Descendons de nos bécanes et prêtons une oreille attentive à François Morel, président pour quelques minutes.
mercredi 31 décembre 2014
Les voeux "présidentiels" de François Morel.
Descendons de nos bécanes et prêtons une oreille attentive à François Morel, président pour quelques minutes.
lundi 29 décembre 2014
Motors & Soul 2014
En cette période où la météo et la raison n'incitent pas vraiment à tâter le bitume du pneu, au risque de la tâter pour de bon, petite balade de fin d'été. Première édition de Motors & Souls (organisation Virage8.com) relatée dans cette vidéo qui montre l'éclectisme des participants. Pour dire, j'y ai aperçu deux tops cases et une apparition quasi subliminale de John Fluhaut.
lundi 22 décembre 2014
Essai Harley Davidson Street Glide
C'est au départ du château d'Estoublon, au pied des Alpilles, que Sun Road, concession Harley Davidson de Salon de Provence, organisait un w-e d'essai de la gamme moto et trike. Ceux qui ont connu les années 70, se souviennent sûrement de la saga télévisuelle "Les gens de Mogador". C'est précisément cette très belle demeure qui servit de cadre au tournage de cette série. Cadre historique pour marque historique. Accueil sympa de la part de Mathieu, responsable des ventes, avec un (vrai) expresso, bienvenu en ce début d'après-midi. On a beau être le 20 décembre, la tenue de printemps est plus que supportable sous le vrai ciel bleu provençal. Du 883 Iron au Tri Glide, en passant par le V-Rod ou le Road King, une bonne partie de la gamme attend ceux qui se proposent de découvrir la marque ou, c'est mon cas, rouler avec un modèle différent. J'ai choisi le Street Glide, une GT sauce Harley, légèrement dépouillée, moto aux antipodes de mon Nightster. C'est une moto qui m'accroche visuellement, bien qu'étant adepte d'engins plus épurés. Et puis, j'aimerais connaître au moins une fois les sensations qu'offre un engin de 372 kg propulsé par un v-twin de 1700cc.
Une surprise en détaillant les bécanes présentes, un bonne partie d'entre elles bénéficie au moins d'un stage1.
Le stage 1 consiste en une modification du trio admission-échappement- gestion électronique qui redonne aux twins de Milwaukee le punch et l'agrément qu'ils perdent dans le normes d'homologation. Chacun sait que les moteurs refroidis par air sont sévèrement pénalisés par les normes antipollution.
Dans le style machine avec valoches, l'intégration de celles-ci et le style du tête de fourche "batwing" offrent une ligne finalement sobre et plutôt légère. Côté finition, rien à dire, le standard du genre est respecté. Une fois en selle, relever la bête, compte tenu du centre de gravité assez bas est aisé. Je sens néanmoins qui'l faut éviter de la laisser partir sur un bord ou l'autre, sous peine de souci majeur. Le bas du dos bien calé, le guidon bien en main, les commodos, comparés à ceux de mon Sports' offrent un nombre de boutons affolants. Je songe même avec nostalgie à mon Softail Custom de 93, dépourvu de commodos, avec deux voyants et deux boutons sur le réservoir. "Times they are a changing..." Je tâte les commandes aux pieds, plutôt avancées. Large pédale de frein, que j'arrive à actionner sans lever le pied du planchon et sélecteur double branche. Je ne suis pas dépaysé pour avoir possédé deux Guzzi California équipées de la sorte. On peut sans crainte chausser des Weston; les rapports se passent en appuyant, à la montée comme à la descente. Le large tête de fourche abrite une foultitude d'instruments, du plus classique au plus high tech. Je passe sur les cadrans ronds à fond blanc, compte-tours, tachymètre, jauge d'essence, voltmètre... Au beau milieu trône un écran tactile contrôlant la chaîne HiFi 2X25 watts, le GPS... Autant de choses que je laisserai de côté; je vais me concentrer sur l'essentiel, faire rouler l'engin qui incite quand même à la prudence. Autre étonnement, en tournant le contacteur, un texte que j'ai à peine le temps de déchiffrer s'affiche et je valide "accepter" pour démarrer la mécanique. En effet, le convoi s'ébranle. Décidément, on ne prend jamais le temps de lire les conditions générales. Le Diable a de beaux jours devant lui. Clong, j'ai l’habitude. Un filet de gaz et la moto part en douceur sur les premiers mètres. Aucun à coups, heureusement, sur la terre je préfère. Arrivé sur le bitume, deuxième. La souplesse et l'onctuosité du 1700cc à bas régime sont stupéfiants. Les moteurs longue course ne sont pas forcément réputés pour leur facilité si bas dans les tours; en ajoutant à l'équilibre général de la machine qui fait oublier son poids, me voilà plutôt rassuré. Mais attentif.
