mercredi 28 septembre 2011

Larosso


Sortie de mon hibernation estivale. Inutile de me faire observer que torpeur serait plus de mise. J'ai le droit d'être aux antipodes de la logique. J'ai eu de ci de là, quelques velléités d'écriture. Pour l'instant elles en sont restées au stade de fichiers embryonnaires planqués au fond de mon disque dur. Un jour peut-être...
Tel Saint Louis rendant la justice sous un chêne, c'est assis à l'ombre de mon platane centenaire que je rendais justice de sa beauté brute à Larosso, mon fidèle V 11. Ho là, tout doux! Voilà une décennie que plus d'un gratifia cette moto, à la filiation avouée avec la V 7 des années 60, de Café Racer de série. Café Racer et série, c'est compatible? Une chose dont je suis certain, c'est que la vision de l'engin me chamboula légèrement. Par deux fois exactement. En 2000 avec la Grise, que, dans un élan d'échangisme sans vergogne j'abandonnais deux ans après pour une Calif'. (Sport!) Avec un saute vent de V 11... Les homme sont ainsi fait.
Tout aussi soudaine et imprévue fut la liaison qui m'unit encore aujourd'hui avec la Rosso Mandello. Elle m'attendait c'est sûr. Sans savoir si elle était libre ou pas. Par chance, son proprio que je connaissais vaguement venait d'acquérir une 748 dont une soupape embrassa un piston à peu de temps de là... L'a bien fait de changer celui là. Presque 8 ans déjà, et ce qui m'avait animé ce jour là est toujours présent. Larosso, c'est MA moto. Celle qui restera dans le garage.
Cette bécane, c'est l'idée que je me fais de la bécane. Le gros twin à air qui s'exhibe sans pudeur, son allure, subtil mélange d'ancien et de moderne, le rouge et le noir de la carrosserie, le son rauque qui s'échappe des Mistral à l'accélération. Les bracelets pour faire corps avec elle, le couple qui pousse velu en bas, la grosse patate qui te propulse d'un virage à l'autre dans les tours. Et puis, ce côté inutile que j'aime tant. Inutile, sauf à distiller le plaisir toujours renouvelé de rouler avec elle.
Larosso, c'est surtout MA moto par son côté unique. Par petites touches, plus ou moins visibles, elle évolue d'années en années, histoire de se rapprocher toujours un peu plus d'une sorte de perfection que je n’atteindrais probablement jamais. "A biker's work is never done", "Work in progress." Autant d'adages que je fais miens. J'ai dans un coin de mon bazar deux trois bricoles qui trouveront leur place au cours de l'hiver à venir. Un coup d'optimisation par ci, un coup d'esthétique par là... Peu importe ce qui se voit ou pas. L'essentiel c'est que moi je le sache. La quête de l'inutile encore possible sur cette machine qui permet à l'imagination de travailler pour se l'approprier toujours plus. Je l'aime tout autant à la regarder qu'à la faire rouler.
Cette histoire, serait différente sans les potes. Ceux qui par leurs conseils, leur expertise, leur savoir-faire t'aident à avancer. Je ne les cite pas, mais ils se reconnaîtront. (S'ils trouvent le lien vers cette page...) Des gars qui chacun de leur côté bidouillent et modifient eux aussi. Et quand finalement, on met ces V 11 côte à côté, elles sont vraiment uniques. Mais la mienne plus que les autres.

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