Tel le serpent de mer qui se mord la queue, le Contrôle Technique Européen n'en finit pas de nous exaspérer. Exaspération toute justifiée dans noter hexagone à nous. Le rejet de ce projet par la représentation nationale n'aura pas suffit. Le CT, mis à la porte en France, repoussé par le conseil des ministres des transports européens, tente de revenir par la fenêtre du parlement de Strasbourg. Ce qui en dit long sur le réel pouvoir de nos élus dans ce système communautaire. Système communautaire qui permet aussi aux sociétés de contrôle de présenter l'étude qui préconise l'instauration de ce contrôle. Autant demander au syndicat des fabricants de guillotine une étude sur la peine de mort...
On est jusque là dans un exercice classique, bien poussé quand même de lobbying. Les lobbyistes agissant pour des intérêts privés dont l'argument imparable est de mettre en avant la diversité de celui-ci. Les syndicats, les associations donnent aussi dans le lobbying. Ce qui dédouanerait tous ceux qui s'adonnent à cette pratique. Cela me fait irrésistiblement penser au sketch des inconnus, "Les chasseurs". Attention, il y a les bons et les mauvais lobbyistes.
Le GROS hic en l'état, c'est que nous sommes passés au totalitarisme. Comment qualifier autrement la situation? Au moment où le projet est présenté devant le parlement européen, les seuls autorisés à faire entendre leurs voix sont les rédacteurs de l'étude, étude manipulée pour servir leurs intérêts. Experts indépendants, associations passez votre chemin! C'est pourquoi il est impérieux d'interpeller les députés européens afin de tenter de remettre un peu les plateaux de la balance à niveau. C'est simple comme un CLIC! La démocratie, ça vaut un coup de pouce, ça vaut un clic.
Après, il n'est plus qu'à espérer qu'à tout le moins les élus de Strasbourg puissent se prononcer dans la plus grande impartialité et que CT Moto Européen soit renvoyé aux oubliettes. Si on laisse les mains libres à Dekra, Autovision et consorts, ils ne tarderont pas à contrôler les vélos, les landaus et même nos godasses!
Au delà de cette "petite" question, à l'aune des problèmes économiques et sociaux que nous connaissons, se pose une question plus grave. Que veut, que fait cette Europe pour ses citoyens? Poser la question, c'est déjà y répondre un peu. L'Europe des peuples, on l'attend toujours. Au moment où cette entité reçoit le prix Nobel de la paix, cette paix elle la fait payer au prix fort à des millions de ses ressortissants. Les banques et les affaires d'abord! Le bien commun bradé au privé! C'est le credo lors des naufrages communautaires. Quant aux passagers appuyons leur un peu la tête sous l'eau.
Pour toutes ces raisons, grandes et petites, la CEE est plus perçue comme le problème que la solution. Ce qui n'empêche pas ses promoteurs, en France comme ailleurs, de s'étonner de ce désamour et de la montée du "populisme" dans certains pays. La démocratie européenne est à bâtir, et il y a du boulot!
Je m'égare? Que non. Motard bien sûr, mais citoyen conscient avant tout!
mercredi 27 mars 2013
mercredi 6 mars 2013
A prendre avec des pincettes.
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Des gants élégants. |
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