dimanche 24 juin 2012

Et la politesse, Bordel?

Figure toi, ami lecteur, qu'il m'arrive parfois de m'installer aux commandes de mon frétillant V-Twin, histoire de me délecter de quelques belles courbes et beaux paysages que le monde entier nous envie. Par la même, je suis amené à croiser, rencontrer d'autres bipèdes mammifères se livrant à la même et identique saine occupation. C'est l'occasion, si ce confrère se présente face à moi, de lui adresser un de ces signes l'aidant à comprendre que je lui souhaite bonne journée, bonne balade et toutes ces sortes de choses. S'il ne m'a pas précédé dans l'intention. Attention quand même, avec la prolifération de motos (?) au design Ikea, à ne pas par méprise, saluer un scotère. Il y a des limites à la décence.
Si par extraordinaire je dépasse ce frère de la route, (si, si, ça m'arrive... et pas que les 125!) pas de gesticulation podologique. C'est toujours de la main que je le salue fraternellement. Et il me le rend bien. (Dans ce cas de figure, on identifie aisément le type de machine par avance et on est idéalement placé pour d'un coup de latte bien ajusté, envoyer le scotère dans le décor!)
Arrive le moment où il faut bien s'arrêter. Je peux être alors amené à rencontrer des motards de goût, que dis-je des Phénix, avec lesquels, après les salutations d'usage je vais deviser sur le régime précis auquel intervient le « plout ». Tout le monde n'a pas la chance de rouler en V 11. Quant aux autres, pauvres hères, après la même cérémonie, il sera temps de leur expliquer ce qu'est une vraie moto. La société du futur ne se construira qu'en éclairant les peuples égarés dans l'obscurantisme nippono/nippon !
Tu l’as compris, ami lecteur, les motards, contrairement aux idées reçues, font preuve d'une politesse et d'une courtoisie dont beaucoup pourraient s'inspirer. Je m'explique.
Quand je ne me régale pas de courbes et de paysages somptueux en bécane, je suis quand même, souvent, en bécane, mais de ces bécanes qui s'affranchissent de quelle que motorisation que ce soit. Mon truc, c'est le VTT, et plus précisément le « All Mountain / Enduro » pour ceux à qui cela parlerait. Pratique dans laquelle, certains te le diront, j'essaie au mieux d'éviter les chênes qui traversent les sentiers...
Au cours de ces sorties, il m'arrive de croiser des condisciples, qui dans leur grosse majorité sont aussi courtois que des motards. Il en va de même avec les cavaliers, à qui je cède toujours le passage, très motards eux aussi. Les randonneurs pédestres sont un cran en dessous, bien que je m'applique à les traiter avec les mêmes égards que les cavaliers.
Et c'est la cata ! Pour parfaire mon entraînement, je pratique aussi sur la route. Comparé au VTT, on est dans un sport de bœufs... En effet, je tiens mes stats, à facilement 75%, le cycliste routier ne me rend jamais, (des potes de mon pote Dom' peut-être?) mon salut... Mais ce n'est pas tout. Autant dans le VTT je suis plutôt dans les aînés, autant sur la route, je me sens plutôt « jeune ». Ce qui signifie que la bonne majorité de ces 75%, tu suis, fais partie de ces seniors qui passent leur temps à gloser sur ces jeunes qui n'ont pas de valeurs, qui ne respectent rien, et cetera, tout ça. Si j'ajoute que ces fiers sportifs tirent pour une bonne part aussi, une gueule de cent pieds de long, j'ai l'impression que ça les emmerdes ou qu'on les oblige, le tableau est complet. Je préfère ne pas les imaginer quand ils seront cloués dans un lit ou un fauteuil.
Il y aura bien toujours des cons pour ne pas saluer un congénère sur une île déserte.

Motard, reste courtois en toute circonstance, je t'aime comme ça. Enfin, quand même, si tu doubles Perrichon, tu peux la saluer avec l'index.

Aucun scotère n'a été maltraité durant l'écriture de ce billet.

samedi 5 mai 2012

Quand je pense à Fernande...

