Sauf à séjourner au fond d'une mine chilienne ou d'avoir entrepris retraite (spirituelle) dans une lamasserie des hautes vallées du Népal, vous avez probablement remarqué ces dernières semaines, une certaine agitation dans les rues de notre beau pays. Acteurs, spectateurs, supporters, adversaires, à un moment ou un autre ce que l'on nomme mouvement social a pu vous enthousiasmer vous interpeller, vous toucher, vous emmerder... L'ayant vécu de l'intérieur, j'ai remarqué au nombre de ces piétons de tous âges pas mal de motards "en tenue" et certains autres en civil. Bref, il y avait du monde pour contester. Comme le dit si bien mon ami Otto Kruiser:"Ach, fous les Vranzais, touchours tans la rue pour un oui ou un non." On a les notions de oui et non que l'on veut. La preuve, concomitamment aux manifestations pour une retraite "juste", la FFMC appelait les motards à se mobiliser face au serpent de mer du contrôle technique notamment. La FFMC qu'on soit d'accord ou pas avec ses objectifs et sa philosophie a le mérite de réunir dans leurs revendications et/ou leurs attentes les motards de tous horizons sociaux et motocyclistes. Il est donc probable que les congénères piétons vus ça et là se soient retrouvés au guidon de leurs machines dans les cortèges du 23 octobre. Avec d'autres peu enclins aux manifestations piétonnières. Vingt cinq mille pour la France, selon les organisateurs, pas de chiffre policier, cela peut paraître bien mince. Les circonstances du moment n'étaient pas forcément les plus favorables pour mobiliser. Pourtant la contestation est bien là et les discussions sur les forums ne laissent peu de place au doute. Le ras le jet* est quasi général: contrôle technique, remontée des files, conditions de sécurité propres aux deux roues... Certains pensent que cette mobilisation est bien futile comparée aux enjeux des retraites. Peut-être. Mais elle prouve aussi que la part de liberté que représente la moto pour ses pratiquants mérite d'être défendue. Non pas dans l'esprit d'être hors-la-loi, mais plutôt de conserver une respiration dans ce monde de plus en plus calibré et uniforme.
Alors oui, dans le pays de France on descend dans la rue. A pieds ou en bécane. Je vois cela comme l'héritage de 1789 et des autres mouvements des 19ème et 20ème siècles qui ont forgé le tissu social notre pays. Se lever face à la pensée unique et au "il n'y a pas d'autres solutions" prouve simplement que les gens ici ne sont pas morts et veulent encore infléchir leur destin. Tant qu'il y a de la contestation, il y a de la vie.
NB: Une vieille tradition politicienne veut que la France soit LA patrie du blocage et de la grève. Hélas, les chiffres sont têtus, mais en terme de conflictualité, nous n'arrivons qu'en dixième position en Europe.
Source ACRIMED
*homologation oblige.
Bonsoir chez vous.
J'ai pas de commentaire à faire !! Sinon que j'aime bien la formule du blog qui permet une production éditoriale aléatoire bien fournie et que j'aime bien la patte du teneur de Mont-Blanc !! ;-D
RépondreSupprimerQuand à LES mobilisations, il les faut absolument. Le jour où on sort plus dans les rues, on est mort...
Sinon à part ça j'ai déménagé ce week-end !! Tout le monde s'en fout ?! Ah bon !! ;-D
Et pour déménager, il faut aller dans la rue. CQFD!
RépondreSupprimerEn revanche la France doit être bien placé au rang des pays ou un dirigeant,président ,ministre,etc, rayer la mention inutile,convaincu de corruption ou trafic d'influence ne démissionne ou n'est pas viré dans l'heure.
RépondreSupprimerNos dirigeants si prompts a prendre pour exemple les pays nordiques et anglo-saxon en matière sociale,feraient bien de s'inspirer de leur morale.
Ex woeurt et les retraites.
En ce moment en france c'est la rigueur thatcherienne avec la morale de berlusconi.
PS; les noms propres n'ont pas de majuscule mais c'est volontaire.
Giani Pagoliane