mercredi 3 juillet 2013

Moi, j'ai dit Pizzard, Pizzard, comme c'est étrange !

L'hiver s'en est allé. Sans crier gare, l'été a pointé le bout de son rayon de soleil. Sans plus attendre, se débarrassant de sa chrysalide de cuir, l'ignoble Pizzard est de retour. Le Pizzard, objet du ressentiment et du courroux (coucou) de « Jenré » dans le Motomag de juin 2013. Vous le connaissez peut-être sous un autre nom, suivant les particularismes locaux. Son apparence permet une identification rapide. Celle-ci généralement plus en adéquation avec la fréquentation du sable fin des plages, expose donc le malheureux (?) aux affres d'une visite au service des urgences le plus proche et à l'ire de « Jenré ».

Cet inconscient ferait peser sur l'ensemble de l'ordre des homo mécanicus biruotus une menace terrible. Pas vraiment précisée par ailleurs. Mais je vois quelque chose comme le port obligatoire d'un exo-squelette de protection que la société Dekra se ferait par ailleurs une joie de contrôler périodiquement.

Du coup, je me suis enquis auprès d'une mienne relation, spécialiste de la médecine d'urgence sur la réalité de ce Pizzard. Légende urbaine ou pas ? Nouveau Dahut ? Monstre du Loch Ness ? La vérité dépasse l'affliction. Le Pizzard est un pervers polymorphe qui se dissimule là où on ne l'attend pas. Qu'on en juge.

Une variété rarissime, le « Quatre saisons ». Comme on l'a compris, la bestiole craint le froid et les intempéries. Son activité n'est généralement observée que de juin à fin août. On en aurait aperçu quelques spécimens hivernaux en Suède, dite aussi « Pizzard à longue fourche » et qui se roulerait nu dans la neige. Cela reste à prouver. Un genre plus facilement observable est le « Fruits de mer ». Très répandu sur le littoral méditerranéen, on le ramasse assez facilement à l'aide d'un plateau faute de brancard. Universellement connu, l' « Aubergine » ne l'est pas tant pour sa présence dans les salles de soins que pour sa capacité à stationner en des lieux incongrus qui lui valent du coup d'être décoré de quelques amandes du plus bel effet. On ne manquera pas non plus le « Bolognese ». N’hésitant jamais à envoyer la sauce, souvent élaborée du côté de Borgo Panigale. Se décline également en « Grand Prix » avec des ingrédients venus d'extrême orient. Spécialité peu répandue, l' « Indienne ». Il faut dire que l'élément essentiel, la Royal Enfield ne court pas les rues. De plus, la philosophie de la chose n'incitant pas à la gesticulation, mon contact avoue n'en avoir jamais observé. La « Raclette », même si elle évoque plus l'hiver que le torride été donne de beaux résultats par l’adjonction d'une prise d'angle au-delà du raisonnable. D'où son nom. Favorisant les longues glissades, les effets en sont généralement très spectaculaires. Disparue récemment, la « Poulet », déclinée en « Bleue » ou « Blanche » s'est trouvée privée de son élément indispensable la chemisette. Les premiers concernés ne s'en sont pas plaints. Variété civile, l' « Hawaïenne » se reconnaît à sa chemise à fleurs du plus bel effet par les incrustations colorées résultant de son port. Je termine cette liste, non exhaustive par ma préférée, la « Reine ». Le document ci contre se passe de commentaires.
Il a bien raison « Jenré », la pizza, symbole parmi d'autres de la malbouffe à de ces effets... Mais ne perdons pas espoir. Le Pizzard est majoritairement jeune (c..?) D'expérience, soit il optera pour la boîte à roues, auquel cas il ne sévira plus, soit il rentrera dans le rang.

Pourtant, au hasard de la route, je croise fréquemment en cette saison de fiers équipages dont les montures, d'origines germaniques pour les uns, dotées d'ailes en or pour les autres ne laissent planer aucun doute sur le genre de cuisine qu'ils affectionnent. Assez pizzarement, malgré ce standing étoilé, bon nombre de ces gens à priori raisonnables et sérieux arborent les mêmes tenues que le honni Pizzard. Que c'est bon de s'encanailler !

Nota Benêt: aucune pizza citée dans ce billet n'a été maltraitée.


1 commentaire:

  1. A un pizzard qui se gaussait de mon cuir par une belle journée d'été, je lui dis avec un air de supériorité qu'en cas de chute avec sa chemisette, son bermuda et ses nus pieds il allait prendre cher.Il me regarda avec mépris du haut de ses 45 balais et dit:"Ah mais moi, je ne fais pas de la moto pour tomber"CQFD...
    Alain.

    RépondreSupprimer