Ayons cela à l'esprit en ces temps d'unanimisme économico-politique.

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