mardi 5 août 2014

Sunday Ride Classic - Août 2014

Se rendre au SRC est chose aisée voire agréable. Une fois sur place, il faut s'assurer d'être au bon endroit. Rien de plus simple. Couper le contact. Fermer les yeux. Si dans les bribes de conversation que tu parviens à saisir reviennent comme une sorte d'incantation "...à l'époque..." et/ou "...c'était pas pareil..." pas d'erreur ce n'est pas le club MP3 local en goguette.
"Petite" édition en ce 3 août, en ce sens que ce n'est pas la foule des grands jours. Appel de la plage, si proche? Peu importe. Quelques beaux spécimens sont là pour satisfaire le gérontophile qui sommeille en moi. A commencer par deux MV 750, l'une sans tambour les deux cependant avec trompettes. Curieux tout de même, je n'ai jamais autant vu de ces machines depuis que je fréquente ce genre de réunions, alors qu'à l'époque de leur construction il était aussi probable d'en croiser une que de rencontrer un Mammuth.
Inédite par contre une Vincent 500 Comet évoquant irrésistiblement une 1 000 unijambiste. Superbe exemplaire.
Le plus modeste, côtoie le plus rare, ce qui rappelle justement qu'il n'est point besoin de perles rares et de gros chéquiers pour se faire plaisir au guidon d'une machine qui sort du lot.
Chaque montée au Sunday Ride m'a permis de baver devant une GG 1135 Réplica pour laquelle je craquerai volontiers, tant cette machine respire plus la course que n'importe qu'elle autre sportive, fussent elles les plus modernes. Elle y était encore, mais attention, cachée par une autre qu'il faut bien observer, car il y a un "truc". Belle réalisation!
On pouvait encore profiter de machines porteuses d'histoires et d'émotions, d'époques et genres divers. Pour moi, c'est une superbe Honda 450 double arbre qui fut à une époque où je n'avais même pas de mob, l'objet de tous mes fantasmes.
Toutes ces machines viennent de surcroît par la route, ce qui ne gâche rien à l'affaire, sauf probablement une que je te laisse, ami, retrouver.
Comme il faut bien repartir, c'est le moment de profiter de quelques magnifiques spots de roulage qui, malgré les cohortes touristiques étaient plutôt calmes. La route du Camp à Ceyreste en passant par le Grand Caunet. Un festival de gracieux enchaînements sur le plateau, suivi d'une farandole d'épingles dans la descente vers La Ciotat.
Ce fut le moment pour me souvenir que la nostalgie (camarade!) rend oublieux. On se délecte du son disparu des gros deux temps, mais rouler quelques kilomètres sur cette portion derrière une 500 RG Gamma, m'a rappelé que l'odeur devient rapidement aussi insoutenable que le parfum poisson diesel sur un chalutier par grosse houle.
Pour finir sur une note "brise marine", un passage par la route des crêtes, toujours aussi ensorcelante par son tracé et ses panoramas m'a fait plonger sur Cassis. Place en bord de mer à un tableau digne de "La marche de l'empereur" à l'échelle humaine, accompagné d'effluves persistantes et entêtantes de crème solaire. A se demander si la Gamma n'était pas moins insupportable.
Au fait, j'ai découvert une moto vraiment tout terrain!



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