Thobela Mpayipheli, ancien soldat de l'ANC, tueur solitaire formé par les services secrets des pays du bloc de l'Est, a tourné le dos à cette existence. Il a trouvé l’équilibre et la joie de vivre auprès de Myriam et son jeune fils Pakamile dans l'Afrique du Sud post apartheid.
Mais les liens d'une vieille amitié vont le contraindre à abandonner cette quiétude, et sa petite Honda Benly, pour se lancer dans une course folle au départ du Cap en direction de la Zambie. C'est au guidon d'une BMW 1150 GS, "empruntée" à la concession où il travaille comme homme à tout faire qui'l prend la route. Traqué par les services secrets et les forces spéciales sud africains, "P'tit" va retrouver tous ses instincts de guerrier. La proie solitaire va redevenir le prédateur qu'il fut dans sa première vie.
On trouve dans le troisième roman de Deon Meyer, par ailleurs motard et fan de GS, tout s'explique, les ingrédients qui font la qualité de son oeuvre.
Une intrigue tirée au cordeau et habilement mise en mots. Des personnages complexes, fouillés, auxquels on s'attache, quels que soient leurs défauts. Originalité de D. Meyer, on les retrouve fréquemment d'un roman à l'autre, avec des emplois différents. Simple figurant apparaissant furtivement, second rôle, ou portant l'histoire sur leurs épaules. Ses récits sont aussi prétexte à une immersion dans la société sud africaine contemporaine dans lesquels on décèle toute la fragilité, la complexité sociale et humaine liées aux séquelles de l'apartheid. Tout ceci planté dans le décor de villes admirablement décrites, on perçoit au détour des mots toute l'atmosphère du Cap, des quartiers les plus huppés aux townships les plus délabrés, ou d'espaces naturels dont il restitue l'ampleur au long de ses descriptions.
Deon Meyer, si vous le connaissez pas, allez-y. L’essayer c'est l'adopter.
Sa bibliographie
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