En migrant d'Auvergne vers les riantes contrées du Sud-Ouest, les Twin Zone Days ont offert aux participants une nouvelle formule, de nouveaux paysages, de nouvelles routes. Découverte d'une région, pour certains, dont les attraits en terme de routes, sites naturels et historiques sont immenses.
A tout seigneur, tout honneur, c'est "Le Doc" Mandello, secondé par sa fille Soraya qui a mis sur pied de belle manière cette édition 2014. Première bonne idée, le découpage des journées en deux boucles qui ramenaient les participants à proximité de Bruniquel, base de cette neuvième édition. Sur chacune de ces boucles un lieu "étape" historique et patrimonial judicieusement choisi. Sans compter ceux rencontrés sur les parcours. Si j'ajoute à cela un hébergement de qualité, allié à une table du même métal et un couple d'hôtes, Brigitte et Walter au diapason de leur établissement, "l'abri niquel" "what else" mon cher Georges? Pour en finir, les tables du midi, par leur rapport qualité prix ont enfoncé le clou d'un cru 2014 d'un fort beau gabarit, ma foi.
JEt bien sûr, l'ingrédient essentiel, ce qui fait le sel et le succès des TZ (ex Euro) Days depuis le début, l'Humour et la Mauvaise Foi de ceux qui ont bâti la réputation de notre rencontre annuelle.
Couleurs. Jaune, blanc, vert. Quand mon doigt glisse sur les routes jaunes et blanches bordées de vert d'une carte, le parcours idyllique réjouit mon esprit. (motard) Quand le tarmac défile sous mes roues en courbes incessantes, que chaque plan du paysage est une invitation à la contemplation, j'en viens à fantasmer un genre de never ending road. Pour ne rien gâcher, j'y vois très peu de bleu.
Rookie of the year. Michèle, passagère de Sitting Bulle en 2013 qui arrive en 2014 au guidon de la Griso. Permis en poche depuis cinq mois. Alors moi je dis bravo!
Amoureux. Confier sa Griso à sa compagne et se déplacer en Béhême 1200 S, quelle plus belle preuve d'amour. Soit dit en passant, cela confirme bien que l'amour est aveugle.
Ravito. Arpenter notre beau pays en dehors des grands axes et à l'écart des métropoles, quel bonheur. Mais il est de plus en plus délicat de gérer les arrêts kérosène, tant les pompes se font rares dans les campagnes et certaines villes moyennes en dehors de celles de la grande distribution.
Désert. Curieuse sensation de parcourir des distances respectables sans rencontrer âme qui vive, même dans les villages et hameaux. A croire que des extra-terrestres ont kidnappé la population ou qu'une bombe à neutrons a tout nettoyé.
Etrange. Croisé un groupe de bikers à la mine farouche, (les bikers ont toujours la mine farouche) au sein duquel figurait un T-Max. Soit, ils avaient prévu un barbecue pour le soir; soit c'était un puni; soit c'était le chef de l'état et son escorte présidentielle. Si vous avez des infos...
Incompréhension. Le braille n'est pas le mode de communication de prédilection du motardus arsouillus. Une interprétation hasardeuse des gestes de Phil 90 S a valu à Alain Toucour (rien à voir avec sa taille) de se répandre avec son sublime cafra Centauro. (si, si. c'est la plus belle et la plus sensuelle des brêles de TZ) Par chance, plus de bleus à l'âme que dans les chairs.
Style. Mars (Toucour aussi, mais tant que les pieds touchent par terre...) n'a pas franchement gagné en vitesse, contrairement à certain qui en a perdu mais qui est bien content*. Par contre il obtient la meilleure note artistique pour ses déhanchés tout en fluidité. On peut espérer le double boucle piqué pour 2015.
Potes. Ceux avec qui on partage la route, ceux avec qui on partage un bout de table, ceux avec qui on partage un verre dans la nuit, ceux avec qui on partage deux mots, ceux avec qui on a pas eu le temps de partager. Les nouveaux, les anciens. Ils se reconnaîtront. mention spéciale à Gilbert, que je percevais comme un garçon réservé et qui m'a fait mourir de rire le vendredi soir. Un TZ d'or à Titus pour sa participation à toutes les éditions depuis 2006!
CGT. Le MEDEF est partout! Après 850 bornes en 1100 Sport (sacerdoce-illumination-aliénation**) le pauvre Big Yéti, à peine descendu de son enclume, s'est retrouvé métrix en main contraint d'examiner la Calif' II récalcitrante (qui a dit pas étonnant?) d'un petit patron tyrannique. Halte aux cadences infernales.
Rocky Horror Pictute Show. Il y eut par le passé des engins pour créer la sensation. Cette année, Benoît a créé un attroupement oscillant entre perplexité et effarement face à son acquisition du jour, ce n'est pas une blague. Un Sportster 2003, déployant une incroyable panoplie de skulls et quelques autres accessoires exotiques typiquement biker, ça vous pose son homme.
Bref, mélanger tout ceci dans un shaker, secouer pour obtenir un vrai week-end de potes. L'essayer, c'est l'adopter.
*Plus je roule en Sports', à des vitesses quasi légales, plus je profite de l'environnement, plus je suis heureux. Je me hâte lentement.
**Barrer la mention inutile.
Chapeau bas pour la prose et ton aussi bon talent photographique...
RépondreSupprimerLa bise ensoleillée - Doumé