Moto et sexualité... Vaste débat. M'attendant à un sujet de société pointu, je n'ai pas hésité un instant avant de cliquer sur le lien proposé par Moto Mag. J'ai un faible pour les études sociétales, surtout celles diffusées aux heures de grand' messe de l'étrange lucarne. Toujours cette bizarre impression d'être un Martien une fois le sujet expédié, vu le caractère généralement réducteur de celui-ci.
Mais non. Cette histoire là est bien plus terre à terre. Le premier paragraphe, clos par le terme « priapisme » me laisse un instant croire que DSK s'est mis à la moto. Rien de tout cela. Il s'agit donc, je résume pour ceux qui n'ont pas lu l'article en question, d'un citoyen étasunien aux prises avec un problème d'érection permanente depuis 2010. Problème qui aurait surgi suite à une virée en... BMW ! Si, si... Sérieusement, je sais bien que les plaisirs les plus pervers vont parfois se nicher dans d'étranges lieux, mais une érection déclenchée par une Bien Molle, vous dites ça un cheval de bois, il vous flanque une ruade. Surtout si le modèle incriminé correspond à celui présenté dans ce papier.
Du coup, le bonhomme a décidé de porter plainte contre Béhême. Ca, c'est moins étonnant, vu le côté procédurier des Américains. Imaginons que le bonhomme gagne, on pourrait voir apparaître sur la selle des fière teutonnes : « Attention, votre sexe peut vous paraître plus gros après utilisation de cette machine. »
Bien . J'ai voulu en savoir plus sur le priapisme, qui me semblait une joyeuse plaisanterie dont on ne pouvait que se satisfaire. Il semble que ce ne soit pas le cas et que cette affection revête même un caractère de gravité certain. Quand même, si je me réfère à Henri IV qui déclarait : « Jusqu'à 40 ans, j'ai cru que c'était un os. » Que penser ?
En tout état de cause, voilà notre infortuné (?) confrère contraint de changer de garde robe . Cette histoire de vêtement me laisse dubitatif... Serait-il condamné à ne porter que des kilts à la ville et des pagnes à la plage ? Et la moto ? A-t-il changé de moto ? Je suis à peu près certain qu'en optant pour une Varadero équipée d'un top case, ses ennuis disparaîtraient aussi sec. En attendant, je pense au moins avoir pour lui le modèle idéal.
Quant à ces liens entre moto et problèmes sexuels... Je crois entendre certains potes qui n'entendaient rien à la bécane (malgré mon Devil piste) et me servaient toutes sortes de théories fumeuses sur la moto prolongement du sexe, substitut phallique et autres sornettes du même tonneau. Ces intellos, ils sont terribles. Erection, je veux bien que certaines machines offrent leur lot de sensations, mais dans la production de ce début de millénaire, je le sens moyen. L'infertilité par contre est beaucoup plus crédible quand on voit le manque d'imagination des concepteurs de ces mêmes engins. Quant à l'impuissance, c'est un mal typiquement français avec cette castratrice loi des 100 cv.
Quant à moi, grâce à mon V 11, je me contente d'avoir la banane. Sous le casque.

P.S. J'ai pour habitude de citer les sources des photos quand elles ne sont pas miennes. Je fais exception pour une fois, ayant trouvé la "profession de foi" à l'entrée du forum en question pour le moins ridicule.

samedi 21 avril 2012

A RAD is born.