La route enfin. Un peu plus de gaz. Ca pousse velument, genre Pacific 231! En même temps, la Street peut évoluer en 5ème, voire en 6ème aux alentours de 1500 tr/mn sans broncher. A l'ouverture des gaz la musique du moulin HD est bien là! Ici, une parenthèse. Déjà en stage1, le modèle d'essai est doté d'un bouton supplémentaire côté gauche du guidon. Il n'y en avait pas assez. Par impulsions, on modifie le volume sonore de la moto. 1: La maréchaussée et tes voisins sont tes amis. 2 Les gars, vous entendez, j'ai une vraie Harley. 3: Je suis un outlaw et je vous e...... ! Bref, l'accessoire indispensable pour faire de tout un chacun un rebelle légal. Ou presque. Ce moteur est vraiment impressionnant. Du coffre, de la souplesse, de l'allonge, difficile de lui reprocher quoi que ce soit.
Cette première partie, faite de grands courbes sur un bitume bien lisse, révèle une moto confortable, plutôt souple et rigoureuse. Un bémol quand même. A partir de 100 km/h, ca turbule dans le haut du casque. Pas franchement agréable. La bulle courte du batwing montre ses limites. Trois solutions: être plus grand, plus petit, ou installer une bulle basse avec déflecteur. Une option. A rajouter à une facture déjà respectable, j'y reviendrai. Pas question de passer une bulle d'Electra qui casserait la ligne. C'est mon avis. Une fois de plus les solutions flatteuses visuellement ne sont pas forcément efficaces sur route.
Nous abordons alors une partie plus tortueuse au revêtement parfois incertain. J'en profite pour voir ce que donne le freinage. Puissant, progressif, bien, vu la masse du bestiau. L'ABS de série est en l’occurrence rassurant si les conditions deviennent délicates vu les quatre quintaux à stopper. Premières petites inégalités. Je retrouve le défaut des suspensions du Sportster de série. Le petites irrégularités sont mal filtrées et je les ressens très bien. Un peu ennuyeux sur une bécane de cet acabit. Evidemment, les suspensions ne sont probablement pas réglées au top, mais je trouve cela un peu désordre. Ca tourne, ça vire un peu serré. Je dois m'employer pour l'inscrire. Elle y va, mais il faut l'y inviter avec fermeté. Je pense aussi que c'est une bécane qu'il faut avoir en main, et qu'une fois le mode d'emploi en poche les chose peuvent être différentes.
Les grilles d'Estoublon sont déjà là. Chacun range sa monture d'un instant et un dernier rappel: quand on passe d'un Nighster à un Street Glide, penser à tenir compte dans les manœuvres de stationnement à la largeur de la bécane au niveau arrière. Le Super Glide posé à ma droite et les sacoches du tourer ont failli en faire les frais.
Extraordinaire le big twin 103 CI de la MoCo. Si cette moto avec ses côtés pratiques et son look sympa est de celles qu'on croise fréquemment, elle n'est pas faites pour moi. Avec un billet d'entrée à 25 000 € (à peu près 30 000 pour celle de l'essai), le côté trop connecté et mon penchant pour les petites routes, je passe mon tour. Un Street Bob avec la même motorisation, on peut discuter. En attendant, c'est toujours avec la même banane que je reprends la route de la maison sur le Skipster!
