Inutile de dire que ces moments passés ensemble resteront dans les mémoires. Merci les amis pour ce que vous êtes.
Merci aussi à Luciano, Sergio et Roberta, qui ont l'art de recevoir au camping Continental sans oublier le personnel du "Al Pesce vela", resto du camping et son inoubliable Limoncello maison.
Pour rester dans les bonnes adresses, le resto/pizzeria Su Di Giri à Abbadia Lariana, malgré sa situation insolite vaut largement le coup d'être déniché. Quant aux Gelati, "Dulcis in Fundo' à Mandello et Grom à Lecco méritent un arrêt. Voire plusieurs.
LA ROUTE. Pour régler leur compte aux 620 km du parcours et arriver pour l'apéro (du soir!) c'est passage du "nord" et 2/3 autoroute. Le val de Durance par l'A51 ça reste sympa d'autant plus que la circulation est des plus réduite. Quant au tronçon Turin/Milan, il est moins pire sur l'autostrada que sur la strada. Bien vu amici italiano, les rappels réguliers via les portiques lumineux du danger du portable au volant.
Si le style de conduite des autochtones s'est bien assagi par rapport aux 70's le rapport auto/moto est différent ici. Dans le flot, les caisses ne se s'écartent pas. Sur la Tangenziale de Milan, toujours aussi merdique, j'ai béni la minceur du Skipster qui permet de passer, là où j'ai vu disparaître dans mes rétros un GS full adventure. Par contre les gars tiennent leur ligne, une fois engagé, pas de mauvaises surprises.
ITALIE. On peut prendre la question par n'importe quel bout, les Italiens en matière d'Expresso savent y faire. Trattoria, café, autoroute, c'est toujours un régal. J'ai comme à chaque passage de frontière sacrifié à la tradition d'un arrêt café. Quant aux Italiens ils ne se déparent pas de cette impression de légèreté et d'insouciance qui fait leur charme. Plutôt du genre à se mettre à ta portée quand le vocabulaire vient à faire défaut. Et puis... Embarcadère de Varenna. Je me pointe tranquille pour passer en ferry vers Bellagio. Le 9.40 est prêt à appareiller. J'ai laissé la bécane à une bonne centaine de mètres, pensant attendre le 10.30 en baladant un peu dans la ville. Je vais chercher mon billet. La préposée empoigne son micro. L'équipage stoppe la manœuvre d'appareillage pour me laisser le temps de monter à bord.
MANDELLO. C'est Moto Guzzi et réciproquement. Encore plus palpable en ce week-end anniversaire. La ville, les commerces, les associations s'impliquent dans l’événement et le portent littéralement. Piaggio, puisque Guzzi n'existe plus en tant que marque autonome, se contente d'ouvrir les portes de l'usine. Du coup, la ville se mue en un gigantesque parking où on croise à la fois machines historiques et la MGX-21 "Flying Fortress", mazette!. Le jardin public au bord du lac devient le temps du rassemblement un camping gratuit sacrément animé et cosmopolite. Rencontre la plus exotique, un Russe venu par la route avec un 750 Nevada. Pas de chance, la barrière de la langue limita les échanges.
GUZZISTI. Le Guzziste cultive souvent un esprit libertaire quelle que soit sa machine. Pa vraiment le genre à faire là où on lui dit de faire. Il en faut quand même beaucoup de cet esprit pour apprécier des machines qui demandent parfois un investissement personnel important. Mais qui le rendent bien à leurs propriétaires. Rouleurs invétérés, passionnés inspirés, préparateurs de bolides capables de damer le pion aux 4 cylindres japonais ils vouent aux machines de Mandello un culte exempt de forfanterie.
Quant à l'esprit...
Alors que j'attaque un second aller-retour depuis la moto pour cause d'oublis divers, je lance à Jon, voisin hollandais de campement:
"When you have no brain, you have legs.
-Yes, and a Harley Davidson." No comment!
LAGO DI COMO. La région du lac, ainsi que celles de ses voisins du nord est une invitation à la balade. Son pourtour, sorte de Riviera intérieure, recèle des beautés d'architecture fantastiques. Pas une ville qui n'ait un lieu de promenade en bordure de l'eau qui incite à vagabonder. Dès qu'on quitte les rives à 200 m d'altitude, on se retrouve en quelques kilomètres à plus de 1500 m sur des parcours de montagne qui séduisent les enrouleurs de câble comme les contemplatifs. Un road trip autour des grands lacs ça ne se refuse pas.
MECANIQUE ET HASARD. Le retour fut un brin chaotique. Sans entrer dans les détails, un billet technique est à venir dans Night & Sports', à mi parcours, alors que depuis Monza j'avais décelé un problème lié semblait-il à un roulement de roue arrière, celui-ci déposa le bilan du côté de Briançon. Alors que je viens récupérer la bécane quelques jours plus tard, surprise. Je tombe sur un couple en side Le Mans III, superbe attelage bleu, que j'avais croisé au camping. Pas de bol, eux aussi montaient l'engin sur un plateau...
*Merci à mon pote Alain pour ce subtil jeu de mot. Ce qui prouve au passage qu'on peut rouler en trail BMW et être un homme d'esprit. ;-)