RAD. Radical, Authentique, Différent. (et pas pareil) RAD, acronyme et diminutif de Radical. Radical? Radical Socialiste? Non. Historiquement, les Rad Soc (faudrait il un "s" quelque part?) naviguaient du centre vers les côtés. Ici, la ligne est claire et pas franchement  "au milieu". Radical, racine. Ça me plaît bien. Je dis bien racine, pas roots. Il y a dans ses pages quelque chose d'originel. En tout cas dans ce qui touche au genre de machines que j'aime. Radical, nature profonde. Intéressant également. La nature profonde de la moto réside dans le(s) plaisir(s) qu'elle apporte. Et c'est bien de cela dont il est question.
RAD, radian. Unité de mesure d'angle. On voit bien qu'on est en plein dans le vif du sujet. Autant de raisons alors de rester en RAD. Je veux dire, passer des heures le nez dans ce mag, nouveau et pas pareil donc. Et non point comme l'infortuné congénère qui va passer quelques heures au bord de la route, essayant en vain de joindre Audi Assistance dans ce trou perdu sans réseau. 
RAD qui arrive au bon moment. Celui où je commençais sérieusement à songer à perfectionner mon Anglais en me tournant vers la presse anglo-saxonne, un peu las du contenu des deux dernières publications que je récupérais tous les deux mois à la presse du coin. L'une traitant de motos classiques avec une tendance de plus en plus marquée "défilé de mode" de son rédac' chef, l'autre, organe officieux d'une "chapelle" à laquelle j'espère appartenir, mais dont la ligne générale commençait à m'ennuyer. 
Un premier numéro qui m'a séduit. Ça se sentait peut-être depuis quelques lignes. J'aime les machines à sensations. Et le premier contact physique, ce papier un poil rugueux est bien en phase avec le titre revendication du journal. On n'est pas dans le lisse. Ça fraye plutôt avec le gros twin qui pilonne. Alors, je ne vais pas me livrer à une analyse exhaustive des 115 pages de ce n°1. Mais voilà.
S'il est avant tout question de motos, pas de celles qu'on va échanger dans le Ducagio store du coin contre un crédit gastronomique, mais plutôt de celles façonnées dans des ateliers aux aspects probablement ésotériques, il est surtout question des hommes qui les façonnent. Et la moto dans mon esprit, c'est une histoire de bonshommes, pas de chefs de projets de la cible du marketing. 
Et ces bonshommes là, ils sont probablement comme pas mal d'entre nous. Si la bécane occupe une belle part de leur existence, ils ont aussi d'autres centres d'intérêts. Alors ils nous parlent d'autres choses. Du coup je me suis remémoré quelques œuvres privées à l'aide d'un Polaroïd. J'ai découvert, même si j'en connais un (petit) rayon, un de ces artisans du cycle, dont on qualifie volontiers dans le milieu la production de "haute couture". Si j'étais de ce Mr Krencker, je songerais fortement à me tourner massivement vers l'export. A supposer, soyons fous, que le gars Mélenchon fasse l'extér' à tout le monde et se retrouve à l'Elysée, une fois acquis un Panatella, il ne restera que 5 000 zorros pour boucler la fin de mois. Il y a là un côté visionnaire, je le dis. Au train où vont les choses, et surtout les prix à la pompe, les tirages de bourres risquent de se terminer à la pédale. Et là, il y en a qui vont moins rigoler... Des biclous dans un mag de brêles. Différent qu'ils disent. Pas pareil, c'est certain.
Puisque dans le même mouvement, il est question de polars, mon conseil de lecture du moment. "A la trace", dernier pavé du Sud Africain Deon Meyer. Il peut-être plus aisé de commencer par "Lemmer l'invisible" ou "L'âme du chasseur" dont on retrouve certains des protagonistes. Mais cela ne gêne en rien la lecture et le plaisir qu'on en tire. 
Histoire de na pas sombrer dans le panégyrique, la flagornerie, le dithyrambe, j'ai quand même relevé une fois le terme "crapuleux" concernant  Alma Pura. Faut pas recommencer. Et proscrire aussi "tendance" et "scène café racer". Jusque là ça se tient bien du point de vue langue. Même si j'ai parfois du relire certaines phrases dont le sens m'échappait au premier abord. Au deuxième rabord ça allait quand même mieux. Alors, on me dira: "La paille dans l’œil du voisin, le cadre poutre dans le mien..." Je sais, l'écriture est souvent (toujours) une torture. Mais quel plaisir. Et c'est l'occasion d’utiliser des mots savants. 
La rubrique conso. C’est vous qui voyez. Certes , comme le reste, le côté décalé est sympatoche. Mais l'Amérique, je n'ai pas envie d'y être. Je reconsidérerai la chose si dans un n° futur on a droit à: L’Auvergne comme si vous y étiez.
Une dernière. Les Bonnies modernes, c'est bien d'avoir évité le profil gauche. Comme le disait Pierrot, mécano de Street Drag: "N'y voit rien de personnel, mais ce carter gauche, on dirait un moteur Bernard". Avis qui prend tout son sens pour ceux qui me connaissent.