Une surprise en détaillant les bécanes présentes, un bonne partie d'entre elles bénéficie au moins d'un stage1.
Le stage 1 consiste en une modification du trio admission-échappement- gestion électronique qui redonne aux twins de Milwaukee le punch et l'agrément qu'ils perdent dans le normes d'homologation. Chacun sait que les moteurs refroidis par air sont sévèrement pénalisés par les normes antipollution.
Dans le style machine avec valoches, l'intégration de celles-ci et le style du tête de fourche "batwing" offrent une ligne finalement sobre et plutôt légère. Côté finition, rien à dire, le standard du genre est respecté. Une fois en selle, relever la bête, compte tenu du centre de gravité assez bas est aisé. Je sens néanmoins qui'l faut éviter de la laisser partir sur un bord ou l'autre, sous peine de souci majeur. Le bas du dos bien calé, le guidon bien en main, les commodos, comparés à ceux de mon Sports' offrent un nombre de boutons affolants. Je songe même avec nostalgie à mon Softail Custom de 93, dépourvu de commodos, avec deux voyants et deux boutons sur le réservoir. "Times they are a changing..." Je tâte les commandes aux pieds, plutôt avancées. Large pédale de frein, que j'arrive à actionner sans lever le pied du planchon et sélecteur double branche. Je ne suis pas dépaysé pour avoir possédé deux Guzzi California équipées de la sorte. On peut sans crainte chausser des Weston; les rapports se passent en appuyant, à la montée comme à la descente. Le large tête de fourche abrite une foultitude d'instruments, du plus classique au plus high tech. Je passe sur les cadrans ronds à fond blanc, compte-tours, tachymètre, jauge d'essence, voltmètre... Au beau milieu trône un écran tactile contrôlant la chaîne HiFi 2X25 watts, le GPS... Autant de choses que je laisserai de côté; je vais me concentrer sur l'essentiel, faire rouler l'engin qui incite quand même à la prudence. Autre étonnement, en tournant le contacteur, un texte que j'ai à peine le temps de déchiffrer s'affiche et je valide "accepter" pour démarrer la mécanique. En effet, le convoi s'ébranle. Décidément, on ne prend jamais le temps de lire les conditions générales. Le Diable a de beaux jours devant lui. Clong, j'ai l’habitude. Un filet de gaz et la moto part en douceur sur les premiers mètres. Aucun à coups, heureusement, sur la terre je préfère. Arrivé sur le bitume, deuxième. La souplesse et l'onctuosité du 1700cc à bas régime sont stupéfiants. Les moteurs longue course ne sont pas forcément réputés pour leur facilité si bas dans les tours; en ajoutant à l'équilibre général de la machine qui fait oublier son poids, me voilà plutôt rassuré. Mais attentif.
La route enfin. Un peu plus de gaz. Ca pousse velument, genre Pacific 231! En même temps, la Street peut évoluer en 5ème, voire en 6ème aux alentours de 1500 tr/mn sans broncher. A l'ouverture des gaz la musique du moulin HD est bien là! Ici, une parenthèse. Déjà en stage1, le modèle d'essai est doté d'un bouton supplémentaire côté gauche du guidon. Il n'y en avait pas assez. Par impulsions, on modifie le volume sonore de la moto. 1: La maréchaussée et tes voisins sont tes amis. 2 Les gars, vous entendez, j'ai une vraie Harley. 3: Je suis un outlaw et je vous e...... ! Bref, l'accessoire indispensable pour faire de tout un chacun un rebelle légal. Ou presque. Ce moteur est vraiment impressionnant. Du coffre, de la souplesse, de l'allonge, difficile de lui reprocher quoi que ce soit.
Cette première partie, faite de grands courbes sur un bitume bien lisse, révèle une moto confortable, plutôt souple et rigoureuse. Un bémol quand même. A partir de 100 km/h, ca turbule dans le haut du casque. Pas franchement agréable. La bulle courte du batwing montre ses limites. Trois solutions: être plus grand, plus petit, ou installer une bulle basse avec déflecteur. Une option. A rajouter à une facture déjà respectable, j'y reviendrai. Pas question de passer une bulle d'Electra qui casserait la ligne. C'est mon avis. Une fois de plus les solutions flatteuses visuellement ne sont pas forcément efficaces sur route.
