lundi 11 janvier 2016

Il s'appelait David Bowie.

Voilà trois jours que j'écoute Black Star. C'est album sera marquant dans la carrière de Bowie, j'en suis certain. J'en viens à espérer un Black Star Tour, l'occasion de le voir encore une (dernière?) fois sur scène. Un peu avant 8.30 alors que je vais brancher France Info, un notification. On vient de ré-épingler une de ses photos de mes albums Pinterest. Il est 8.28 et j'entends Fabienne Sintès qui parle de lui. Sensation bizarre. Sans attendre plus, un oeil sur Twitter. Défilement, et puis Télérama, laconique. "David Bowie est mort". L'émotion est trop forte. 
1973, calé contre le juke box de la Pergola, le centre de gravité de nos vies d'adolescents en face du bahut, je balance ma pièce pour une seule chanson, Drive in Saturday, extraite de l'album Aladdin Sane. Quand je pense à Bowie, c'est cette image qui me vient toujours, liée à cette période heureuse d'une vie sans véritables soucis. 
Un copain m'a fait rencontrer Bowie trois ans plus tôt avec The man who sold the world. J'ai tout de suite été fasciné par la voix. Cette voix à nulle autre pareille, funambule qui lorsqu'elle arrive à la limite de la fêlure porte vers les sommets de l'émotion. Cette voix servie par une musique et des arrangements qui toutes ces années durant m’emmènera dans des explorations musicales protéiformes. 
De Bowie, on l'aura compris, je retiendrais tout. Chaque album trouve sa raison d'être. c'est juste une adéquation entre un album et l'état d'esprit du moment. 
Si je faisais des tas, albums d'un côté, single de l'autre, qu'y aurait-il sur le dessus?  
Albums: The rise and fall of Ziggy Stardust and the spiders from Mars; Aladdin sane; Heroes; Let's dance; Black Star.
Singles: Moonage Daydream; Lady Stardust; Drive in Saturday; Ashes to ashes; Criminal World; Blue Jean; Zeroes; Black Tie White Noise; Hallo Space Boy; I'm afraid of Americans; Lazarus. Sans compter tous les autres...
Heroes n'y figure pas? Si et avec quelle force. Cette chanson est peut être celle qui emmène mon esprit au plus loin en concert. Le riff de guitar qui monte et s'allonge sans faiblir m'envoie surfer sur une énorme émotion musicale. Quant à son interprétation du "Port of Amsterdam" elle me secoue au delà de celle de Brel. J'y ajoute une reprise très déglinguée de Let's Spend the Night Together des Stones pour clore un inventaire absolument non exhaustif. 
David Bowie a quitté ce monde le 10 janvier. Sa musique reste et m'accompagnera jusqu'au moment où je ne serai plus là pour l'écouter. 

 

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