Bon longue parution à RAD qu'on retrouve tous les deux mois, rendez-vous en juin pour le n°2 et tout de suite en ligne

P.S. En page 108, j'ai eu l'heureuse surprise de découvrir l'antre d'un éminent (si,si...) membre de TZ. Si l'esprit du lieu et de son maître planent dans les pages à venir de RAD, on sera bien.

dimanche 5 février 2012

Obsolète, vous avez dit obsolète?

Le  Doc, analyste technique de haut vol, l'est aussi lorsqu'il s'agit de décortiquer les choses économiques. D'un récent argumentaire sur la stratégie du groupe Piaggio, j'ai extrait ce passage. 

Les paramètres d'obsolescence programmée, intégrés aujourd'hui à la gamme, contribuent également à cette captation.
Sur ce point nos chers constructeurs se mettent parfaitement d'accord, il suffit de lire les documents de l'ACEM pour y découvrir que ce gentil monde vise à ce qu'une brêle neuve soit remplacée au bout de 18 mois..., et que sa durée de vie n'excède pas 4 ans.
Ils s'arrangent donc pour que l'utilisateur soit amené à remplacer, à un rythme plus élevé qu'avant, des "produits" présentant des dysfonctionnements à échéance déterminée, pour lesquels le remplacement des éléments incriminés est rendu tellement coûteux, qu'en bonne logique, l'intéressé choisira le remplacement par un véhicule neuf, plutôt que la réparation. Rapproché aux difficultés qu'ont certaines marques à trouver preneur sur le marché de l'occase, c'est vers la reprise pour l'achat de neuf qu'est poussé le "captif".

L’obsolescence programmée est au menu de toutes les bonnes écoles de commerce, quels que soient les produits. Sans compter ceux qui le deviennent tout en étant en parfait état de marche par des incompatibilités logicielles par exemple et ceux dont on nous fait miroiter la ringardise par la grâce de la nouvelle fonction dont on ne pourra bien sûr pas se passer.
Piaggio/Guzzi, en la matière, a une belle longueur d'avance sur leurs concurrents. L'obsolescence programmée a été testée avec succès sur les moteurs 8 soupapes de la gamme actuelle. Programmation un peu rapide au goût des clients, quand même. Il est vrai, qu'à Mandello on n'a pas attendu l'arrivée du sieur Colannino pour tester ce concept. L'obsolescence programmée des ressorts de rappel de sélecteur des V 11 fut une opération bien menée. Las, ces satanés guzzistes à l'ancienne mode ont trouvé la parade, poussant le mauvais goût à se dépanner au bord de la route, hors du réseau. Y compris téléphonique.
Alors ? Le calcul des constructeurs sera-t-il payant ? La réponse m'importe peu en vérité. Un phénomène mérite d'être noté toutefois. L'âge moyen du « motard » en ce début de XXIème siècle frise la cinquantaine. Et ce vieillissement des pratiquants est constant depuis des années. S'il s'agit de pérenniser les ventes, il faut s'assurer un réservoir de clients à fidéliser. Pour cela, à part attirer les plus jeunes, je ne vois pas comment s'y prendre. Cela passe par à la fois des modèles attrayants , portant une part de rêve quelle qu'elle soit et financièrement abordables. Si les constructeurs « généralistes » sont à même de remplir au moins un de ces objectifs, certains, suivez mon regard, ont peut-être du souci à se faire.
A moins qu'on ne parle d'autre chose. J'ai en mémoire une conversation avec mon pote Christian, voilà 2-3 ans alors qu'il tenait encore concession. D'après lui, sur la base de ses infos professionnelles, à l'horizon d'une dizaine d'années, le parc serait constitué d'une écrasante majorité de Scooters, adaptés à des fonctions différentes et il subsisterait quelques Mohicans dont camarades lecteurs nous sommes les précurseurs. Ceux là, par compétences personnelles, par réseaux et l'intermédiaire d'ateliers spécialisé continueraient de rouler avec des « vraies » motos. Plus probablement, quelques marques de niches offrant du haut de gamme inaccessible au vulgum pecus. Et cette vision du futur du deux roues, à observer les tendances, j'y crois malheureusement de plus en plus. Il n'est qu'à observer ce qui se passe chez Honda, avec l'Integra et BMW qui vient sur le créneau des maxis-scotères. J'ajoute ces routières dont la façade permet difficilement de les différencier des scoots ; il y a matière à réfléchir. Car au final, ce qui importe pour les dirigeants de ces firmes et leurs actionnaires, c'est le chiffre d'affaire. Et qu’importe le flacon, pourvu qu'ils aient l'ivresse.
Autre point à considérer dans cette histoire, c'est sa mise en parallèle avec le feuilleton du contrôle technique. Ces deux idées semblent converger vers une sorte de monde moto parfait, aux yeux des constructeurs en tout cas. Un monde dans lequel ils capteraient donc la clientèle et qui éliminerait tout un tas d'engins plus ou moins improbables aux mains d'individus qui ne le sont pas moins. Avec l'avant pensée de les attirer dans leurs rets. Vous achetez nos machines, ou vous devenez piétons.
J'y vois quand même une pointe de crétinerie. Le ct, à supposer qu'il soit en place et calqué dans son timing sur l'automobile, imposerait une première visite pour un véhicule neuf (peut on encore parler de moto) au moment où celui serait bon pour la casse... Si on est sur la base d'un changement à un horizon de dix-huit mois, quel est l'intérêt, sauf financier, de ce contrôle ? Quand on sait le kilométrage moyen d'un deux roues, en général, la plupart peuvent se contenter de passer en révision tous les deux ans... A moins qu'au final, il vise à éradiquer de la route les Mohicans que nous serons par des contraintes de circulation draconiennes, au titre de véhicules de collection, par exemple, même si à l'heure actuelle cette réglementation est assez souple. Mais je reste désespérément optimiste. Au train où vont les choses, c'est plus le prix du carburant qui refrénera notre désir de rouler qu'une quelconque réglementation.
Voilà. Aujourd'hui il fait -5° C dans le garage. Du coup, la mécanique en cours le reste. Il fait meilleur près du radiateur à taper ces quelques lignes. Courage, nous n'avons jamais été aussi près du Printemps. Nous pourrons alors nous retrouver avec nos brêles plus ou moins hors d'âge, à tailler des bavettes et des courbes de conserve.