Nous abordons alors une partie plus tortueuse au revêtement parfois incertain. J'en profite pour voir ce que donne le freinage. Puissant, progressif, bien, vu la masse du bestiau. L'ABS de série est en l’occurrence rassurant si les conditions deviennent délicates vu les quatre quintaux à stopper. Premières petites inégalités. Je retrouve le défaut des suspensions du Sportster de série. Le petites irrégularités sont mal filtrées et je les ressens très bien. Un peu ennuyeux sur une bécane de cet acabit. Evidemment, les suspensions ne sont probablement pas réglées au top, mais je trouve cela un peu désordre. Ca tourne, ça vire un peu serré. Je dois m'employer pour l'inscrire. Elle y va, mais il faut l'y inviter avec fermeté. Je pense aussi que c'est une bécane qu'il faut avoir en main, et qu'une fois le mode d'emploi en poche les chose peuvent être différentes.
Les grilles d'Estoublon sont déjà là. Chacun range sa monture d'un instant et un dernier rappel: quand on passe d'un Nighster à un Street Glide, penser à tenir compte dans les manœuvres de stationnement à la largeur de la bécane au niveau arrière. Le Super Glide posé à ma droite et les sacoches du tourer ont failli en faire les frais.
Extraordinaire le big twin 103 CI de la MoCo. Si cette moto avec ses côtés pratiques et son look sympa est de celles qu'on croise fréquemment, elle n'est pas faites pour moi. Avec un billet d'entrée à 25 000 € (à peu près 30 000 pour celle de l'essai), le côté trop connecté et mon penchant pour les petites routes, je passe mon tour. Un Street Bob avec la même motorisation, on peut discuter. En attendant, c'est toujours avec la même banane que je reprends la route de la maison sur le Skipster!
jeudi 18 décembre 2014
Préparation H
Produit, objet, substance, mélange, etc., qui est le résultat d'une série d'opérations. C'est ce qu'on trouve dans le Petit Larousse parmi les nombreuses définitions du mot préparation. Et qui colle au sens mécanique de ce mot. J'y ajoute quand même mon grain. Voilà quelques lustres, par le biais du rallye automobile et quelques autres encore par celui de la moto, j'ai touché de prêt à la préparation. Dans les deux cas, que ce soit le fait d'amateurs ou de pros, l'objectif était le même. Partir d'un véhicule de série et en tirer le meilleur en terme de performance. Il en va de même pour ceux qui dans la mouvance custom orientent leur travail sur l'esthétique.
En ce début de XXIème, les préparations de motos, on en voit à longueur de blogs et réseaux sociaux, autant que chemises à carreaux dans une réunion de hipsters. Quand je vois certaines de ces préparations, j'y retrouve les mots de mr Larousse. Pour la série d'opérations, le compte est bon. C'est question grain que j'ai un doute.
Soit, malgré mon attachement à la moto de "caractère" et un aversion certaine pour l'électronique triomphante je vire vieux con, soit les mots comme en bien d'autres domaines ont perdu de leur sens.
Ce qui me chiffonne légèrement, un peu plus que ça d'ailleurs, c'est ce terme de préparation et de préparateur, décerné à tout va, particulièrement dans la mouvance « roots-vintage ». S'il suffit de greffer le bidon d'une autre bécane sur un tréteau de 20 à 30 ans d'âge, sans oublier la selle de fakir en peau de mafflu retournée, ainsi que les indispensables pneus carrés, de préférence dans un sous sol glauque pour accéder au statut de préparateur, j'en connais pas mal qui sont passés à côté d'une grande carrière. Par dessus le marché, ces tics du genre sont transposés sur tout et n’importe quoi. Quand je vois des pneus Firestone (on avait dit, pas de marques) ou autres imitations, sur un Quatre Pattes, voire des pneus à crampons, point besoin de gel fixation extra forte pour que mes cheveux se dressent ! Le fin du fin étant ces bécanes qu'on croit tout droit sorties de la benne à ordures. Le roots vintage mal digéré est une sorte de norme qui se voudrait représentant d'une époque où les choses étaient, légèrement différentes de ce qui est véhiculé là. Une époque où la moto était plutôt un truc de prolos qui le plus souvent roulaient (beaucoup) avec les moyens du bord. J'ai souvenir d'un pote dans les 70's avec sa MZ (d'occase) et aux pieds une paire de bottes de jardinier en caoutchouc. T'en veux du roots, en voilà.
Loin de moi de jeter la pierre à ceux qui profitent, fort habilement, et à ceux qui sont disposés à flamber des gros billets pour accéder au club. Ils ne m'empêchent pas de respirer et la différence entre les jouets des enfants et ceux des adultes, c'est le prix. Mais nommer la plupart de ces engins « préparations » et leurs concepteurs « préparateurs », faut pas pousser grand-mère dans les orties.
Mais il y a mieux. Je n'irai pas par quatre chemin il peut aussi y avoir tromperie sur la marchandise.
Ceci n'est pas une pipe, bien entendu. C'est un Café Racer sur base de Moto Guzzi V11. Bécane que je connais plutôt bien pour en avoir possédé deux. Il s'agit d'un modèle 2000, de première génération. La machine est rhabillée d'un ensemble en alu, (touche 60's) assez banal esthétiquement, pour ne pas dire moche. C'est mon opinion et je la partage. Niveau partie cycle, les roues à rayons Alpina, apportent un vrai plus en terme de look. Par contre, pour une machine revendiquant l'appellation "racer" il est assez original d'avoir supprimé un disque de frein. Le double disque Brembo d'origine stoppe efficacement l'engin dés qu'on hausse un peu le rythme; j'ai un sérieux doute quant à l'efficacité d'un seul. Plus qu'un doute en vérité. Modèle 2000, donc fourche Ceriani D41. Jolie. Mais une véritable daube, il faut le dire, qui gagnait à être remplacée au minimum par une D43 de même marque voire par une Ohlins. Quand on veut préparer une moto dans une optique "Café Racer" , l'amélioration de la partie cycle est ce qui donne les résultats les plus patents. En l’occurrence, on est plus dans le paraître que l'être. Côté mécanique, le remplacement du système d'injection par deux carbus Keihin donne un plus esthétique. Les carbus c'est un peu plus glamour que des corps d'injecteurs et cela permet de simplifier le faisceau. Quant au 2/1, s'il est assez sympa à regarder, vu son implantation je crains des problèmes de garde au sol à gauche. En compensation, il est probable qu'on puisse frotter les oreilles dans les courbes à droite. Source: Silodrome |
Bref, si je fais la somme de l'esthétique et des aptitudes à péter un chrono autour de l'Ace Café j'arrive péniblement à la moyenne. Mais il y a plus drôle. L'engin était en vente récemment sur e-bay USA au tarif mirifique de 45000$ ce qui en a fait tousser plus d'un. Je vous rassure, elle n'a pas trouvé preneur. Pour vous donner une idée de ce que l'on peut faire avec un V-Twin Guzzi en terme de cafra, efficace, esthétique et fait pour rouler, voici celui d'un mien pote. Je dirais qu'il n'y a pas photo. Et aucun de ceux qui ont participé à la réalisation n'a de panneau préparateur au-dessus de sa porte.
Pour terminer j'espère un jour montrer un Café Racer V11, qui attend son heure dans une gare du Tarn & Garonne. Un qui fera parler la poudre, et pas la poudre aux yeux!
mardi 16 décembre 2014
The Rolling Stones - Gimme Shelter (Live)
"War, children, it's just a shot away It's just a shot away War, children, it's just a shot away It's just a shot away" Aujourd'hui, des enfants sont morts. leur tort, être allés à l'école.
lundi 8 décembre 2014
Oignons, vieilleries et techniques d'avant garde.