mercredi 18 janvier 2012

Plus moche la vie.

C'est en parcourant les nouvelles du petit monde de la moto que j'ai appris le décès de Mika Ahola. Appris le décès et l'existence. Malgré ces cinq titres de champion du monde d'enduro, il aura fallu que le Finlandais décède à 38 ans pour que je sache quel champion il était. Décès lié plus ou moins directement à sa passion pour la moto tout terrain, on ne le sait pas encore exactement, après un entraînement. Il avait annoncé en début de mois son retrait de la compétition.
J'ignore tout de l'identité de ce couple qui dimanche après-midi descendait la RN 568 en direction de Fos sur Mer. Ce que je sais, c'est qu'au milieu de la plaine de la Crau, sur cette portion de 2X2 voies que je connais bien pour l'avoir parcourue maintes fois, ils se sont soudainement trouvé face à une Clio roulant à contresens. La vie s'est arrêtée là pour eux. Alcoolémie positive du conducteur de la voiture.
Pourquoi rapprocher ces deux nouvelles? La mort d'un sportif plusieurs fois champion du monde est passée inaperçue des médias. Pas d'images, discipline, disons confidentielle... A comparer avec la disparition de Marco Simoncelli voilà quelques semaines. Accident spectaculaire, images disponibles. Pourtant pour le grand public, la notoriété de l'un était-elle beaucoup plus grande que l'autre?
La mort de deux motards, tués dans les circonstances que l'on connaît a fait l'objet d'un article, étoffé certes, dans l'édition "Arles" du quotidien régional La Provence. Quelle aurait été la couverture de ce fait divers si les victimes avaient été une mère et son enfant, fauchés sur le bord de la route?
Dans les deux cas, cela en confortera certains sur la dangerosité de la moto. Dans le second, il pourrait bien se trouver des imbéciles pour prétendre qu'avec une dispositif rétro-réfléchissant de 150 cm2 chacun, le couple de motards serait encore en vie...