Il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. Fini les affriolantes tenues estivales. Les fringues d'hiver sont de retour. Car l'hiver vient et nous voilà au pied du mur. C'est donc en mode oignon que je rejoins le circuit du Castellet pour le Sunday Ride de Décembre. A moto comme à la voile, l'option de route est à considérer attentivement. Un Mistral musclé s'annonce. J'opte donc pour la route sud. Pas la plus marrante, loin de là, mais la plus intéressante en cette saison et par ces conditions. Entre 2X2 voies, autoroute et passage par le nord de Marseille, pas grand chose à noter dans le journal de bord. Toutefois, c'est l'occasion de retrouver la sensation que procure les gants d'hiver. Et se souvenir qu'en cas d'envie pressante, mieux vaut anticiper sous peine de désagréments fâcheux. C'est plutôt sur le retour que je me délecterai de quelques réjouissants tronçons labellisés "Routamoto".
Quant au rassemblement, il offre comme à chaque fois son lot d'engins inédits, pas forcément "Classic", mais aussi originaux ou exceptionnels. Les vedettes du jour sont trois machines d'Yves Kerlo, une superbe 450 Honda double arbre coursifiée, je manque de superlatifs, avec en totale opposition un café racer électrique, le HKer qui se laisse regarder au demeurant et la Temo et son mono Terra Modena, au train avant atypique de type JBB.
D'autres moins spectaculaires, méritent tout autant d'attention par leur rareté, comme cette 125 Royal Moto à moteur Sachs, ou le bicylindres 500 Laverda qui ne court pas les rues.
Beaucoup de (très bon) boulot sur une 650XS "TechnoClassic". Au classicisme de la mécanique, renforcé par cette pipe d'admission sur mesure reliée à un carbu, s'oppose le modernisme de la partie cycle avec une fourche inversée Showa associée à un bras oscillant de Kawa ZRX 1100.
Le SRC depuis le début a su conserver ce caractère informel qui fait son charme, sans être gagné par les tics du vintage. Pourvu que ça dure!
Quant au rassemblement, il offre comme à chaque fois son lot d'engins inédits, pas forcément "Classic", mais aussi originaux ou exceptionnels. Les vedettes du jour sont trois machines d'Yves Kerlo, une superbe 450 Honda double arbre coursifiée, je manque de superlatifs, avec en totale opposition un café racer électrique, le HKer qui se laisse regarder au demeurant et la Temo et son mono Terra Modena, au train avant atypique de type JBB.
D'autres moins spectaculaires, méritent tout autant d'attention par leur rareté, comme cette 125 Royal Moto à moteur Sachs, ou le bicylindres 500 Laverda qui ne court pas les rues.
Beaucoup de (très bon) boulot sur une 650XS "TechnoClassic". Au classicisme de la mécanique, renforcé par cette pipe d'admission sur mesure reliée à un carbu, s'oppose le modernisme de la partie cycle avec une fourche inversée Showa associée à un bras oscillant de Kawa ZRX 1100.
Le SRC depuis le début a su conserver ce caractère informel qui fait son charme, sans être gagné par les tics du vintage. Pourvu que ça dure!
jeudi 4 décembre 2014
mercredi 3 décembre 2014
Recette
Il y a des jours comme ça où la matière à publier ne manque pas. En parlant de manque, il n'y a pas la chemise à carreaux.
lundi 1 décembre 2014
La réalité dépasse-t-elle l'affliction?
"D'ici 15-20 ans, ne ne verra plus de motos sur les routes. Ou presque. Il restera quelques engins de passionnés, comme ta Guzzi et à part ça, les scooters représenteront le gros du marché." C'est Christian, concessionnaire de japonaises, qui depuis a baissé le rideau pour se consacrer à d'autres choses, qui me tenait ces propos voilà environ cinq ans. Ils me sont revenus en mémoire voilà quelques jours avec une curieuse résonance.
Donc, voici quelques semaines, j'ai eu à visiter toutes, ou peu s'en faut, les concessions motos de deux préfectures ainsi que celles de trois villes moyennes du sud de la France. Un genre d'exercice "nouveau". Je fréquente très épisodiquement la concession HD d'où provient le Skipster; alors les autres... Donc, cette tournée fut l'occasion de quelques constats.Côté accueil, les gens sont polis, propres sur eux, souriants, avenants, commerciaux. J'ai eu le sentiment que ceux à qui j'ai touché un mot de leurs produits y croient. Comme y croit le vendeur de Darty au rayon petit électroménager. Ca ne sent pas franchement la flamme.
J'ai d'autant plus apprécié ce concessionnaire Kawa qui entendant un son de Harley est sorti de son antre, a fait le tour de l'engin, a attaqué sur les "vraies motos", avant de m'entraîner dans son atelier ou dans un coin il se prépare un scrambler sur base de W 650. Puis de faire l'éloge de la simplicité et des sensations et du plaisir. Pour faire bonne mesure, il me paye un café et me propose de repasser dans quelques temps pour voir la chose terminée. Tout aussi sympa, chez un gros exclusif Yamaha, le gars qui me détaille une Bolt, le nouveau custom de la marque, dont trône une version spéciale réalisé par la concession. J'ai droit à une "visite" exhaustive, juste parce qu'il est content de montrer le travail accompli.
Question relation client, chez HD ce sont les cadors. Quand on rentre en concession, on s'attend presque à ce qu'ils sortent la bouteille de Jack et qu'ils envoient les gonzesses. La formule choc: "Alors la forme? Qu'est-ce qu'on peu faire pour toi?" Cette accroche assimilable au chant des sirènes est susceptible de faire sortir votre CB de ses gonds. Surtout, être vigilant.
Rappelez-vous, "Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient touchés..." Dans certains bouclards, j'ai eu comme une étrange sensation à la vue des halls d'expo. Les scoots occupent sérieusement le terrain à tel point même que dans certaines enseignes il m'a été impossible de voir une grosse cylindrée quel qu'en soit le genre. Je parle là de marques généralistes offrant à priori une gamme complète de modèles. Chez les multimarques, la proportion entre motos et scooters tient du pâté d'alouettes. 50/50. (Une alouette, un cheval)
Christian, visionnaire, ou bien au fait de l'évolution du marché ne m'avait pas lâché ces paroles en l'air. La tendance est là pour le confirmer. En 2013 dans les 20 meilleures ventes de deux roues, se trouvaient huit scooters, ceux-ci occupant les deux marches les plus hautes du podium... Et puis, on peut se poser la question du poids économique de la moto chez les constructeurs. Car en ne regardant les choses que de notre point de vue européen, on oublie que le gros des ventes de deux roues se situe désormais dans les pays émergeant. Et ce marché-là, il n'est évidemment pas demandeur de fringants engins de loisirs ou de grosses cylindrées valorisantes, mais bien d'utilitaires de petites cylindrées et de scoots en particulier. Alors, de là à ce que pour les grands constructeurs, la moto devienne un marché de niches avec les conséquences que l'on connaît sur la diffusion et les prix, il y un pas qui pourrait bien être franchi.
On n'en est pas (encore) là. Pourtant, les chemins pris par la moto me laissent dubitatif. Entre le prix exorbitant, à mon sens, de la plupart des gros cubes, la proximité technique de plus en plus criante avec l'automobile, en matière d'électronique notamment, des partis pris de design qui en façade donnent à certaines GT des airs de maxi scooters, (ou l'inverse, tiens, tiens) la moto s'éloigne de ce qui m'a fait l'aimer: la simplicité. Ces partis pris des constructeurs, destinés prioritairement à garder le consommateur, appelons un chat un chat, dans leur giron, auxquels vont s'ajouter une floppée de moyens de contrôle individuels (voir le dernier édito de MotoMag) sont aussi à rebours de ce qui nous a fait aimer la moto, l'instrument de liberté qu'elle peut-être.
P.S. Merci quand même à ceux qui résistent encore et ne produisent pas de scotères! Ils se reconnaîtront.
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